Titre : La Dernière rose de l’été
Scénariste – Dessinateur – Coloriste : Lucas Harari
Éditeur : Sarbacane
Parution : Août 2020
Prix : 29€
Un soir de juillet, Léo voit débarquer son cousin à la laverie parisienne dans laquelle il travaille. En urgence, il doit laver des draps sales pour éviter de se retrouver dans de sales draps si sa compagne les trouve dans cet état… Peine perdue, son couple bat visiblement de l’aile ! Devant s’absenter, il propose bientôt à Léo d’aller passer quelques jours dans sa maison du bord de mer, afin de surveiller les ouvriers chargés de la rénover. En tant que jeune écrivain cherchant l’inspiration, il se laisse vite convaincre par ce plan sympathique où il pourra jouer au riche plaisancier. Arrivé là-bas, le cadre est idéal. Tout irait pour le mieux si d’inquiétantes disparitions ne venaient pas noircir quelque peu l’horizon et occuper la police. Mais Léo ne s’en soucie guère : il est rapidement captivé par Rose, une jeune adolescente vivant juste à côté et ne laissant pas grand monde indifférent…
Après un premier album très remarqué, L’Aimant, sorti il y a trois ans, Lucas Harari persiste et signe avec ce polar intimiste assez épatant. C’est d’abord et surtout pour son ambiance estivale de bord de mer que l’on conseillera cet album. On vit littéralement les vacances de Léo avec lui, entraînés dans ce mystère hitchcockien que nous sommes finalement assez heureux de ne pas avoir à résoudre nous-mêmes. Chaque case est un régal pour les yeux de réalisme et de joli cadrage. Les couleurs sont apaisantes et solaires. L’intrigue avance doucement et plaisamment et on se prend d’affection pour certains personnages, notamment secondaires, comme cet inspecteur de service joliment campé par le dénommé Beloeil. En seulement deux albums, le récent trentenaire Lucas Harari s’impose comme un talent rare à préserver, solide scénariste et brillant dessinateur. Merci également à l’éditeur d’avoir su valoriser au mieux ce travail qui méritait bien son format généreux et son épais papier. En fin de compte, l’album se termine presque trop tôt. On se languit d’être à l’été prochain pour retrouver une atmosphère similaire mais peut-être un peu plus tranquille !
Une magnifique ambiance estivale au service d’un polar intriguant.
Nicolas Raduget
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2 Responses to “Dernière rose de l’été (La)”
29 septembre 2020
Nicolas RadugetEt tout comme dans la bande-annonce (qui m’y fait soudainement repenser), la musique est très présente dans l’album et offre quelques respirations savoureuses.