Titre : Tome 1
Scénariste – Dessinateur : Yoshiki Tonogai
Éditeur : Ki-oon
Parution : Août 2020
Prix : 7,90€
Voilà déjà trois ans que Ryosuke s’est retrouvé sous les feux des médias après avoir été le seul survivant d’un massacre organisé par un tueur impitoyable. Hanté par ce souvenir traumatisant, il se voit pourtant proposer un travail de premier plan au sein de la Dead Company, une des plus grandes sociétés de jeux vidéo du monde. Surpris par cette embauche spontanée, le jeune homme est accueilli comme un prince. Bien sûr, ses employeurs comptent sur son expérience pour améliorer le réalisme de leurs productions, mais ce job est inespéré pour Ryosuke. Jusqu’à ce que la souriante Mlle Tanahashi ne lui fasse visiter les étages interdits de la société…
« Permets-moi de te souhaiter à nouveau la bienvenue dans notre entreprise! Ensemble, on va concevoir le meilleur jeu mortel de tous les temps! »
Devenu un spécialiste du manga survival/horror, Yoshiki Tonogai reprend des codes qu’il a lui-même créés, comme ces fameux masques d’animaux portés par les tueurs dans ses précédentes séries (Doubt et Judge, des titres que l’éditeur Ki-oon avait particulièrement mis en valeur), pour les utiliser d’une façon inédite. Cette fois, l’action n’est pas suivie du côté des victimes mais de celles des bourreaux. Pour autant, le mangaka ne se content pas de passer de l’autre côté de l’écran de contrôle, puisque son héros est l’unique survivant d’un massacre dont il ne s’est jamais vraiment remis et qui va devoir faire des choix en constatant qu’il a rejoint ses tortionnaires au sein d’une entreprise fascinante de cynisme. Les choses n’étant jamais simples avec Yoshiki Tonogai, on ne voit pas toujours venir les rebondissements et l’attitude de Ryosuke n’est pas cernable. Deviendra-t-il lui aussi un tortionnaire, comme ses collègues, ou voudra-t-il mettre un terme à leurs meurtres ? Impossible pour l’instant de le savoir, et c’est tant mieux.
Une variation originale de son propre univers pour un auteur à qui cette nouveauté fait du bien.
Arnaud Gueury
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