Titre : La Nuit des morts-vivants
Scénariste : Cullen Bunn
Dessinateur – Coloriste : Ramon Rosanas
Couverture : Jay Shaw
Éditeur : Panini Comics
Collection : Marvel Dark
Parution : Octobre 2014
Prix : 13€
Wade Wilson s’est fait un festin de chimichangas à volonté, à tel point que sa sieste digestive a duré… jusqu’à la fin du monde ! Ou presque. A son réveil, l’estomac un peu lourd, le mercenaire à grande gueule découvre une ville déserte, vraisemblablement ravagée par une invasion de zombies. Non pas qu’il n’avait pas vu de signe avant-coureur de l’épidémie, mais ce genre de détail ne l’a jamais atteint. Le pire pour Deadpool ne sera pas d’affronter ces morts-vivants affamés, mais de constater que plus personne ne fera attention à ses vannes ou n’applaudira ses répliques cinglantes. En attendant de retrouver un vrai public de fans, il va suivre des survivants. Le dernier super-héros sur Terre doit bien servir à quelque chose, autant que ce soit pour les protéger…
Pour rester dans l’esprit du super-héros le plus à la mode du moment, Cullen Bunn (The Sixth Gun) s’est orienté vers la parodie de films d’horreur mythiques. En dehors de toute continuité ou de l’univers zombies bien connu, le scénariste recycle les idées à la moulinette Deadpool : invasion de morts-vivants façon George Romero (d’où l’utilisation du noir et blanc, en dehors du costume du héros et rares exceptions), aveuglement du personnage face à l’épidémie comme dans Shaun of the Dead, réveil en plein apocalypse (28 jours plus tard) et autres clins d’œil nombreux lorsque Wade Wilson cherche un lieu où s’installer (une double-page hilarante). Si la conclusion déçoit un peu, le divertissement est assumé et assuré. La multiplication des séries permet de se libérer de certaines contraintes et de tâter différents registres plus ou moins approfondis, cet album étant un plaisir rapide avant de se plonger dans d’autres aventures. Graphiquement, le dessinateur espagnol Ramon Rosanas réalise du très beau travail. Très franco-belge dans son style, son trait fluide et élégant est mis en valeur par une colorisation sobre qui contraste avec l’effet horrifique du récit.
Du pur Deadpool sans limites, ultra-référencé et constamment décalé.
Arnaud Gueury
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