![](https://la-ribambulle.com/wp-content/uploads/2016/09/detectivesT6-216x300.jpg)
© 2016 Editions Delcourt
Titre : John Eaton – Eaton in love
Scénariste : Herik Hanna
Dessinatrice : Mara
Coloriste : Lou
Éditeur : Delcourt
Collection : Conquistador
Parution : Août 2016
Prix : 14,95€
Remplaçant à la barre du tribunal son ami, le célèbre détective Nathan Else, le docteur John Eaton est chargé d’établir les bases d’un profil psychologique dans un cas qui a bouleversé toute l’Angleterre. Car la prévenue, Lizbeth Pumcake, n’est autre que le Monstre botté, cette criminelle froide et calculatrice qui a donné bien du fil à retordre à son mentor, Miss Crumble. Quelques mois après cette participation remarquée, Eaton est contacté par un jeune psychologue chargé d’étudier la meurtrière. Réticent car en pleine préparation d’un grand plan qu’il tient secret, Eaton accepte de la rencontrer à l’asile Beltran…
En s’approchant du dénouement de la série – que l’on peut retrouver dans le one shot 7 Détectives, à la fois base et conclusion de ces albums, il faut suivre ! – Herik Hanna se permet de dévier légèrement du ton et du style qu’il avait employés jusque-là. Cette fois, l’album n’est pas un hommage à un genre mené à travers une enquête à la narration très littéraire, puisque le scénariste montre le basculement d’un de ses personnages au contact de la folie, tout en utilisant un méchant charismatique présenté dès le premier tome. Davantage porté sur la psychologie des héros, on n’y trouve pas d’enquête à résoudre mais les clés permettant de comprendre les raisons de celle qui réunira tous les détectives. Au dessin, Mara se montre à l’aise avec cette atmosphère toute britannique. Son expérience sur Clues lui a certainement été très utile et, bien que radicalement différent de celui de ses comparses, son style s’intègre parfaitement à l’ensemble, avec une Lizbeth Pumcake plus séduisante et moins inquiétante qu’avec Sylvain Guinebaud et une galerie de trognes expressives. Une fois encore, les couleurs de Lou font merveille, dans un registre pourtant inédit mais proche du travail habituel de la dessinatrice suisse.
Une histoire atypique qui laisse entrevoir une fin en beauté.
Arnaud Gueury
Réagissez !
Pas de réponses à “Détectives #6”