À l’occasion de la 16ème édition des Rencontres du 9ème Art d’Aix-en-Provence, La Ribambulle a rencontré Saïd Sassine. Confortablement installé à une terrasse de café du majestueux Cours Mirabeau de la ville, l’auteur nous a parlé avec passion et sans « spoil » de sa nouvelle série, Bonbon Super. Un moment fort sympathique qui, nous l’espérons, vous donnera envie de la découvrir dans Supertchô! ou encore dès sa sortie en album complet. Bonne lecture et comme Saïd aime à le dire : « Restez beaux ! »
Bonjour Saïd. Avant de parler de Bonbon Super, une petite présentation s’impose pour nos lecteurs. Tu es un fan de mangas et d’animés du genre, ce qui t’a amené à travailler sur deux projets chez Ankama. Peux-tu en parler brièvement ?
Bonjour. Alors, avant d’être chez Ankama, j’étais chez Bamboo pour la collection Grand Angle. Nous avons travaillé avec Jean-Christophe Derrien sur Vacances virtuelles. C’était une BD aux allures manga qui a pris sur deux tomes et qui a été annulée puisque la série n’a pas rencontré son public. Ensuite, je suis parti chez Ankama en 2010 pour la licence Wakfu scénarisée par Tot, Anthony Roux, qui est le PDG d’Ankama. Toujours chez Ankama, j’ai fait Shôchû on the Rocks qui porte le nom d’un alcool japonais. Une série dont le concept était de moi mais qui était scénarisée par Carole Bartier. Elle est partie dans une direction très polar et moi cela m’a un petit peu étouffé sur le long terme. Même si j’adorais son travail d’écriture. Mais je ressentais, déjà à cette époque, l’envie de faire des choses uniquement pour moi-même. Malgré cela, je me suis laissé aller à travailler une fois de plus avec un scénariste – une scénariste très compétente en l’occurrence – et malheureusement, là non plus, la série n’a pas trouvé son public, même si nous avons eu de bonnes critiques. La série ne s’est pas installée assez confortablement auprès du public et elle a été stoppée de ma propre décision. J’ai également renoncé à Wakfu pour sortir des filets d’Ankama, pour aller tenter ma chance chez des éditeurs, on va dire, plus dans ce que je ciblais personnellement. Des univers jeunesse par exemple. Ce que ne faisait pas du tout Ankama.
Tu enseignes également.
Oui. Je donne des cours privés ainsi que des cours officiels à Genimage qui est une école ayant un partenariat avec l’E.S.D.A.C. (École supérieure de Design Communication et Arts Appliqués). Elle est dirigée par Hervé Trouillet et Stéphane Salord. C’est Hervé Trouillet qui m’a démarché pour la section Manga, Comics, BD, etc.
Parle-nous de la genèse de ta nouvelle série, Bonbon Super. Pour information, elle n’est pas encore éditée mais elle est en prépublication dans le magazine Supertchô!.
Bonbon Super, je l’ai écrite pour un public jeunesse. Il me fallait un truc qui, déjà pour moi, soit frais et qui me permette de m’éloigner de la violence des mangas habituels que j’avais l’habitude de traiter. Donc, je voulais vraiment changer de direction et revenir à ce que j’aimais faire, il y a déjà bien des années. Des univers colorés avec des personnages qui vont aller tenter l’aventure mais sans des enjeux dramatiques. Avec de la légèreté. Bonbon Super est née comme cela. Je voulais un titre sucré qui soit une référence aussi à la couleur et j’ai pensé aux bonbons. Et je me suis dit : Pourquoi ne pas rajouter Super ? Et c’est devenu Bonbon Super !
Ce qui explique aisément ce choix de couleurs acidulées pour l’histoire.
Oui !
Dans le numéro 1 de Supertchô!, tu as fait un premier essai avec Julien Neel au scénario avant de naviguer en solo.
Voilà, c’est ça ! J’avais d’abord proposé le concept à Julien Neel qui est un copain. Il était intéressé d’en écrire le scénario. Mais, manque de temps malheureusement pour lui, la collaboration n’a pas pu continuer. J’ai repris le concept et j’ai donné une nouvelle orientation à l’univers. À la base, on devait faire quelque chose d’assez comics même si c’était jeunesse. Il y avait un petit arrière-goût comics. J’ai donc tout recommencé à zéro.
