Gin Zarbo © 2025 La Ribambulle
Profitant de la venue de la mangaka Gin Zarbo à Japan Expo cette année pour quelques séances de dédicaces inédites pour le magazine Manga Issho avec toute une pléthore d’autres auteurs/autrices, nous n’avons pas pu résister à l’envie de lui poser quelques questions sur sa série Le Secret de Scarecrow, publiée aux éditions Kana.
Gin Zarbo © 2025 La Ribambulle
Bonjour Gin, merci d’avoir accepté cette interview. Vous venez de Suisse, n’est-ce pas ?
Je viens de Suisse, oui.
Avez-vous publié un autre manga en Suisse avant Scarecrow ?
Oui, j’ai un ouvrage intitulé Undead Messiah. C’est une histoire de morts-vivants avec des zombies. Il a également été publié aux États-Unis, en anglais.
Scarecrow est-il publié en Suisse également ou seulement en France ?
Non, il est publié en Allemagne. En Suisse, nous n’avons pas d’éditeur de mangas. C’est pourquoi il est publié en Allemagne. J’ai d’abord publié Scarecrow en Allemagne.
© 2024 Kana
En France, c’est le quatrième volume. Combien de volumes sont déjà publiés en Allemagne ?
En Allemagne, cinq volumes sont actuellement disponibles et le sixième est également prévu prochainement.
Combien de tomes sont prévus ?
C’est comme des arcs, plusieurs parties. Le premier arc se termine en huit volumes. Et chaque lecteur peut se lancer dans l’histoire, car chaque arc est comme un nouveau chapitre.
Avec les mêmes personnages ?
Avec les mêmes personnages, mais avec un peu de différences dans le temps. Il y a quatre arcs de huit volumes.
C’est une grande série ! Pourquoi cette histoire avec un épouvantail ?
Au départ, c’était plutôt un intérêt personnel. Parce que j’adore les personnages d’horreur. Et j’ai dessiné Scarecrow en octobre avec beaucoup d’autres monstres de la culture pop. Comme un vampire, des zombies et d’autres créatures. Scarecrow était aussi pour moi comme un monstre. La communauté sur les réseaux sociaux l’a tellement aimé…
Parce qu’il est magnifique !
C’est pourquoi je me suis dit : « Oh, les gens aiment ça ? D’accord, je vais créer une histoire autour de lui. » Et j’ai passé des années à planifier l’histoire de Scarecrow.
Est-ce que vous connaissiez dès le début la fin de l’histoire ? Pour le premier arc, peut-être ?
Non, je pense que je peux dire que je connais toute la fin.
La toute fin ? Celles des quatre arcs?
Oui. J’ai un grand projet.
Mais peut-être que, pendant le processus d’écriture, l’histoire change un peu?
Toujours. À cause des personnages. J’ai quelques points clés que je souhaite aborder. Mais ce sont les personnages qui décident comment y parvenir.
Les personnages vous parlent ?
Les personnages me parlent. Parce que j’aime me mettre dans la peau du personnage et réfléchir à ce qu’il pourrait décider, ce qu’il veut. En fonction de sa réaction, je le suis. Donc je veux rejoindre ces points clés. Mais cela dépend des personnages, comment j’y arrive.
Avez-vous un personnage auquel vous vous identifiez ?
Je pense que c’est un peu un mélange entre Engel et Leto. C’est facile de les dessiner parce que je les vois en moi !
Vous avez écrit une histoire pour le numéro 1 de Manga Issho.
Oui.
C’était une histoire que vous aviez déjà écrite, mais uniquement pour le magazine ?
C’est uniquement pour Manga Issho. Mais j’ai beaucoup d’idées de spin-offs en tête, car je ne sais pas si je peux raconter toute l’histoire de Scarecrow. C’est pourquoi j’ai beaucoup de spin-offs en tête et j’espère les publier un jour. Et Manga Issho est une bonne occasion de les publier.
Il y aura donc peut-être d’autres histoires de Scarecrow dans Manga Issho ?
Peut-être. J’ai aussi une longue liste d’autres histoires que je voudrais dessiner.
D’accord. Donc, vous avez beaucoup de matière pour Manga Issho.
Oui !
Actuellement, vous ne travaillerez que sur Scarecrow. Mais plus tard, dans le futur, savez-vous déjà ce que vous voulez faire après la fin ?
Je vais peut-être devoir terminer Scarecrow bientôt. Cela dépend des lecteurs. Mais ça me va. Si les lecteurs trouvent que c’est ennuyeux, alors tant pis. Mais c’est comme si j’allais toujours continuer à dessiner des mangas. C’est pourquoi j’ai beaucoup d’histoires en réserve. En plus de Scarecrow, je travaillais aussi sur d’autres histoires. C’est pourquoi, pour moi, c’est facile de me lancer dans une nouvelle histoire.
Vous avez donc déjà des ébauches pour d’autres histoires ?
Oui. C’était juste pour le plaisir. Comme un hobby. Quand j’ai un peu de temps, j’écris quelque chose.
Vous avez le temps ?
Euh non… Mais pendant les pauses, parfois quand je mange, j’ai des idées. J’écris mes propres histoires.
Donc vous ne prenez jamais de pause ?
Non. J’adore raconter des histoires à travers mes dessins.
Quelles études avez-vous faites avant d’apprendre à dessiner des mangas ? Vous êtes peut-être allé dans une école ? Il existe des écoles de mangas en France, mais ce n’est peut être pas le cas dans d’autres pays.
J’ai cherché une école à l’époque, mais je n’en ai jamais trouvée. À mon époque, il n’y avait pas d’écoles. C’est pourquoi c’est comme de l’auto-apprentissage. Je lis beaucoup de mangas. J’ai 5000 mangas chez moi. Je lis des mangas tous les jours, parce que c’est une source d’inspiration pour moi. Et aussi une nouvelle source de créativité pour vos recherches.
Quels mangas aimez-vous ?
Oh (rires)… J’ai un tatouage. La croix de l’amitié de One Piece. J’adore ça. C’est mon préféré de tous les temps. Mais je suis aussi du genre seinen. J’adore les histoires d’horreur. Mais aussi Shonen Jump. Je suis complètement accro, comme Naruto ou Bleach, les classiques aussi, ou Tokyo Ghoul de Sui Shida. Eh oui, je lis beaucoup.
C’est votre première venue à la Japan Expo ?
C’est la première fois comme auteur. Parce que je suis venue il y a deux ans en tant que visiteur.
© 2025 Kana
Scarecrow n’était pas encore publié en France ?
Non, seulement depuis l’année dernière.
Auriez-vous envie de revenir ? Ou dans un autre salon, peut-être Angoulême ?
Cela dépendra de l’éditeur, s’il m’invite, car je suis ouverte à cette possibilité. Quand ils me diront : « Voulez-vous venir ? », je dirai oui.
Merci beaucoup de nous avoir accordé un peu de temps entre deux séances de dédicaces !
Propos recueillis par Laëtitia Lassalle
Interview réalisée le 3 juillet 2025







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