© 2021 Urban Comics

Titre : DCeased 2
Scénariste : Tom Taylor
Dessinateur : Trevor Hairsine
Encreurs : Stefano Gaudiano, Tom Derenick & Gigi Baldassini
Coloriste : Rain Beredo
Couverture : Francesco Mattina
Éditeur : Urban Comics
Collection : DC Deluxe
Parution : Novembre 2021
Prix : 20€

Les rescapés de l’attaque des anti-vivants ont pour beaucoup pu fuir sur une autre planète, où rien n’est facile et tout reste à faire. Les nouveaux Superman et Batman commencent à prendre la mesure de leur rôles d’héritiers de légendes. Aussi, lorsque survient un appel de leur vieil ami Cyborg, à l’origine malgré lui de la contamination, les super-héros décident de retourner sur Terre pour vérifier son message au sujet d’un vaccin. Sur place, le danger reste omniprésent et certains succombent rapidement. Mais la piste est valable. Le principal problème est que l’humanité va devoir compter sur John Constantine, un baratineur professionnel…

« Je vais devoir faire des choses… discutables. Et j’ai besoin d’une équipe pour me protéger. Je ne peux rien dire de plus, mais c’est pour le bien du monde, et blablabla…
– Blablabla, ça va pas suffire. »

Si le premier tome de cette saga était clairement inspirée par Marvel Zombies, la création de son concurrent, les épisodes suivants ont réussi à s’en détacher pour offrir une plongée au cœur des personnages DC Comics, des plus célèbres aux plus anonymes. Tom Taylor connait visiblement bien le catalogue et l’historique de son éditeur, même si toutes ses intrigues n’étaient pas les plus passionnantes. Dans ce second opus, qui suit directement la fin du premier, le scénariste s’intéresse davantage au versant magique de l’univers, faisant intervenir Constantine en protagoniste principal, mais aussi Zatanna, Docteur Fate, Phantom Stranger, Shazam, Ragman, Etrigan, Deadman et bien d’autres. Dans l’ensemble, l’exercice est plutôt maitrisé, avec quelques scènes marquantes et des rebondissements inattendus. Mais cela pêche davantage sur la durée, avec un peu de remplissage et une propension à en faire trop, quitte à surcharger l’album plus que de raison. Heureusement que Trevor Hairsine parvient à se retrouver dans tout ce chaos, grâce à un trait précis et expressif. Son graphisme permet de ne pas se noyer au milieu des personnages, avec une grande facilité à traiter tous les genres.

Une suite parfois confuse, surchargée de personnages, mais pas désagréable pour les amateurs de cette saga horrifique.

Arnaud Gueury