Quand un humoriste et un auteur de BD se rencontrent, cela peut donner bien des idées à ces deux-là. C’est le cas de Renaud Rutten et David Canion à qui nous avons posé quelques questions sur leur projet d’album. Rencontre.

Bonjour Renaud et David, pouvez-vous déjà nous parler de votre projet commun Sans blague ?

David Canion : C’est un projet en commun avec l’humoriste Renaud Rutten, comédien avec plus de 60 films à son actif, humoriste, animateur radio et raconteur de blagues hors pair. Cette BD est un recueil de blagues qui ont été racontées par ce dernier.

Comment est né ce projet et ta rencontre avec le célèbre humoriste Renaud Rutten ?

Renaud Rutten : David est un jeune homme que je ne connaissais pas et qui est venu voir mon spectacle et qui un jour a tenu à me rencontrer pour me proposer de mettre mes blagues en dessin. Ça me paraissait étrange mais pas con et je lui ai donné mon accord sans trop savoir à quoi ça allait aboutir et puis quelques temps après on s’est revu et il m’a montré des dessins que je trouvais vraiment pas mal.

DC : À l’époque, Renaud Rutten passait sur une radio belge tous les matins pour raconter une blague, étant fan de l’humoriste, je n’en manquais pas une, certaines étaient même facilement adaptable en BD, j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai contacté ce dernier qui, à ma grande surprise, répondit favorablement à cette idée.

C’est un album un peu particulier puisqu’il sera en quelque sorte interactif.

DC : Oui, en effet, vous pourrez non seulement lire la BD mais également entendre l’humoriste vous raconter les histoires via votre smartphone ou votre tablette.

Vous avez choisi Kisskissbankbank pour faire financer cet album, comment s’est porté votre choix sur la plateforme de financement participatif (pour soutenir le projet ça se passe ICI) ?

RR : C’est grâce à mon collaborateur Mike, qui est informaticien à la base, que nous avons choisi cette façon de promouvoir la BD.

Financer un album à hauteur de 5000€ en 31 jours c’est un sacré challenge. Quels sont les moyens mis en place pour que le projet soit sous le feu des projecteurs ?

RR : J’ai la chance de connaître pas mal de monde et de faire en sorte que beaucoup de portes puissent s’ouvrir.

DC : Oui, c’est assez court, pour le moment nous tournons sur les réseaux sociaux, mais d’autres moyens seront très vite mis en place.

Renaud Rutten, prêtez-vous main forte à David en diffusant l’information à vos fans ?

RR : Bien sûr que je me suis fait un plaisir de proposer cet album aux différents groupes de fans qui me suivent et me soutiennent, mais je crois surtout que, comme je fais rarement ce genre de démarches, nous serons assez bien suivi.

DC : Oui, Renaud Rutten est actuellement en spectacle, avec pas mal de dates prévues au calendrier, il compte toucher son public lors de ses représentations et par d’autres moyens également.

En cas de réussite de la campagne, la sortie de l’album est d’ores et déjà annoncée pour novembre 2015. Cela signifie que l’intégralité de l’album est déjà dessinée ?

RR : Oui. Il ne me reste plus qu’à finaliser l’écriture de certaines bulles et la bête sera parmi nous.

DC : Je dois réaliser quelques modifications, car même si Renaud ne dessine pas, il sait très bien ce qu’il veut et il a une très bonne perception de la narration et du découpage. Pour le reste, je dois encore dessiner une petite dizaine de planches, mais les brouillons sont déjà faits.

Cet album rejoindra-t-il le catalogue des éditions Bande à Part que David a créé ?

RR : Honnêtement, je laisse le soin à David de s’occuper de cet aspect des choses.

DC : Oui, cet album devrait rejoindre le catalogue de la maison d’édition.

Quels sont les autres projets à venir ?

DC : Personnellement, je termine actuellement le tome 2 des Poêleurs et vient de terminer un livre pour enfants chez Gil Editions. Pour les éditions Bande à Part, quatre projets viendront gonfler le catalogue dans les prochains mois, le premier à nous rejoindre sera Éternellement Vôtre qui sortira en novembre.

Merci à vous d’avoir répondu à nos questions.

Propos recueillis par Nicolas Vadeau.

Interview réalisée le 18 septembre 2015.