- Titre(s) : Première partie
- Scénariste(s) : James Tynion IV
- Dessinateur(s) - Coloriste(s) : Joshua Hixson
- Editeur(s) : Urban Comics
- Collection : Urban
- Parution : Octobre 2024
- Prix : 20,00 €
- EAN : 9791026814573
Décembre 1973. D’abominables meurtres entachent les fêtes de fin d’année et choquent le public par leur violence et leur symbolisme. Un suspect est rapidement arrêté, son profil jouant grandement contre lui même si les preuves étaient toutes indirectes… Décembre 2023. Michael Schmitz, qui a grandi non loin des lieux du drame, est comme hanté par cette affaire. Scénariste de comics, il souhaite changer de registre et relater cette histoire sur un ton très personnel. Il entre alors en contact avec Randall Olsen, le rencontrant en prison et y découvre un homme étonnamment chaleureux et bienveillant. Pendant ce temps, un autre meurtre se commet dans les mêmes circonstances qu’un demi-siècle plus tôt…
« Le sujet que j’ai en tête… ce n’est pas celui que vous attendez, Randall. Celui qui clame ou prouve votre innocence. Ce récit-là, je ne sais pas comment l’écrire.
– Je vois. Au moins, vous êtes honnête. Je préfère. »
Bien mis en avant par le fait qu’il s’agisse d’un nouveau récit du scénariste à l’origine de l’excellent et multi-primé The Nice House on the Lake, Le Déviant est une histoire plus classique de tueur en série, voire de croquemitaine, menée avec un grand sens de la narration et quelques idées qui en font une série instantanément addictive. James Tynion IV sait mener sa barque, avec un découpage d’une grande efficacité et des dialogues soignés qui permettent de créer quelques scènes très marquantes sans avoir besoin de grands effets dramatiques. Même si les personnages sont encore un peu enfermés dans leurs caractères – notamment le flic homophobe et violent, nécessaire mais un peu excessif – la mise en place est habile et laisse une grande part aux mystères. Il est difficile pour l’instant de savoir vers quoi penchera la suite, tant les possibilités sont nombreuses. Graphiquement, Joshua Hixson réalise de très belles planches, qui ne sont pas sans rappeler le style de Sean Phillips, un maître du genre. Sans atteindre la qualité de son collègue britannique, l’artiste américain sait gérer les ambiances par sa maîtrise d’un encrage épais, d’une lourde utilisation de fonds noirs et d’une colorisation sobre.
Un conte de Noël glauque et glaçant !
Arnaud Gueury
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