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Dans la bulle de… Cy (2)

Par Nicolas Vadeau | le 17 novembre 2021 |
A la une Cy Interviews

Radium Girls est l’un des albums marquants de l’année 2020 de par son sujet et son traitement. Nous sommes allés poser quelques questions à son autrice, Cy.

© La Ribambulle

Bonjour Cy. Toi qui était une grande lectrice d’heroic fantasy dans ta jeunesse, peut-on désormais dire que tu es une autrice engagée ?

Ah oui, bien sûr ! C’est marrant la transition que tu fais entre heroic fantasy et autrice engagée, que s’est-il passé entre-temps ? (rires). Il s’est passé plein de choses et effectivement je suis une autrice engagée, Radium Girls est une BD complètement engagée, tout comme mes premières BD aussi au niveau du féminisme, de l’intersexualité, des luttes de classe, etc. Forcément, quand tu es engagée, ça transparaît dans ton travail, tout du moins en toile de fond, tu fais attention à ce que tu racontes, comment tu le racontes… Une très grande réponse pour dire oui (rires).

Du coup, l’heroic fantasy c’est désormais du passé pour toi ?

Hé bien, ma prochaine BD sera de l’heroic fantasy de pirates en quatre tomes et ce n’est pas une blague. Après, l’heroic fantasy telle qu’on l’entend, si on parle de femmes qui partent se battre contre des dragons en petite tenue, non je n’en lis plus trop. Je ne renie pas mes lectures du passé mais il faut diversifier celles-ci.

Radium Girls est un des deux premiers titres ayant lancé la collection Karma, comment ça s’est passé ?

En fait, Glénat, par l’intermédiaire d’Olivier Jalabert et Aurélien Ducoudray, cherchait des projets à l’époque autour de biographies. Même s’il y a eu beaucoup de femmes mises en avant dans les premiers albums de la collection, l’intérêt de celle-ci est de mettre en avant le destin de personnes qui ont changé les lignes de l’Histoire. Je commençais justement à travailler sur Radium Girls et il y a vraiment eu un alignement des planètes pour que l’album intègre cette collection qui n’avait d’ailleurs pas ce nom à l’origine. J’ai rencontré mon éditeur au salon du livre de Francfort entre deux portes, qui m’a dit qu’une copine lui avait parlé de mon travail et en me demandant si je n’avais pas un projet à proposer. J’avais également rencontré Guy Delisle qui me disait « tu veux pas faire une BD de Radium Girls ? » et qui m’a conforté dans mon idée. Il y avait plein de projets pour la collection Karma, j’ai eu la chance d’avoir réalisé l’album rapidement, ce qui a sûrement joué pour sortir au lancement de la collection.

radium girls planche 1
radium girls planche 2
radium girls planche 3
radium girls planche 4

Tu as découvert les Radium Girls un peu par hasard. A quel moment t’es-tu dit que tu avais envie d’en faire une bande dessinée ?

Quand j’ai parlé avec Guy Delisle en fait. Cette histoire, j’en ai entendu parlé en 2017, j’ai trouvé ça dingue. J’ai donc commencé à lire un article, un deuxième puis un troisième et au final j’ai lu à peu près tout ce qui a été fait autour des Radium Girls. Quand Guy Delisle te dit que tu devrais peut-être en faire une BD, c’est pas ta mère qui te le dit… (rires).

Quel est le fait le plus marquant dans tes recherches sur le sujet ?

