
Titre : La Montagne des morts
Scénariste – Dessinateur – Coloriste : Bones
Éditeur : Sandawe
Parution : Avril 2016
Prix : 16,50€
Le 5 mai 1916, sur la butte du village de Vauquois, en Argonne. Alors que les troupes françaises s’apprêtent à investir une tranchée allemande, ils sont surpris par l’absence totale d’ennemis. Les soldats décident donc de pousser plus avant leur mission et se retrouvent dans des tunnels où ils découvrent un charnier. Mais apparemment, une chose bien plus horrible se tapit au cœur de la masse de corps inertes. Cinq jours plus tard, au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris, Gaspard Petit est convoqué dans le bureau du doyen car deux personnes importantes souhaitent le voir. Il s’agit de M. Grandin, Médecin Général des Armées, et de M. Nivelle. Les qualités de physiologiste du jeune homme sont requises pour étudier ce qui a été trouvé sur le front. Après avoir vu un spécimen ramené en secret, les deux hommes l’informent qu’il est attendu le 12 mai à Vauquois afin de déterminer l’origine de ce phénomène à la fois fascinant et terrifiant.
Dessous est le premier album réalisé par Fred Bonnelais, aka Bones. Et le moins qu’on l’on puisse dire est que la lecture en est agréablement surprenante. L’auteur propose un mélange des genres – historique et fantastique – qui vous happe très rapidement dès les premières planches et vous plonge dans une atmosphère glauque dans la veine des œuvres de H.P. Lovecraft. Le projet, qui à l’origine était conçu en trois tomes, a été repensé en seul volume par l’auteur de manière à se suffire à lui-même tout en laissant des ouvertures pour une éventuelle suite. D’ailleurs de petits détails restent en suspens à cet effet comme la lettre que Gaspard remet à un Poilu, pour exemple. L’ensemble est bien géré et surtout «diablement» bien illustré ! Les décors sont restitués sur la base d’une documentation sérieuse et une imagination réfléchie fait le reste. De plus, le style comics très anguleux du dessinateur, associé à une mise en couleurs inquiétante à souhait, est vraiment très efficace et dégage une belle énergie. Préparez-vous donc à frissonner !
Un premier album réussi dont une suite serait très appréciée.
Stéphane Girardot
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2 Responses to “Dessous #1”
3 juin 2016
NicoMême si c’est présenté comme pouvant se suffire à lui-même, il reste un goût de « pas assez » ! Heureusement la suite est en cours de financement (déjà bien avancé) sur Sandawe et s’appellera « Un océan de souffrance ». Miam !