En effet en regard de deux autres épisodes pré-publiés, le « prequel » met en scène des filles plus âgées et elles ne sont que deux. Dans la nouvelle version…
Il y a trois bonbons !
Amande, Praline et…
Pistache.
Ces trois bonbons sont donc projetés sur l’île Coco. On comprend que leur mission est de rendre la joie de vivre à Cassius qui semble avoir perdu celle qu’il aime. Est-elle morte ou est-elle partie ?
Cela reste un mystère pour l’instant !
Il y a un parti pris de les séparer à l’arrivée sur l’île. Amande et Praline sont aux côtés de Cassius et Pistache atterrit chez Stan, clin d’œil à Satan Petit-Cœur dans Dragon Ball.
Exactement ! C’est tout à fait ça !
Pourquoi ?
Tu verras par la suite, sans te spoiler, qu’il y a une raison pour laquelle Pistache prend une autre direction que celle des deux autres Bonbons Supers, Amande et Praline. Elle a une autre mission qui est d’être aux côtés de Stan. On ne le sait pas encore tout à fait. On va le découvrir un peu plus tard. Effectivement, la mission d’Amande et Praline est d’aider Cassius à surmonter son chagrin. Il faut savoir que les premières pages que tu as lues dans le Supertchô!, tant au niveau du texte, des dialogues, des échanges et des interactions entre les personnages, ne sont pas très claires encore. C’était un petit « rush » pour moi. La version finale sera beaucoup plus complète. Tout sera retravaillé lorsque l’album sortira. Cela aiguille un petit peu les lecteurs et lectrices sur ce qui les attend prochainement.
On peut, sans trop se tromper, rattacher l’univers que tu as créé avec celui du genre dit « Magical Girl » comme Sailor Moon, Gigi, Sakura ou encore Pichi Pichi Pitch. Tu es fan de mangas mais pourquoi spécifiquement des héroïnes féminines et dans ce courant-là ?
Dans un premier temps, des héroïnes féminines parce que cela change totalement des garçons. Cela amène une douceur que je n’aurais peut-être pas pu obtenir avec ceux qui m’auraient incité à reprendre des travers du langage shōnen japonais. Quand il y a un personnage masculin, on a tout de suite tendance à faire appel à la testostérone. Je me suis dit qu’avec des personnages féminins, j’allais raisonner différemment et que j’allais avoir une manière plus émotionnelle de les aiguiller dans cette aventure auprès de Cassius. C’est ce que je recherchais réellement. Je rebondis deux minutes sur Stan avant d’aborder le point 2. Je précise que l’on ne se sait pas ce qu’il est et pourquoi il est là.
On suppose pour l’instant qu’il est du côté des méchants. Mais, pas tant que cela en regard de certains détails.
Voilà ! Pour l’instant, il est un petit peu entre les deux. On ne sait pas trop quoi penser de lui, ni de quel côté il faut le prendre. Bientôt, il y aura une petite explication par rapport à cela. Pour en revenir au genre « Magical Girl »… Deuxièmement, c’est tout simplement parce que j’adore ça. Je trouve que c’est un concept complètement délirant. Le concept de Gigi, par exemple, n’est pas si démodé que cela. C’est super actuel. De mémoire, si je ne dis pas n’importe quoi, c’est une jeune fille dont les parents sont vétérinaires. Je trouve que le lieu dans lequel elle évolue est complètement atypique, avec des animaux. Elle a ce devoir héroïque, un peu social, envers les animaux. Je trouve cela super mature pour l’époque. Et je me suis dit : « Pourquoi ne pas faire des Magical Girls des assistantes sociales ? » Donc les Bonbons Supers sont des jeunes filles qui vont être là pour réparer la casse qui est faite dans la vie sociale. Voilà, tout simplement. Avec ça, il y a la petite touche « Magical Girl » via des transformations et des affrontements.
Le message sous-jacent que tu veux faire passer avec cette série est un message très positif ?