C’est toute cette histoire qui est dingue en fait, seule l’Histoire avec un grand H peut te sortir des histoires aussi « too much ». Si j’avais voulu créer cette histoire, tout le monde aurait dit que j’en faisais un peu trop. Ce qui m’a marqué, c’est qu’on ait pu faire une peinture avec du radium, qu’on ne se soit pas posé la question s’il y avait un problème du fait que ça soit phosphorescent tout le temps dans le noir. Marie Curie s’était d’ailleurs déjà brûlée très gravement mais non ça n’a alerté personne. Le fait que ces femmes lissent le pinceau entre leurs lèvres, ça m’a provoqué comme un sorte de tic pendant mes recherches, je me touchais les dents continuellement. J’en suis même venue à aller chez le dentiste – il m’a d’ailleurs trouvé quatre caries ce qui n’est pas plus mal – mais il y avait vraiment un truc compulsif de penser qu’elles perdaient leurs dents et tout… Je n’ai pas pu parler de tout car le prisme se fait sur les filles mais il y a plein d’histoires complètement dingues. Le premier cri d’alarme vis-à-vis du radium est venu des dentistes, la société USRC (United States Radium Corporation) avait commandé un rapport qui disait que ce n’était pas mauvais pour la santé mais le couple de médecins qui était mandaté pour ce rapport a conclu tout le contraire, du coup celui-ci est parti directement à la poubelle.

© 2020 Glénat

Radium Girls est ton album le plus médiatisé à ce jour.

La grande différence, c’est que les deux premiers étaient aux éditions Lapin et le dernier c’est chez Glénat. Glénat a mis le paquet pour la promo de Radium Girls et le fait que c’était un lancement de collection, j’en ai forcément profité avec mon album. Les médias, hors médias spécialisés dans la BD, parlent très peu de BD, donc quand France Inter te demande si tu veux venir, tu y vas. Et encore France Inter parle beaucoup de BD avec l’émission Popopop d’Antoine de Caunes. Il y a eu beaucoup de relais dans les médias, le book tube m’a également beaucoup relayé, on a tendance à penser que c’est une petite force de frappe mais ça devient une grosse force de frappe à l’arrivée. Avec Radium Girls, je me suis mise à toucher un lectorat de 14 à 70 ans, voire même 80 ans, j’ai des lecteurs qui se sont mis sur le tard à la BD en lisant mon album, ça flatte forcément.

Peux-tu nous expliquer le choix du crayon de couleur pour cet album ?

Cela s’est imposé à moi quand j’ai commencé à faire des recherches parce que c’est beaucoup plus organique, il y a du grain et ça va de pair avec la gamme de colorimétrique. Quand je pense aux années 20, je pense au grain, au sépia, ça fait écho à tout l’imaginaire que j’avais, et puis moi je travaille de toute façon avec des gammes de colorimétriques très resserrées. J’aime pousser très loin les couleurs pour pouvoir créer des ambiances, etc. C’est une technique que j’ai développée quand j’étais en études supérieures. Ce qui est bien, c’est que le violet et le vert radium sont en opposition et c’est la seule chose qui dénote, le radium est la septième star de cet album en quelque sorte.

© 2020 Glénat

Le choix d’une couverture phosphorescente, c’est une demande de ta part ou une proposition de l’éditeur ?

C’est à ma demande, j’ai demandé à mon éditeur en lui expliquant que ça n’était pas gadget, ça a un véritable impact là-dessus et ils m’ont dit ok. Après, forcément, quand tu as de la technique spécifique sur une couverture, ça engendre des process et c’est moins facile de réimprimer rapidement quand tu es en rupture de stock, ce qui n’a pas manqué de nous arriver. Pour revenir à la couverture, je suis super contente du rendu surtout que ça fonctionne. Quand j’ai reçu les premiers tests, j’ai couru aux toilettes pour vérifier si ça marchait (rires).

Tu as remporté le Prix BD Lecteurs.com récemment, c’est plutôt cool de recevoir des prix on imagine. Tu étais d’ailleurs nominée pour le prix Révélation de Quai des Bulles.

C’est hyper agréable même si j’étais très étonnée parce que je n’attends rien à la base, il ne faut rien attendre sinon tu es déçu. Pour être honnête, ces prix sont aussi intéressants financièrement et puis cela permet de booster les ventes et la mise en avant de l’album et cela, même juste en faisant partie de la sélection. Cela permet de toucher un type de lectorat qui n’est pas le mien à la base. Mon lectorat est déjà acquis à ma cause, ce sont des personnes qui me suivent sur Instagram, sur les réseaux sociaux, etc. Là je touche par exemple une tranche d’âge inédite, celle des 50-60 ans.

