Titre : La Chrysalide des cœurs
Scénariste : Jérôme Hamon
Dessinateur – Coloriste : Suheb Zako
Éditeur : Soleil
Collection : Métamorphose
Parution : Mai 2021
Prix : 18,95€
Indira est toujours résolue à faire évader son petit frère de la mystérieuse usine de jouets où il a été réquisitionné. Pour réussir ce coup, la jeune fille peut compter sur l’aide inattendue d’Olin et de Noah, qui trahissent pour l’occasion leurs employeurs mais pas leurs principes. Après avoir retrouvé Eliott, le reste du plan est soumis à la chance et à des trahisons prévisibles. Chacun a en effet un but très personnel dans cette opération qui va se heurter au destin de l’usine et de la personne désignée pour la diriger…
« Vous ne vous êtes jamais demandé comment Indira était arrivée jusqu’ici? On dirait bien que l’usine a trouvé votre successeur… »
Autant le premier tome, plein de mystères dans cet univers glauque et brutal, était enthousiasmant et porteur d’espoirs pour le développement de sa suite, autant ce second et dernier volume se révèle brouillon et précipité. Peut-être Jérôme Hamon a-t-il dû condenser la conclusion d’un récit trop riche, ce qui expliquerait un scénario pas toujours très lisible, encombré de nombreux destins croisés et d’une fin satisfaisante mais abrupte. La fluidité de l’ensemble est ainsi un peu mise à mal, mais l’univers dépeint est toujours aussi impressionnant dans l’ampleur de sa noirceur. Dreams Factory n’est pas une série « feel good » du tout, elle brasse au contraire des thèmes et des idées à l’opposé de la bonne humeur. Pour appuyer cette ambiance marquante, Suheb Zako fait preuve de beaucoup de talent, même si ses influences manga, plus marquées lors de certaines scènes (page 59), n’offrent pas les meilleurs effets. Les plus belles compositions, ses planches les plus spectaculaires (pages 29 ou 65 par exemple), sont davantage le fruit d’un mélange mieux dosé de styles variés, dont on se doute qu’il sera bientôt la norme chez ce dessinateur plus que doué.
Une conclusion un peu brouillonne mais globalement réussie.
Arnaud Gueury
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