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Dans la bulle de… Jim Bishop

Par Laëtitia Lassalle | le 2 novembre 2022 |
A la une Bishop, Jim Interviews

Après avoir gagné plusieurs prix grâce à Lettres perdues, Jim Bishop était présent au festival Quai des bulles pour la sortie de Mon ami Pierrot. Nous en avons profité pour le rencontrer et lui poser quelques questions afin d’en savoir plus sur ses deux derniers albums et sur sa façon de travailler.

Bonjour, pourrais-tu te présenter pour nos lecteurs ?

Jim Bishop © 2022 La Ribambulle

Je m’appelle Jim Bishop, j’ai sorti Lettres perdues en 2021 et là, cette année, j’ai sorti Mon ami Pierrot. C’est ma cinquième BD en fait. J’en avais sorti trois autres avant. Une chez Ankama que j’écrivais et qui s’appelle Jill et Sherlock et deux autres avant qui s’appelaient Nubo. Ça, c’était en indépendant aux éditions Bonstre, mais ça n’existe plus.

Tu as toujours voulu faire du dessin ou faire de la BD ?

Du dessin ? Non, pas tellement, mais la BD, oui. Et je fais vraiment la part des choses puisque pour moi c’est vraiment deux choses différentes. C’est lié, mais c’est quand même deux choses complètement différentes. Et oui, faire de la bande dessinée, moi c’est un truc que je fais depuis que j’ai l’âge de onze ans. J’en ai fait par hasard parce que j’avais des cousins qui en faisaient. Je ne savais pas qu’on avait le droit d’en faire à l’époque. C’était une découverte pour moi et je n’ai jamais arrêté. En fait, depuis l’âge de onze ans, il y a eu des moments de pause, mais en réalité j’y revenais toujours et j’ai fait énormément de bandes dessinées. Si je dois faire le compte du nombre de bandes dessinées que j’ai faites mais que je n’ai pas publiées, il y en a vraiment beaucoup.

Donc c’est vraiment quelque chose que tu aimes faire. Est-ce qu’à chaque fois tu fais toujours le dessin et le scénario ?

Euh, oui, oui, j’ai toujours fait ça tout seul.

C’est quelque chose que tu tiens à faire ou, si on te propose un projet avec un scénario et qu’on te propose de faire le dessin ou inversement, qu’on te demande de créer un scénario pour quelqu’un d’autre, c’est quelque chose que tu pourrais faire ?

Pour Ankama, j’avais écrit pour un collègue, qui s’appelle Yo-One, qui fait de la BDaussi. Mais dessiner pour quelqu’un, pas vraiment, il faudrait que le scénario me touche vraiment. Et ça, ça a failli se faire cette année pour un petit projet avec un auteur. Mais ça ne s’est pas fait parce que la sortie de Mon ami Pierrot a fait que j’étais trop concentré sur la sortie. Je ne pouvais pas, en fait. C’était une question de timing. Ça aurait pu se faire pour un mini-projet qui serait sorti en plus. Mais bon, c’est comme ça. Mais j’ai écrit pour quelqu’un dans le prochain Métal Hurlant, une histoire qui sortira en novembre.

© 2022 Glénat

Qu’il s’agisse de Lettres perdues ou Mon ami Pierrot, ce sont des thèmes super sombres, super tristes même si ça paraît hyper enjoué du fait de la couleur. C’est quelque chose qui te tient à cœur ou ce sont ces thèmes là qui te viennent parce que tu es plutôt quelqu’un d’un peu plus pessimiste ?

