Titre : Tome 1
Scénariste – Dessinateur : Atsushi Kaneko
Éditeur : Casterman
Collection : Sakka
Parution : Janvier 2016
Prix : 8,45€
Dès qu’elle reçoit un communiqué de la « Guilde », Deathko sort de la cave du château de Madame – où elle passe son temps en créant des jouets de la mort – pour moissonner et ramener « le Trophée ». Cette pré-ado gothique et misanthrope fait partie des « Reapers ». Elle hait le monde entier et fait couler le sang à chaque fois que l’occasion lui en est donnée avec une excitation sans limite. Dans une société où tout le monde peut s’improviser tueur à gages, ces anges de la mort – accoutrés bizarrement pour dissimuler leurs identités – répondent à l’appel de la mystérieuse organisation qui met les têtes à prix selon certains critères. C’est le cas de Sannomiya, qu’Umegaoka est venu avertir. Mais en vain car une nuée de moissonneurs est déjà là pour lui. Les meilleurs d’entre eux sont présents : la Tignasse, le Black Butcher, les Joyeux Lapins, les Dead Queen Bee… et Deathko. Le ballet macabre et sanguinaire peut commencer. Bienvenue dans la « Deathco-thèque » !
« BEUUUUAAAH… Voilà DEAAATHHHKOOO ! » Ce cri annonciateur de la présence de la jeune tueuse est également celui d’une série explosive qui dépote un max ! En effet, Atsushi Kaneko, qui a suscité de l’intérêt avec Ratty gets new way (sélectionné pour le prix des jeunes auteurs du magazine Big Comic Spirit de l’éditeur Shogakukan), maîtrise parfaitement les ficelles du thriller et du genre horrifique. Chose que l’on avait déjà pu constater dans Bambi, Soil ou encore Wet Moon. Ce premier tome de Deathco commence par une présentation d’un grand nombre de « Reapers » (moissonneurs ou, au sens métaphorique, la Faucheuse) lors d’un grand bain de sang. Le mangaka vous introduit ensuite dans l’environnement très glauque où vit l’héroïne (le château et ses occupants) – ce qui permet de dévoiler un pan de sa psychologie – avant qu’elle ne soit lancée aux trousses d’une nouvelle cible à la demande de la mystérieuse « Guilde » (une traque qui trouve son issue dans le second tome). Le récit vous happera du début à la fin sans temps mort. Le tout est servi par un dessin « black & white » hyper-dynamique qui rend ce seinen encore plus captivant et dérangeant.
C’est ultra-punk et juste… jouissif !
Stéphane Girardot
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