Oui, c’est un message très positif avant tout.
Un message d’amour ?
Oui ! Un message d’amour exactement ! Alors, c’est marrant que tu me dises ça car je ne sais pas comment tu as pu le ressentir comme ça. Mais effectivement, c’est un message d’amour que je veux faire passer. Même du côté de Stan ! Tu verras par la suite que j’ai essayé de me caler sur la manière dont Hayao Miyazaki a écrit à chaque fois ses récits comme Princesse Mononoke, Kiki la petite sorcière, etc., où il n’y a pas vraiment d’antagonistes. J’ai donc essayé de suivre ce même schéma. Je ne dis pas que j’y suis parvenu. Mais en tout cas pour l’instant, j’essaye de relever le défi. En l’état actuel des choses, il n’y a pas de méchants ni de gentils. Ce sont juste des directions que l’on prend et qui font que les chemins à un moment se cognent. Cela fait des petites explosions, des petites étincelles. Et il faut rééquilibrer tout ça… donc via les Magical Girls.
Tu travailles essentiellement sur iPad ?
Oui, uniquement en numérique. Cela fait maintenant quatre ans que je travaille exclusivement sur numérique. Cela m’apporte une liberté que je n’ai pas sur papier. Je ne dis pas que le papier est un mauvais outil, il m’arrive quelque fois d’y retourner. C’est une préférence. Il y a un côté pratique. Moi, cela m’a permis de voir l’univers de la couleur en direct, de manière plus spontanée.
C’est aussi plus facile avec le rythme de la prépublication ?
Oui. Cela me permet également de travailler mes storyboards et d’avoir les tons couleur immédiatement disponibles. Ainsi, je n’ai pas de mauvaises surprises au moment de poser une couleur. J’y ai déjà réfléchi au préalable. Cependant, il y a toujours ce petit côté spontané que j’aime bien garder. En fait, si je laisse trop mûrir une idée, je vais peut-être la déformer ou en perdre l’essence. J’aime bien garder la première idée. Elle est bonne pour moi. Au niveau de la couleur, qui me donne le tempo, j’aime bien conserver la première impression. Et je la sauvegarde !
Tu as lancé un Tipeee (si vous êtes intéressé, c’est par ici !).
Exactement !
Quel est le but de cette démarche pour toi ?
Alors le Tipeee, je l’ai créé pour deux raisons. La première, en tant que dessinateur, est que je suis très frustré de ne pas pouvoir partager certaines de mes créations, notamment érotiques – je dis bien érotiques car c’est très gentillet – avec le public. Il fallait que je trouve une alternative à ça. Et cette dernière pour moi était de pouvoir le diffuser via un Tipeee avec une rémunération à partir d’un euro pour me soutenir. Et dans un deuxième temps, c’était parfait parce que cela m’incitait à avoir un débit, une production d’une histoire par semaine. Je cible beaucoup de thématiques. Il y a l’érotique, les histoires courtes qui peuvent me passer par la tête comme ça, etc. Je fais cela, non pas parce que je tourne le dos aux éditeurs, mais parce que j’ai envie de partager avec le public tout ce que j’ai dans mon iPad. Tout ce que j’ai mis des années à construire et qui est prêt à être publié. C’est une manière instantanée de le publier et peu importe ce que cela me rapporte. Quelque part, cela m’est un peu égal. C’est le plaisir de partager et de manière propre. Dès que j’ai une idée, quelque chose qui est prêt à être montré, je le poste et cela fera plaisir aux gens qui viennent suivre mon travail. C’est instantané.
Cette année, tu as eu le privilège d’imaginer une exposition autour de Bonbon Super pour les Rencontres du 9ème Art d’Aix-En-Provence, à la Médiathèque Les Carmes de Pertuis. Que t’a apporté ce focus ? En rappelant que la série n’est pas encore sortie et que c’est la première fois que le festival organise un événement en ce sens.