En réalité, je suis quelqu’un de très optimiste. Je parle de ces thématiques, parce qu’elles font partie de mon vécu. Et en fait, mon optimisme, c’est d’en parler aussi à travers mes bandes dessinées. Les partager aux gens m’aide moi à m’en détacher. Ma démarche n’est vraiment pas dans une position victimaire, mais dans une position d’accomplissement et de sublimation d’un truc un peu rude que j’ai pu vivre et d’un partage avec les gens. Pour essayer de faire comprendre justement quelque chose de sombre. Parce qu’en réalité il y a beaucoup de réflexions sur les trucs que j’ai vécus. Et d’essayer de faire comprendre aux gens et de les apaiser avec avec ça. Par exemple là, juste avant que j’arrive, quelqu’un m’a envoyé un message pour Mon ami Pierrot en me disant que la BD l’avait trop touchée, qu’elle avait compris et que le côté sombre permettait aussi l’accueil à une libération. C’est ce qu’il se passe dans la bande dessinée. Je fais passer par des moments un peu rudes, pour montrer qu’en fait ce n’est pas ça la finalité. Ce n’est pas forcément une happy end mais c’est une fin qui est libératrice. Pour moi, c’est beaucoup plus important. Parce que le happy end, je trouve que c’est un peu une tromperie.

Oui, dans la vie, il y en a pas tant que ça.

Ce qui fait du bien dans la vie, c’est quand tu arrives à te dire OK, je suis à cet endroit là et ça fait du bien.

Tu te dis « J’ai vécu ça, mais j’ai réussi à le dépasser ».

C’est exactement ça que racontent mes livres.

Oui, c’est ce qu’on ressent effectivement.

C’est ça ma démarche, c’est de faire passer un moment entre guillemets désagréable mais ne jamais te laisser dans ce moment désagréable. Même si, par exemple, dans Lettres perdues la fin est rude.

Dans Mon ami Pierrot aussi, la fin n’est pas rose.

C’est vraiment un point de vue.

Ca dépend de quel point de vue on se place. Si on se passe du point de vue de l’héroïne, du fils ou même de Pierrot.

C’est ça en fait. Selon le point de vue que tu as à la fin, tu peux comprendre tous les personnages. Moi, personnellement, si je parle de la fin, je suis le gamin qui pleure. Mais justement, si j’ai écrit cette histoire de cette manière, c’est pour aussi comprendre le personnage qui s’en va. Pour moi, c’était hyper important. Et aujourd’hui, je comprends qu’il pleure. Mais je comprends aussi la personne qui s’en va.

© 2022 Glénat

Oui, il y a différents niveaux de lecture.

C’est ça aussi qui crée un sentiment de rejet parfois avec des gens, un côté désagréable. Ce n’est pas facile parfois de se dire qu’en fait il peut y avoir plusieurs points de vue dans un moment de douleur. C’est une réflexion qui est logique, mais c’est aussi du jugement de valeur. Oui, c’est que ce qu’on vit, c’est plus important. On ne sait pas ce qui se passe dans la tête des autres. Moi j’essaie de créer de l’empathie dans mes personnages. Pour qu’on vous prenne même un Pierrot qui est pas le personnage le plus sympathique. Pourtant il y a des gens qui me disent qu’ils l’ont compris quand même, qui me disent que c’est un salaud, mais quand même.

Il a certains côtés où effectivement, si on se met à sa place, on peut comprendre certaines de ses actions.

Même Cléa, qui est le personnage pour qui selon moi on a le plus d’empathie, a parfois des comportements qui sont un peu énervants.

Après la lecture, je me suis rendu compte que la couverture dévoile énormément de choses, on ne s’en rend pas compte au départ. C’est voulu d’avoir une couverture où on a plein d’indices sur ce qu’il va se passer ?

© 2022 Glénat

Oui, c’est du spoil direct ! Je trouve ça drôle. C’est un peu le tour de magie que tu vois devant toi mais où tu ne vois le truc qu’à la fin. Je trouve ça drôle de laisser plein d’indices dès le début. Mais en réalité, dans Lettres perdues, le titre spoile aussi parce qu’il y a un S à Lettres. En fait ça parle des lettres dans la lettre qui ont disparu au tout début. Bon en fait là j’indique un peu ma façon d’écrire. Mais je trouve ça drôle de surprendre un peu comme ça.

