- Titre(s) : Au loin l’orage
- Scénariste(s) : Tom Taylor
- Dessinatrice(s) - Coloriste(s) : Yasmine Putri
- Couverture : Joshua Middleton
- Editeur(s) : Urban Comics
- Collection : DC Deluxe
- Parution : Septembre 2023
- Prix : 21,00 €
- EAN : 9791026826507
Un royaume médiéval voit son destin bouleversé quand apparaissent des êtres aux pouvoirs extraordinaires. Rescapés d’un monde disparu, Jor-El et sa femme Lara ont caché leur présence et celle de leur enfant pour ne pas perturber ce nouveau monde, mais leur altruisme les a poussés à se révéler afin de sauver la population d’un désastre. Bien des années plus tard, les El sont devenus des souverains bienveillants mais craints par les royaumes voisins. Le prince Kal-El peut compter sur la détermination à le protéger du chef de la garde, Bruce Wayne, et de ses merles. Mais un conflit d’envergure se trame, orchestré par un mystérieux « homme vert »…
« Je ne pouvais plus fermer les yeux sur cette menace. J’ai agi pour sauver notre monde. Et après avoir été témoin de son pouvoir et de sa cruauté, je sais que j’ai eu raison. »
Scénariste en vogue chez DC Comics, Tom Taylor se voit notamment confier toutes les séries concept de l’éditeur (Injustice, DCeased), catégorie dans laquelle on peut ranger ce nouveau titre exploitant les personnages les plus emblématiques de l’écurie dans un univers médiéval totalement fantaisiste et très américain dans son approche. Le scénariste ne s’embarrasse en effet d’aucun souci de réalisme ou de crédibilité, son monde moyenâgeux brassant tous les clichés du genre sans tenter de coller à un moment historique réel qui aurait pu donner du fond à son histoire. On y voit donc se mélanger pêle-mêle les trois grands super-héros (Batman, Superman, Wonder Woman), leurs familles et amis, ainsi que d’autres (Black Lightning, John Constantine, Green Arrow, Harley Quinn, Poison Ivy, Black Canary et même Amanda Waller) dans un grand tourbillon pas très original sur la forme. Certains auteurs avaient déjà eu l’idée de plonger leurs personnages dans un tel univers, comme le déjà pas très fameux Spawn – The Dark Ages, à croire que ce contexte est exotique et attrayant pour un lectorat américain. Heureusement, si le scénario n’est franchement pas excitant puisqu’il ne fait que reprendre les mêmes caractères et interactions dans un autre décor, le trait de Yasmine Putri est la belle découverte de ce premier tome. La dessinatrice indonésienne se tire très bien de ce défi graphique, avec un style à la fois fidèle au genre (on reconnaît bien chaque protagoniste) et assez personnel, clair et expressif. Sa colorisation étant également très agréable à l’œil, cela relève clairement l’ensemble.
Une histoire cousue de fil blanc, trop peu ambitieuse et originale, en partie sauvée par une dessinatrice de talent.
Arnaud Gueury
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