Déambul(l)er à... Bruxelles : les 25 ans du CBBD

2014 © La Ribambulle / AG

A l’occasion des 25 ans du Centre Belge de la Bande Dessinée, l’Office Belge de Tourisme Wallonie-Bruxelles organisait un voyage de presse afin de suivre les nombreuses festivités prévues pour cet anniversaire. Avant même un week-end riche d’animations, de visites guidées et d’amusement autour de la BD, le Centre avait fait les choses en grand pour satisfaire ses visiteurs.

Jean Auquier, directeur général, et Willem De Graeve, directeur de la communication
2014 © La Ribambulle / AG

Au cours d’une conférence de presse, journalistes, reporters et photographes ont ainsi pu constater l’évolution et les objectifs des responsables du lieu. « Pourquoi fêter les 25 ans du CBBD ? Parce que nous sommes à la moitié d’un jubilé, explique Jean Auquier, son directeur général. Cela nous permet de constater ce qu’était la BD en 1989 et ce qu’elle sera en 2039. Clairement, elle s’est internationalisée et possède une image moins poussiéreuse. Elle a également explosé en Flandre et le classicisme franco-belge s’est transformé à l’arrivée du manga et du courant roman graphique. Auparavant, seules les planches originales d’Hergé avaient une grande valeur, plus maintenant, ce qui prouve que la BD est devenue un Art, dont les œuvres sont exposées dans des galeries. Et même cet aspect change, avec le travail sur tablette qui supprime les planches. Nous devons constamment nous adapter à ces évolutions, comme en témoigne la présence de la tablette graphique de Bernard Yslaire dans notre aile consacrée à la conception d’un album. »

Le musée s’ouvre à Street View
2014 © CBBD

Ainsi, le CBBD, non content de suivre les changements affectant le marché de la bande dessinée et ses acteurs, garde à l’idée que les prochaines années continueront à produire de nouveaux effets et que son rôle est d’anticiper pour ne pas être en retard. « A l’heure du numérique, il faudra savoir convaincre le public de l’intérêt d’un musée, poursuit Jean Auquier. Et profiter de l’internationalisation pour attirer les visiteurs étrangers en nouant des partenariats et des échanges. Conservation, accueil, organisation, le CBBD possède ces compétences et peut mettre ce talent sur le marché pour entretenir sa crédibilité et continuer de s’améliorer sur d’autres aspects. Le développement par internet est également vital, j’en prends pour exemple la présence récente du Centre sur Street View, qui permettra à promouvoir la BD hors de nos murs. » Ce qui ne doit pas empêcher d’aller visiter sur place les nombreuses et magnifiques expositions temporaires.

Pieter De Poortere – les 25 ans du Musée de la Bande Dessinée

Signe que les temps changent, le mot musée est enfin sur les lèvres des visiteurs et des membres. Une évolution pas si évidente, toujours d’après le directeur général : « Nous nous sommes réconciliés avec ce terme. A sa création, personne n’en voulait, par crainte d’un aspect froid, poussiéreux et sans fantaisie. Je me souviens encore de la phrase de Tibet, en 1989, qui nous disait de ne surtout jamais nous prendre trop au sérieux ! Si peu de monde parle aujourd’hui de CBBD, tous connaissent le Musée de la BD, à commencer par les chauffeurs de taxi. »

Pour les 25 ans de cette « entreprise culturelle, pas touristique« , plus grand et plus ancien musée BD d’Europe, et après 180 expositions temporaires qui ont vu passer 200 000 visiteurs par an, un nouvel espace permanent – le cinquième – a été inauguré. Coproduit par IMPS, la société dirigée par la petite-fille du dessinateur, et consacré à l’oeuvre de Peyo, ce lieu particulièrement ludique plaira aux enfants comme aux parents, et permettra de replonger dans les univers inoubliables de ce grand auteur.

Parallèlement, une exposition temporaire, intitulée « Bruxelles, ma bulle » permet aux visiteurs de retrouver tous les lieux de la capitale ayant fait une apparition en BD, du clin d’œil furtif aux scènes se déroulant dans des endroits marquants. Plus de 130 originaux accompagnent cette balade dessinée. De quoi en prendre plein les yeux avant d’aller découvrir les lieux et les nombreuses fresques du parcours BD à travers les rues bruxelloises dans un prochain dossier…