Lettres perdues a gagné quelques prix.  Ça a changé quelque chose dans ta façon de travailler, dans les projets que tu veux faire, dans la possibilité de travailler avec d’autres maisons d’édition peut-être ? Est ce qu’il y a des gens qui sont venus vers toi pour d’autres projets à cause de ça ?

Oui, c’est sûr que le fait que Lettres perdues ait gagné – et même Mon ami Pierrot est sélectionné pour le Prix Bd Fnac France Inter 2023 – c’est vrai que ça met les projecteurs sur mon travail. Et oui, il y a une facilité après pouvoir travailler avec plein de gens. Mais bon, je suis chez Glénat et je me sens bien, j’ai envie de continuer de travailler avec eux. Dans le futur, oui, peut-être, je ne sais pas encore. Pour le moment, j’ai envie de continuer avec Glénat pour mon prochain projet qui résonne un peu avec les deux premiers.

Du coup, tu ne fais que de la BD ? Tu arrives à en vivre ? 

Oui. Enfin, en ce moment je fais des petites commandes à droite à gauche. Mais oui je fais essentiellement de la BD. J’ai réussi à m’organiser pour que ça fonctionne. Je ne te cache pas que je fais des illustrations de commande mais pas pour des particuliers, pour des entreprises par exemple.

Combien de temps te prend une BD comme Mon ami Pierrot ou Lettres perdues ? Parce que ce sont quand même des albums qui sont très denses.

Mon ami Pierrot, j’ai mis un an. Pour Lettres perdues, j’ai mis un an aussi mais cool. Par contre pour Mon ami Pierrot, ce n’était pas cool, mais vraiment à fond. Et avec la sortie de Lettres perdues en même temps. Devoir gérer les dédicaces, le fait d’être un peu partout, plus le bouquin… Quand je rentrais à la maison, je me reposais très peu. Je travaillais la semaine, après j’allais en dédicace… donc c’était intense tout le temps. Et à un moment, je l’ai senti. Jusqu’à la fin ça a été intense. J’ai eu du mal avec ce bouquin. Et là, le fait qu’il soit sorti, il y a un peu tout qui retombe. J’avais commencé à travailler pour le prochain, mais là après Saint-Malo, je prends une grosse pause.

Ton prochain projet sera donc chez Glénat toujours ? 

Alors chez Glénat, j’aimerais bien, mais pour le moment on n’a rien signé. Je ne peux pas trop en parler encore, c’est trop tôt. Mais dans l’idée, ça serait un bouquin qui conclut un peu les deux premiers. Que ces trois là fonctionnent ensemble dans les thématiques. Après j’aimerais bien explorer d’autres façons d’aborder le récit, moins de choses douloureuses peut-être. Quand je parle de ces projets, c’est mes tripes que je sors sur la table en fait.

C’est un peu libérateur pour toi ?

Oui, c’est ça. Après, je pense que j’aurai l’esprit plus ouvert sur plein de choses différentes.

Tu travailles en traditionnel ou en numérique ?

Uniquement en numérique.

Et comme tu fais aussi bien le scénario que le dessin, tu t’organises comment, tu fais un storyboard ?

Oui, je fais un storyboard qui est en fait mon crayonné. J’ai le script et ensuite je fais un crayonné un peu poussé. Et comme ça, même pour mon éditeur, je trouve ça mieux qu’il ait un storyboard qu’il comprenne. Parce que des fois ça peut être des storyboards où le dessin n’est pas forcément fini.

Ca te fait gagner du temps aussi ?

Oui, c’est pour ça que les bouquins vont assez vite pour moi, parce que je brûle des étapes en faisant comme ça.

Merci beaucoup, pour toutes ces réponses qui m’a bien éclairé sur tes BD et ta façon de travailler.

Merci à toi, c’était cool.

Propos recueillis par Laëtitia Lassalle

Interview réalisée le 9 octobre 2022

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Tags GlénatJim BishopLettres perduesMon ami PierrotQuai des Bulles

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Laëtitia Lassalle

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