
Titre : Tome 5
Scénariste – Dessinateur : Atsushi Kaneko
Éditeur : Casterman
Collection : Sakka
Parution : Septembre 2017
Prix : 8,45€
Deathko est sur les traces d’un nouveau « trophée ». Un sale type qui jouit d’un traitement de faveur dans la mesure où il est prêt à livrer des informations sur l’organisation ainsi que des dossiers pas très « jojo » sur des grosses huiles de la police. Comme d’habitude, d’autres « reapers » ont répondu à l’appel de la Guilde. Une routine pour la jeune tueuse si ce n’est que cette fois-ci, elle tombe sur un os. Dans la course finale, elle se retrouve en concurrence avec Deevil qui non seulement est sanguinaire et persuadé d’être investi d’une mission divine de « nettoyage », mais est également lié au passé de Madame M. pour laquelle il voue une haine sans limite. Lors de leur affrontement, Deevil reconnait le couteau modifié de Deathko qui porte toujours la marque de Madame. Et malgré l’intervention de Lee, la jeune adolescente se retrouve dans une situation des plus que délicates puisque le « reaper » l’enlève afin de découvrir la relation qui existe entre les deux tueuses.
Ce cinquième opus de Deathco est bien plus déterminant qu’il n’y parait. Tout simplement parce que les « flashbacks » mis en place par Atsushi Kaneko (Bambi) en révèlent encore plus sur le passé de Madame M. et surtout, laissent entrevoir quelque chose d’essentiel concernant la tueuse adolescente. Une supputation de notre part qui se verra – peut-être – confirmée dans le prochain tome ! En arriverez-vous à la même conclusion que nous ? L’auteur met son héroïne dans une situation des plus dangereuses où les psychologies et les penchants sadiques des protagonistes – madame M. comprise – sont mis respectivement à rude épreuve et à l’oeuvre. Le rythme narratif est toujours aussi soutenu et le récit de plus en plus sanglant et oppressant compte tenu des enjeux. Tout est maitrisé et va crescendo pour notre plus grande frayeur. De plus, le « pouvoir » de Deathko qui fait apparaitre des nuages noirs et pleuvoir lorsqu’elle est acculée se manifeste à nouveau. Aurons-nous une réponse quant à son origine ? De même que sa relation avec la mystérieuse et rigolote chauve-souris interpelle une fois de plus. Tous ces ingrédients font de cette série une petite pépite de noirceur où l’on prend plaisir à avoir peur. Et le graphisme de l’auteur nippon y est pour beaucoup. Le trait énergique et les cadrages proposés insufflent une énergie incroyable aux séquences et dégagent dans ambiances déstabilisantes à souhait.
Un seinen des plus « dark » ! Une référence absolue dans le genre.
Stéphane Girardot
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