
Titre : Tome 1
Scénariste : Gihef
Dessinateur – Coloriste : Renaud
Éditeur : Sandawe
Parution : Juin 2014
Prix : 15€
Katja Schneider arrive à Bruxelles durant une période d’occupation allemande un peu particulière en cette année 1944. En effet, les rumeurs de libération par les troupes américaines sont de plus en plus grandes, et la nervosité des habitants collaborant avec le Reich se ressent d’autant plus qu’ils ne sont plus sûrs d’avoir choisi le bon camp. La jeune journaliste autrichienne a été recommandée par les autorités de Berlin pour travailler à la rédaction du journal Le Soir, devenu un outil de propagande depuis le début du conflit et dirigé par un rédacteur en chef nommé par l’occupant. Elle a pour tâche de relancer les ventes de ce fleuron de la presse que les anciens lecteurs nomment désormais Le Soir Volé. Mais une fois sa première journée au quotidien terminée, Katja se rend à un rendez-vous assez mystérieux où elle va rencontrer ses contacts locaux et apprendre quelle est la véritable raison de sa venue en terre belge.
Renaud et Gihef se retrouvent, après Crotales, leur première collaboration, pour nous transporter à Bruxelles durant la seconde guerre mondiale. Gihef met habilement en place une double intrigue se situant à la fin de l’année 1944 où l’espoir de libération est palpable et au centre de laquelle il met en avant Katja, une jeune journaliste engagée dans la résistance. Il sera donc intéressant de voir, dans le deuxième et dernier tome, comment la traque simultanée du créateur du Rexisme et du tueur des femmes juives de la caserne de Dossin se déroulera au regard de ce premier opus attrayant et historiquement documenté. Le scénariste habille également son récit d’un hommage au journal Le Soir, utilisé comme outil de propagande dès le début de l’occupation par les Allemands, en intégrant l’héroïne à la rédaction du quotidien dès les premières planches. Des ambiances et des ressentis historiques que Renaud (Jessica Blandy) met parfaitement en images avec une précision particulière en ce qui concerne les décors et les costumes. Et, une fois de plus avec le dessinateur, les courbes sexy de cette beauté assez froide qu’est Katja apporte un peu de légèreté dans cette période bien sombre.
Un album prometteur qui augure un suspense final des plus intenses.
Stéphane Girardot
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