
© 2019 Editions Delcourt
Titre : Dracula, d’après Bram Stoker
Scénariste : Roy Thomas
Dessinateur : Mike Mignola
Encreur : John Nyberg
Coloriste : Mark Chiarello
Éditeur : Delcourt
Collection : Contrebande
Parution : Septembre 2019
Prix : 15,95€
XVème siècle. Face à la menace des Turcs musulmans venus envahir la Roumanie, le prince Vlad Dracula de Transylvanie mène ses hommes sans pitié contre l’ennemi au nom de son dieu. Mais, à son retour chez lui, il découvre que son épouse s’est suicidée, sa mort lui ayant été annoncée par erreur. Pour la suivre jusqu’en enfer, Dracula se damne à son tour. Bien plus tard… Jonathan Harker a quitté sa promise pour signer l’acquisition d’un terrain en Angleterre auprès d’un mystérieux comte. Sur place, il fait la connaissance d’un hôte inquiétant et nimbé de mystère…
« Le sang est bien trop précieux, de nos jours. Le temps de la guerre est révolu. Les victoires de ma grande lignée ne sont plus que contes et légendes. Je suis le dernier… de mon espèce. »
Cet album n’est autre que l’adaptation officielle du film réalisé par Francis Ford Coppola, gros succès à sa sortie sur les écrans en 1992, lui-même adapté – avec quelques libertés et idées neuves – du roman de Bram Stoker. Très fidèle au script, Roy Thomas en conserve tout le charme gothique et la grandiloquence, aussi bien dans les éléments conservés du livre que dans les ajouts ayant permis d’offrir plus de complexité et de profondeur au personnage principal, devenu héros tragique plutôt que monstre et victime d’une malédiction qu’il a lui-même engendrée par amour. Mais, au-delà de cette histoire superbe légèrement revisitée, c’est l’occasion de retrouver l’une des premières œuvres d’un jeune Mike Mignola, peu de temps avant la création de son légendaire Hellboy. Son style contrasté et expressionniste fait déjà merveille et s’applique idéalement à ce récit. S’il a su peaufiner son style depuis et que l’encrage est confié à John Nyberg, l’utilisation des ombres et des aplats de noir se conjugue très bien aux couleurs de Mark Chiarello et font de cet album une petite pépite qu’on se plait à voir rééditée.
Un triple chef d’oeuvre – roman, film et BD – que les amateurs se doivent de posséder.
Arnaud Gueury
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