Au départ, la proposition était assez atypique, puisqu’il s’agissait de faire un pseudo « making of » sur l’univers de Bonbon Super qui n’était pas encore né. C’est vrai que c’était un peu risqué car la série n’était connue de personne. Mais j’ai trouvé l’idée super séduisante. Et j’ai décidé d’accepter ce défi. Ce que cela m’a apporté, c’est d’abord de pouvoir amener un travail de réflexion qui est différent et purement illustratif. Et de pouvoir téléguider les personnes, qui vont venir visiter ces trois fresques, dans une lecture de l’inconnu car ils ne connaissent pas du tout l’univers. Même si il y avait un petit texte explicatif. Mais je pense que les gens regardent plus qu’ils ne lisent et le but était vraiment de les amener dans une petite balade sur ces trois panneaux très colorés. Quand ils découvriront la série, ils se diront : « Ha, je comprends pourquoi maintenant ! » Ensuite, cela m’a également apporté quelque chose d’émouvant. J’ai été très ému par la réaction d’un petit garçon qui est venu avec sa maman et qui m’a dit : « J’adore la première image ! » C’était une magnifique récompense pour moi. D’abord, parce que c’est le seul petit garçon qui est venu me dire ça. Et du coup, je me suis dit : « Voilà ! J’ai fait ces trois fresques pour ce petit garçon ! » Pour moi, le pari était réussi car il a su avoir une lecture qui lui était destinée. Il l’a prise pour lui et c’était parfait. Après, il y a d’autres personnes qui sont venues, des adultes, des ados, des pré-ados, qui ont aussi, je pense et j’espère, pris plaisir à regarder cette exposition.
Tu as cité Hayao Miyazaki comme référence tout à l’heure mais regardes-tu aussi les productions de la bande dessinée européenne ? Ou restes-tu exclusivement sur le terrain du manga et des comics ?
Je dirais de plus en plus maintenant, car la nouvelle génération de dessinateurs qui arrive dans le marché de la BD franco-belge a tendance à pratiquer un alphabet plus moderne que ce que l’on a pu voir il y a 10/20 ans. Un alphabet graphique qui est beaucoup plus actuel pour moi et dans lequel je me retrouve plus. Effectivement, en tant que gros égoïste du dessin, j’attache beaucoup d’importance à ce langage graphique qui va m’amener quelque chose. J’avoue que j’ai été très triste de voir toujours arriver des bandes dessinées franco-belges. Alors franco-belge, pour moi, ça sonne tout de suite comme des vieilleries, sans être méchant, comme Astérix, Tintin, etc. Quand tu es habitué au langage japonais ou à Cartoon Network et que tu arrives dans le franco-belge, cela me rend des fois un peu malheureux. C’est bien sûr à titre personnel. Même si il y a beaucoup de talents dans tout ce vieux langage graphique. Je préfère quand même tout l’arrivage actuel qui a digéré des comics, du manga et qui est une pure leçon pour moi. Surtout le langage Cartoon Network qui a été très bien digéré dans le langage manga. Je m’abreuve énormément de ces écoles-là que je retrouve maintenant dans le franco-belge à petite dose. Mais ça arrive. C’est un vent fais pour moi. Cela me permet de me nourrir. Je vais donc manger un petit peu à tous les râteliers. J’ai besoin d’aller « kiffer » d’autres dessinateurs qui sont ma source d’énergie première. Sans les autres dessinateurs, je n’existe plus. Je suis un « pilleur d’idées ». Je vais aller absorber une idée et la digérer. C’est comme cela que je me réinvente à chaque fois.
Dans la prépublication, le format est plutôt franco-belge. Cependant, le gaufrier n’est pas classique car tu proposes des cases arrondies et un découpage variable. Ce format te convient-il pour la série ?
