Titre : Batman : Année Deux
Scénariste : Mike W. Barr
Dessinateurs : Alan Davis & Todd McFarlane
Encreurs : Paul Neary & Mark Farmer
Coloristes : Steve Oliff, Gloria Vasquez & Tom Ziuko
Éditeur : Urban Comics
Collection : DC Confidential
Parution : Janvier 2021
Prix : 18€
Alors qu’il ne fait régner la justice dans les rues de Gotham City que depuis peu, Bruce Wayne semble avoir enfin trouvé sa voie et une manière d’exorciser ses douloureux souvenirs en combattant les criminels sur leur terrain, malgré les avertissements de son amie Leslie Thompkins. Mais, lorsqu’il fait face au Faucheur, un justicier expéditif ayant disparu des années, c’est une autre philosophie qu’il affronte, plus radicale. Gravement blessé après leur première rencontre, Batman décide de s’allier temporairement à la pègre pour le stopper. Mais, lorsque les truands décident de lui adjoindre Joe Chill, l’assassin de ses parents, c’est toute sa raison d’être qui est remise en question…
« Je l’ai sauvé pour qu’il m’aide, Père. Mais quand nous aurons abattu le Faucheur, je jure que le suivant sera votre assassin… et je vous promets qu’il saura pourquoi. »
Dans cette collection qui rassemble des récits plus ou moins importants dans l’univers de l’éditeur DC Comics, voici la suite d’un événement éditorial, à savoir le Batman : Année Un écrit par Frank Miller. Pour mener à bien ce projet complexe, Mike W. Barr s’est attaché à deux idées principales qui donnent tout leur intérêt à l’intrigue : pourquoi Batman n’utilise-t-il pas d’armes à feu et comment réutiliser Joe Chill, l’homme qui l’a « créé » ? Le scénariste se sort plutôt bien de ce challenge, intéressant sur de nombreux points. De la présence de Leslie Thompkins, un pendant féminin d’Alfred, à la confiance de Jim Gordon, les personnages sont bien caractérisés et ont un rôle réel dans l’histoire, tout comme son antagoniste – malgré la pénible répétition de sa présentation-choc aux malfrats – et sa fille, présents dans les deux courts récits qui complètent l’album et cette « saga du Faucheur ». Graphiquement, l’écart est important entre Alan Davis, auteur de la première partie de cette Année Deux et de la suite, Full Circle, et Todd McFarlane. Mais l’histoire, prenante, et le graphisme très 80’s jusque dans sa colorisation valent de s’y repencher quelques décennies plus tard.
Une saga bien de son temps mais parfaitement exécutée.
Arnaud Gueury
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