- Titre(s) : Genesis
- Scénariste(s) : Marco Cannavò
- Dessinateur(s) : Corrado Roi
- Dessinateur(s) - Coloriste(s) : Andrea Iula
- Editeur(s) : Glénat
- Parution : Novembre 2023
- Prix : 15,50 €
- EAN : 9782344060803
Alors que Druuna parvient enfin à pénétrer la mystérieuse demeure devant laquelle elle était arrivée, son compagnon Kartes est froidement tué par un mécanisme automatique. Accueillie par le programme Teseus, la jeune femme apprend qu’il était contaminé par un mutant et donc condamné. Sans s’appesantir sur cette perte, elle s’interroge sur ce lieu étrange, rempli de livres censés être interdits. Son hôte préfère insister sur l’importance qu’elle aura sur son espèce et la mission capitale qu’il va lui demander d’accomplir face à Alpha. Avant cela, il tient à lui relater l’histoire d’une de ses ancêtres, Demetra…
« Tu as été sélectionnée car tu fais partie des rares citoyens alphabètes, et ta mission est liée à ton aïeule. Elle a joué un rôle fondamental pendant l’ère de la grande catastrophe. »
Alors que cette série dérivée tardive avait su trouver sa voie, c’est une surprise de découvrir d’autres auteurs à l’œuvre sur la suite. Si l’histoire reprend exactement là où le premier tome s’était achevé, le choix d’impliquer un autre scénariste et d’autres dessinateurs surprend, d’autant que la prestation globale est bien moins convaincante. Visuellement, Andrea Iula tente de coller le plus au maître Paolo Eleuteri Serpieri et à Eon, qui avait bien réussi à lui succéder, sans démériter mais sans atteindre la même qualité. Corrado Roi, artiste expérimenté et apprécié, se charge quant à lui de l’histoire de Demetra, dans un noir et blanc élégant, audacieux et assez saisissant dans ses ambiances. Mais c’est surtout au niveau du scénario que l’album pêche. Marco Cannavò ne raconte pas grand chose et l’artifice d’une double temporalité – presque un flashback dans un flashback puisque cette série est une préquelle – ne compense pas le fait que l’intrigue n’avance pas. Passage obligé dans un Druuna, les scènes de sexe sont une nouvelle fois amenées gratuitement, de façon régulière, programmatique, sans rien apporter comme message (rapport domination/soumission ou intellect/physique) ni même être vraiment excitantes.
Un voyage très lent, joli mais un peu vain.
Arnaud Gueury
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