
Titre : La boue et le sang
Scénariste : Yves H.
Dessinateur – Coloriste : Hermann
Éditeur : Le Lombard
Parution : Janvier 2017
Prix : 14,45€
1866, à Ogden dans le Colorado. Aurélio Cummings a la mauvaise idée de voler des pépites d’or dans la mine où il est employé. Cet acte lui vaut la visite des chiens de gardes de Mullins, le riche propriétaire de l’exploitation. L’entretien finit dans un bain de sang. Celui de la femme et de la fille de huit ans de Cummings. Un acte violent commis par Mc Caulky qui se complait dans ces situations pour lesquelles il est payé. Le Marshal Emmet Sharp et son adjoint Duke Finch sont face à un dilemme. Doivent-ils encore courber l’échine face à Mullins, qui a la main mise sur la bourgade, et son bras armé, ou bien agir pour stopper ces exactions ? Cependant cette fois-ci, Mc Caulky et ses sbires sont allés trop loin. Les habitants de la ville sont en colère et certains essayent même – en vain – de tuer les mercenaires. Duke, laissant de côtés les avertissements de Sharp, se met en tête de régler cette affaire car on ne touche pas aux femmes et aux enfants. Mais surtout, avant que cela ne finisse une fois encore dans la boue et le sang !
Alors que le F.I.B.D. d’Angoulême 2017 bat son plein, le Grand Prix de la ville 2016, Hermann, sort aujourd’hui 27 janvier 2017 le premier tome de sa nouvelle série western, Duke, scénarisée par son fils, Yves H.. Une double mise en lumière pour celui qui a incontestablement su imposer une nouvelle manière de raconter les histoires et leurs protagonistes au travers de toute sa production. Soit plus de cent dix albums ! Avec La boue et le sang, Yves H. nous présente Duke Finch, un anti-héros assez pragmatique aux multiples zones d’ombre – mais pas insensible – qui fera l’objet de plusieurs aventures indépendantes les unes des autres. Le scénariste, loin de verser dans le western spaghetti à la Sergio Leone, lorgne plus vers celui sanglant de Quentin Tarantino (Les huit salopards) ou encore ceux crépusculaires de Clint Eastwood. Une entame de série très agréable à lire – agrémentée de passages qui bousculent – où Hermann fait montre de son immense talent. Les personnages sont bien écrits psychologiquement mais aussi graphiquement. On ressent les souffrances de chacun d’entre eux rien qu’en les regardant grâce à un trait en permanente évolution. Puis, il y a les découpages et les mises en pages efficaces, les silences où la narration graphique façon Hermann dit absolument tout et cette mise en couleurs directe – si caractéristique – des plus saisissantes et justes.
Plus violent que Comanche et donc bien dans l’air du temps, Duke ravira les fans du genre mais aussi ceux d’Hermann, plus en forme que jamais.
Stéphane Girardot
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Une réponse to “Duke #1”
26 janvier 2018
Duke #2 - La Ribambulle[…] de manière probante et inattendue le déroulement de la trame scénaristique. À l’instar de La boue et le sang, Celui qui tue est un western brutal, sanglant, sans ambages et aux personnages à la psychologie […]