Titre : Un pistolero, tu seras
Scénariste : Yves H.
Dessinateur – Coloriste : Hermann
Éditeur : Le Lombard
Parution : Janvier 2021
Prix : 14,75€
Toujours traqués par le Sergent Blair et ses mutins tout en étant sous la surveillance étroite d’un fantôme du passé nommé Manolito, Morgan « Duke » Finch et Mr Swift se rendent au ranch Four Horseshoes où les attendent patiemment Ogden et Theodore King. Les deux hommes ont conclu une alliance dont la première étape était la chute de Mullins. La seconde est de récupérer les 100 000 dollars destinés à la Soakes & Sears à San Francisco qui sont en possession de Duke. Si ce dernier semble tout droit se jeter dans la gueule du loup, il n’en est pas moins qu’il a deux objectifs en tête. Premièrement, récupérer Peg, détenue comme otage de marque par les deux associés, et deuxièmement, régler ses comptes avec King qui n’est autre que le directeur de l’orphelinat où il a grandi avec son frère Clemence. Tous les souvenirs de cette époque lui reviennent à l’esprit pendant leur périple qui est également une fuite semblant arriver à son terme. En effet, Duke et son compagnon de route s’arrêtent dans un ranch perdu au milieu du désert. Là, vivent Oakley Oakes et sa famille. Une vieille connaissance de Morg’ qui lui doit un service. Son plan est de se débarrasser de ses poursuivants avec son aide avant d’arriver à destination. Une halte où l’odeur de la poudre et celle du sang versé se mélangent à nouveau !
Depuis le début, Duke se veut être un western dur, âpre, noir et sanglant. Au fil des tomes, Yves H. va toujours plus profond dans ces caractéristiques pour écrire son scénario et définir ses personnages. La trame de l’histoire avance ainsi de façon significative et se complexifie autour d’un Morgan Finch qui, même s’il garde la tête froide, est bouleversé à l’approche de ses retrouvailles avec celui qui l’a « créé ». Toutes les scènes de flashback sur l’enfance des Finch, judicieusement placées au cours du récit, révèlent le pourquoi et le comment de la « naissance » de Duke aux dépens de Morg’. Ce qui donne encore plus de corps au héros. La tension monte crescendo et est de plus en plus palpable. Peg est prise en otage par Ogden et King, Manolito surveille Duke et Swift, et les mutins de l’armée de l’Union traquent ces derniers pour récupérer les 100 000 dollars eux aussi ! Le sang ne peut que couler encore et… apporter un problème supplémentaire à Duke. Le tout est parfaitement servi par le dessin d’Hermann dont le trait est toujours aussi saisissant. Un graphisme réaliste rehaussé à la perfection par une mise en couleurs directe extrêmement bien sentie. Les séquences de souvenirs ou encore nocturnes sont particulièrement représentatives de ce ressenti.
Un excellent western où les planches sentent un peu plus la poussière, la sueur, la poudre et le sang à chaque épisode !
Stéphane Girardot
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