Oui, c’est parfait. Parce que c’est un format qui va appeler la générosité de l’univers. C’est-à-dire un univers qui est assez spacieux et qui demande de la place dans la tête du lecteur lorsqu’il va découvrir le bouquin. L’univers est volumineux et peut être accueilli par ce type de format. Alors, ce n’est pas tout à fait un format franco-belge, c’est un peu plus grand. C’est un 86 pages, le même que la réédition de Paola Crusoé. Un super beau format. Tu parlais des cases arrondies tout à l’heure. J’ai choisi cette option pour ne pas blesser l’œil du lecteur. Je veux que tout soit doux et cohérent. Et je n’incline jamais mes cases comme on le fait dans les mangas. Si j’incline, ce sera la caméra qui s’inclinera au moment-clé. Je ne me permets plus des fantaisies de ce type. J’essaye de tout calculer pour que les surprises soient là où il faut, quand il faut. J’essaye de me rendre beaucoup plus narratif et lisible. C’est un exercice nouveau pour moi. Jusqu’à maintenant, j’étais qualifié comme quelqu’un de très brouillon, cela a toujours été mon identité. Et là, c’est une première de parler un langage lisible. On verra comment le public réagira par rapport à cela. C’est lui qui décidera si ma lisibilité est correcte ou pas.
Je reviens sur l’idée d’envoyer Amande, Praline et Pistache sous forme de bonbons qui se développent assez rapidement une fois arrivées à destination. Pourquoi ?
S’il y a bien une chose qui peut justifier qu’un personnage grandisse très vite à mon sens, c’est que ce personnage soit extra-terrestre. Ensuite, je me suis dit que c’était bien plus rigolo que le personnage passe de suite à l’étape de bébé qui marche. Tu verras qu’elles ne sont pas si bébés que cela et qu’il y a une raison pour qu’elles deviennent des bonbons… enfin, je ne vais pas en dire plus ! Elles sont extra-terrestres. C’est un peu « what the fuck » mais ça marche !
Cassius a un côté mystérieux aussi. Tu ne nous révéleras pas sa mission ? Car une mission il a !
Non ! Je n’explique pas pour l’instant pourquoi les Bonbons Supers sont là. On ne sait pas ce que Cassius a, ce qu’il cherche et pourquoi il en est là !
Il a perdu son amour ?
Visiblement ! La mission va peut-être consister à ce qu’il puisse le retrouver ?
Pour finir, pourquoi le choix de la prépublication ? Même si la présence de Julien Neel l’explique en partie.
Le choix n’est pas venu de moi, il est venu spontanément. Certainement de la part de Julien ou de Nicolas Forsans qui est le rédacteur en chef de Supertchô! et éditeur chez Glénat. Pour compléter, c’est Julien qui m’a redonné l’énergie de dessiner. Si tu veux, quand j’ai quitté Ankama, j’étais un peu brisé. Quand il n’y a plus personne qui regarde tes dessins ou que ce sont juste tes potes qui te disent que c’est bien, cela fait plaisir mais ce n’est plus pareil. Julien, je ne le connaissais pas tant que cela. Et quand je l’ai rencontré, c’était d’abord des échanges autour des dessins animés, autour de notre passion. Des choses que je fais avec d’autres auteurs comme Guillaume Bianco ou Jean-Luc Deglin. Julien a débarqué dans ma vie et m’a dit : « C’est pas mal ce que tu fais ! »… comme les autres mais c’était différent car il avait un regard neuf. Et cela m’a donné une énergie supplémentaire, un nouveau souffle. Du coup, quand j’ai repris Bonbon Super, il m’a donné l’énergie d’avancer. Merci à lui par rapport à ça. J’ai proposé le dossier aux éditions Glénat en l’ayant retravaillé, revu et corrigé à ma sauce. Je n’étais pas sûr que cela marche. Il n’y avait plus Julien aux commandes. Et je proposais une version vraiment différente aussi bien graphiquement qu’au niveau du sujet. Heureusement, cela a été accepté et on m’a proposé spontanément de faire une prépublication dans le magazine Supertchô!. Chose à laquelle je n’ai pas su dire non ! C’est toujours flatteur d’avoir une telle mise en avant. Après, le petit regret que l’on peut avoir quand on est en prépublication, c’est de ne pas assez travailler ses textes. Mais, c’est un mal pour un bien car on peut corriger avant la sortie de l’album et faire mieux.
Merci Saïd d’avoir répondu à mes questions et à très bientôt.
Merci à toi.
Propos recueillis par Stéphane Girardot
Interview réalisée le 17 mai 2019.
Toutes les images sont la propriété de leurs auteurs et ne peuvent être utilisées sans leur accord.
Réagissez !
Pas de réponses à “Dans la bulle de… Saïd Sassine”