Titre : Martin Bec – La Cour silencieuse
Scénariste : Herik Hanna
Dessinateur : Thomas Labourot
Coloriste : Lou
Éditeur : Delcourt
Collection : Conquistador
Parution : Septembre 2015
Prix : 14,95€
Le commissaire Martin Bec est appelé en pleine nuit au pied d’un immeuble. Dans la cour, le corps d’une femme passée par la fenêtre de son appartement. Un meurtre tragique rendu compliqué par le fait que le mari soit un inspecteur des mœurs connu pour son caractère volage. Rapidement, un clochard établi dans la cour devient le principal suspect, d’autant que les bijoux de la défunte ont disparu. Mais le policier n’est pas satisfait de la tournure des événements. Si sa hiérarchie le pousse à boucler l’enquête, un détail l’ennuie : les locataires voisins de la victime n’ont rien vu ni entendu. Difficile à croire dans une si petite communauté…
Cette série continue de surprendre tant on aurait pu douter de la légitimité à créer une série dérivée à partir de l’album d’une série-concept. Mais il faut croire qu’Herik Hanna portait en lui les germes de cette idée dès la réalisation de 7 Détectives, car cela semble l’évidence à la lecture de chacun des volumes. Avoir mêlé des détectives aussi différents dans une aventure permet de développer ces personnages et leurs univers davantage. Cette fois, le scénariste s’inspire grandement du commissaire Maigret pour cette enquête au ton aussi épatant que parfaitement rendu par le graphisme de Thomas Labourot. L’ambiance que le dessinateur recrée, son Paris des années 30 et le fonctionnement de la police française de l’époque sont finement restitués. Le dessinateur s’essaie dans un nouveau registre et prouve que son style s’adapte à tous les genres avec la même réussite.
Une nouvelle enquête épatante et habilement conduite.
Arnaud Gueury
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