Titre : Le Club des Cinq
Scénariste : Victor Gischler
Dessinateurs : Rob Liefeld, Whilce Portacio, Philip Bond, Paco Medina & Kyle Baker
Coloristes : Matt Yackey & Tomislav Tikulin
Éditeur : Panini Comics
Collection : 100% Marvel
Parution : Mai 2011
Prix : 12€
De retour de l’univers parallèle au nôtre où les zombies règnent en maîtres, le mercenaire Deadpool a été intercepté par le Contemplateur, une entité cosmique qui lui confie le destin du multivers. Seul l’agent Wade Wilson est à même de contrecarrer la menace qui pointe sur tous les univers. Ou plutôt « les » agents. Car il devra aller chercher ses doubles dans d’autres dimensions pour former une équipe plus efficace. Sur sa liste, quatre Deadpools alternatifs : Lady Deadpool, sa version féminine qui combat un Général America fer de lance d’Etats-Unis fascistes; Kidpool, un gamin qui sème la pagaille à l’Institut Xavier; Headpool, une tête zombie; et Dogpool, un chien idiot mais immortel comme lui. Quelle idée de confier le destin du multivers à de pareils anti-héros psychotiques…
Destiné à lancer une nouvelle série consacrée à ce personnage totalement décalé dans l’univers Marvel, ce prélude en cinq parties a été confié à Victor Gischler, romancier américain arrivé dans le monde des comics en 2008. Déjà auteur de Merc with a mouth, une aventure de Deadpool inédite en France mais qui précède cet album, il arrive à donner vie à cinq versions hilarantes d’un anti-héros de plus en plus présent et apprécié. Car le maître-mot quand on lit du Deadpool, c’est « déconne » ! Les fans ne pardonneraient d’ailleurs pas une absence d’humour noir bien gras et violent, un mélange qui fait son succès. A ce titre, le chapitre sur Kidpool donne le ton, avec un professeur Xavier qui tente d’emballer Emma Frost à renfort de perruque et de champagne canadien ou un gamin qui tire le slip de Cyclope, le fayot des profs. Pour chaque version de Wilson, un dessinateur au style tranché, comme le trait humoristique et presque enfantin de Philip Bond pour Dogpool. A ses côtés, des artistes de talent, Paco Medina – et son coup de crayon si proche de J. Scott Campbell, Whilce Portacio et le créateur du personnage, le controversé Rob Liefeld. Seul le traitement informatique de Kyle Baker pour le dernier épisode laisse une désagréable sensation par sa pauvreté graphique.
Indispensable pour les nombreux fans, un album qui, sans être hilarant, vous fera au moins sourire. Ce qui est plutôt rare dans de telles productions.
Arnaud Gueury
Réagissez !
Une réponse à “Deadpool Corps #0”