Titre : Hope at World’s End
Scénariste : Tom Taylor
Dessinateurs : Marco Failla, Renato Guedes, Dustin Nguyen, Carmine Di Giandomenico, Karl Mostert, Daniele Di Nicuolo & Jon Sommariva
Coloriste : Rex Lokus
Couverture : Francesco Mattina
Éditeur : Urban Comics
Collection : DC Deluxe
Parution : Avril 2021
Prix : 18€
C’est dans le bureau de Perry White que Jimmy Olsen assiste au début de la fin du monde. Alors que le célèbre rédacteur en chef du Daily Planet sombre dans la folie sous ses yeux, les rares survivants comme lui sont alors secourus par Superman. Instinctivement, le jeune photographe entreprend de relater les exploits et les sacrifices des plus grands héros de la Terre, confrontés à la plus grande menace de leur histoire. Car le terrible Black Adam mène une armée d’infectés sur les quelques lieux préservés. Après avoir repris le costume de son père, Damian Wayne doit guider les jeunes héritiers. Mais la menace est constante et les espoirs bien minces pour sauver l’humanité…
« Je veux qu’après la journée de demain, on se souvienne de ceux qui ont combattu au nom de la vie. Car demain pourrait être leur dernier jour. »
En surfant – un peu tard tout de même – sur la mode des récits de zombies dont se sont emparés tous les médias, dont son plus grand concurrent il y a quelques années sur Marvel Zombies, DC Comics a lancé le sympathique DCeased. Pas spécialement révolutionnaire, mais agréable et bien mené, l’album survolait logiquement certains événements sur lesquels l’éditeur et le scénariste Tom Taylor ont voulu revenir par de courtes histoires. Après Unkillables, consacrés au destin de certains super-vilains, Hope at World’s End a pour mission de combler les blancs de l’intrigue. Le procédé ne cache pas réellement son aspect plus lucratif que narratif, puisque ces ajouts n’apportent pas grand chose au récit principal, dont on peut se contenter en attendant davantage sa suite directe, prévue pour septembre prochain. Axés sur l’apparition du virus et l’attaque par Black Adam du bastion de Gotham créé par Poison Ivy, les courts récits ont heureusement pour eux d’être très bien dessinés, par Marco Failla notamment, car tout manque un peu de surprise, de prise de risque et d’audace, ce qui est dommage dans une telle aventure hors continuité. Qu’un des meilleurs passages soit celui consacré aux animaux, en tête desquels le trop rare super-chien Krypto, témoigne un peu de la faiblesse de l’exercice, qui commençait pourtant bien avec le témoignage de Jimmy Olsen sur les événements, une idée qui aurait pu servir de fil rouge jusqu’au dénouement.
Un récit parallèle et complémentaire qui n’intéressera que les plus accros au genre, les autres pouvant attendre la suite de l’histoire principale sans regret.
Arnaud Gueury
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