© 2020 Glénat

D’ailleurs, es-tu heureuse des retours qu’il a pu y avoir sur l’album ?

Les retours sont hyper agréables, je suis tellement contente de l’écho qu’a Radium Girls… J’en ai parlé avec des libraires qui me disaient que l’album était assez facile à conseiller. J’ai une amie qui l’a offert à sa grand-mère de 80 ans qui n’avait jamais lu de BD jusque-là et qui depuis lui demande si elle n’a pas autre chose à lui faire découvrir. La thématique aide forcément mais cela permet d’amener les lecteurs ailleurs et ce sont vraiment les plus beaux compliments que l’on puisse me faire. Je suis très contente d’avoir participé à mettre un petit caillou sur l’édifice qui permet de se souvenir du combat de ces femmes.

Radium Girls est un titre important pour la mémoire collective.

C’est bien de se souvenir d’où l’on vient, c’est un contexte d’entre-deux-guerres très dense avec le droit de vote des femmes, la prohibition, etc. Il y a une sorte de devoir de mémoire, même si ça n’est pas notre Histoire à nous, Françaises, pour ne pas oublier certaines choses au passage. Radium Girls fait partie de ces BD qui font un travail de mémoire.

© Cy

Actuellement tu travailles avec Marc Dubuisson, tu aimes varier entre travail solo et les collaborations avec des copains ?

Habituellement j’ai toujours travaillé seule et je disais tout le temps que j’avais un trop gros ego pour bosser avec un scénariste, je ne veux pas avoir de concessions à faire… Bien évidemment je dis un truc et je fais l’inverse l’année suivante. A la base, je disais que les techniques humides je n’aimais pas ça, résultat je me suis lancé sur une série prévue en quatre tomes réalisée à l’encre. Bref, toute la différence c’est que Marc est un très bon ami à moi. L’intérêt d’un scénariste est qu’il va t’emmener dans un univers qui n’est pas le tien et là on part vraiment très loin, c’est super agréable. Comme je le disais précédemment, je vais donc travailler sur une série de piraterie, tout le monde appelle le premier album sur lequel je suis en train de bosser Les Bateaux. Eh bien moi je vais faire une couverture alternative qui s’appellera justement Les Bateaux, par Marc et Cy (rires). L’histoire de Marc est géniale, c’est pour cela que j’ai accepté sa proposition même si au démarrage il m’a juste demandé de relire son scénario en me disant que de toute façon ça ne m’intéresserait pas. Son histoire de base ne m’intéressait pas tellement, effectivement, mais l’univers qu’il avait créé, par contre… Je lui ai dit que s’il jouait plus dedans, je pourrais l’accompagner, et puis je l’ai pris aussi comme une sorte de challenge puisqu’il pensait que ça n’était pas pour moi. Une fois qu’il a remanié son histoire, il m’a annoncé six tomes, j’ai refusé, alors il m’a dit ok pour quatre tomes mais avec une grosse pagination (NDLR : 90 planches). Je me suis fait avoir… (rires).

Merci à toi d’avoir répondu à nos questions.

Propos recueillis par Nicolas Raduget et Nicolas Vadeau.

Interview réalisée le 30 octobre 2021.

Toutes les images sont la propriété de leurs auteurs et ne peuvent être utilisées sans leur accord.

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Tags CyGlénatKARMAQuai des BullesRadium Girls

Description de l'auteur

Nicolas Vadeau

Département : Eure-et-Loir Séries préférées : Les Aigles de Rome, Lincoln, Tony Corso, L’Homme qui n’aimait pas les armes à feu, Une nuit à Rome, Lastman, Mamette, Le Voyage des Pères… Auteurs préférés : Enrico Marini, Jérôme Jouvray, Wilfrid Lupano, Régis Hautière, Jim, Philippe Fenech, Bastien Vivès, Nob, Jean-Pierre Gibrat, Zidrou, David Ratte, Olivier Berlion… J’aime aussi : le sport et particulièrement le badminton, le cinéma, la musique et vivre à la campagne.

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