Titre : Tome 2
Scénariste : Phillip Kennedy Johnson
Dessinateur : Riccardo Federici
Coloristes : Sunny Gho, Mat Lopes, Arif Prianto & Allen Passalaqua
Couverture : Kai Carpenter
Éditeur : Urban Comics
Collection : DC Black Label
Parution : Juin 2021
Prix : 17€
Trente ans après sa disparition, alors qu’il était censé avoir été vaincu par les héros du royaume, le dieu du vide a fait son retour à Tyrgolad. Après avoir pris possession du bien-aimé roi Tyr, la pestefleur s’est étendue à grande vitesse, apportant la mort et le chaos dans sa cité. Contraints d’affronter leur passé et leurs mensonges, les anciens héros doivent à nouveau s’allier pour contrer la menace, mais cette fois-ci les rancœurs menacent leur périple. Aidées de l’esclave Eyvindr, la reine Cyanthe et Veikko trouvent refuge au Pinacle, où les attend une vieille amie. Temporairement à l’abri, la disparition de leur jeunesse et de leurs espoirs laissent hélas entrevoir un avenir bien sombre…
« Assez. Nous ne sommes pas de vieilles amies, Skol. Et nous ne venons pas ressasser le passé. Tyr est mort, et le dernier des dieux est de retour. Aide-nous, qu’on en finisse et qu’on puisse se libérer les uns des autres. »
Phillip Kennedy Johnson poursuit une solide intrigue de dark fantasy à travers ce deuxième tome trépidant. En convainquant bon nombre d’éléments tirés d’une imagerie familière, le scénariste parvient à trouver sa propre voie, notamment grâce à une narration menée en parallèle sur deux époques, qui constituent les deux quêtes pour terrasser le « dernier des dieux ». Le récit met ainsi côte-à-côte les erreurs du passé et celles du présent, les faits réels face à la légende qui s’est construite, tout en approfondissant parfaitement les personnages. Seulement évoqué jusque-là, bien qu’on sente que son rôle est majeur dans l’histoire, Haakon fait enfin son entrée en toute fin d’album, ce qui permettra d’éclairer par la suite les secrets qui restent encore enfouis. Un final qui, par ailleurs, ne montre aucune pitié envers les héros. Visuellement, Riccardo Federici fait une nouvelle fois preuve d’un grand talent pour mêler toutes ces influences dans une grande saga épique et ambitieuse. Mis en couleurs par quatre artistes différents, sans que la différence ne se ressente d’un chapitre à l’autre, son trait s’épanouit dans ce registre, à l’image de la formidable séquence revenant sur la naissance des dieux, complexe dans sa construction mais parfaitement lisible.
Une suite sombre et tragique, impressionnante dans son ampleur.
Arnaud Gueury
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