Après une campagne de financement participatif couronnée de succès, Ami Inintéressant a récemment publié Comme un mardi aux éditions Exemplaire. Nous avons profité de la présence de l’auteur sur le festival Quai des Bulles pour lui poser nos questions.
Bonjour et merci d’avoir accepté de répondre à nos questions. Est-ce que vous pouvez vous présenter pour les lecteurs et lectrices qui vous découvriraient avec ce nouvel album ?
Tout à fait. Je m’appelle Pascal et je suis auteur de BD sous le pseudonyme Ami Inintéressant. À part ça, dans la vie, je suis aussi game designer et scénariste. Mais je suis actuellement auteur de BD à temps plein.
Est-ce que vous pouvez nous dire pourquoi vous vous appelez Ami Inintéressant ?
(rires) Oui. C’est un pseudo qui s’est un peu imposé. Ma sœur m’a encouragé à créer un compte Instagram parce que je lui montrais mes BD et elle trouvait ça drôle. Un soir, elle m’a dit « tu le crées maintenant ! ». Je n’avais pas encore trouvé de pseudo et c’était un des vieux pseudos que j’utilisais sur Skype à l’époque. Une de mes lubies, quand j’étais plus jeune, était de trouver des anti-pseudos. C’était toujours un pseudo qui m’insultait moi-même parce que mes potes essayaient d’être stylés et j’essayais d’être différent en m’enfonçant moi-même. Je trouvais ça assez drôle et je ne pensais pas que ça deviendrait le pseudo avec lequel je serais en librairie (rires). Mais ça me paraissait amusant d’avoir cet anti-pseudo.
Vous taclez avec humour le monde dans lequel on vit, c’est vraiment le sujet de vos BD. Vous dénoncez les violences policières, comme ça, en passant dans Plein feu sur l’escalope milanaise puis, dans Comme un mardi, l’exploitation au travail, le racisme décomplexé de notre société, on a vu une petite fascination pour Pascal Praud…
(rires)
…ou encore la santé mentale, même si vous précisez bien à la fin de l’album que le xanax, c’est dangereux.
Oui.
C’est assumé, ce côté engagé ? Vous vous censurez parfois ?
Pour le coup, c’est vraiment à l’instinct. En plus, c’est marrant parce que, sur insta, on remarque que, selon les périodes, un jeu de mots va parfois mieux marcher, d’autres fois une BD politique… Il y a eu un moment où toutes les BD politiques explosaient sur les réseaux, en terme d’algorithme. J’essaie de faire très attention à justement ne pas prendre ça en compte. Du coup, dans les périodes où c’était cool de faire des BD politiques, je faisais autant de jeux de mots qu’avant et, à l’inverse, quand les jeux de mots revenaient en popularité, je faisais des blagues sur le monde du travail et tout. C’est vraiment à l’instant. De temps en temps, il y a un sujet qui va, je ne sais pas, m’énerver ou parce que, forcément, on a, je pense, tous un peu d’anxiété vis-à-vis du monde et compagnie… Ça permet d’évacuer des choses et ça a commencé avec les blagues sur le monde du travail qui étaient une manière d’évacuer des années assez horribles que j’ai passées, une expérience de stagiaire qui était assez compliquée.
Dans la BD Titre ?
Oui, exactement. Même dans Open Space, là j’ai refait un peu de blagues par rapport à ça. Globalement, les blagues sur les stagiaires…
C’est du vécu.
Exactement. Un exorcisme d’une mauvaise expérience. Et tant mieux en plus. Justement, j’essaie. À une époque, je complexais, peut-être, de ne pas être aussi politique que des amis à moi, par exemple Tienstiens qui fait Koko n’aime pas le capitalisme, et je me suis rendu compte que mon style était celui que ma spontanéité me dictait et que c’était très bien comme ça. C’est selon mon ressenti mais je ne me sens pas censuré et, à l’inverse, je ne me force pas. C’est comme ça me parle.
Là, dans Comme un mardi, il y a une partie des strips qui aborde les violences sexistes et sexuelles. C’est avec le Collectif 50/50 ? Comment s’est passée la rencontre ? On est venu vous chercher ?
Oui, c’était un sacré honneur. Ils sont venus pour que j’illustre un livre blanc et j’étais super content qu’ils me donnent cette responsabilité parce que c’est un livre blanc, donc c’est un guide qui vient prévenir et « guérir »… je ne sais pas si c’est le bon mot… prévenir les violences et, si jamais elles arrivent, faire en sorte qu’elles puissent être le mieux réglées. Dans un domaine que je connais un peu puisque c’est l’audiovisuel, là où j’ai fait mes études et quelques tafs. Et où j’ai vu notamment des choses arriver, où même les victimes préféraient ne rien dire pour ne pas abîmer leur propre carrière. C’est vraiment quelque chose de très toxique. C’était juste avant #MeToo que j’étais là-dedans. C’était un peu le destin qui me proposait de participer à améliorer ce milieu-là donc, dès qu’ils m’ont proposé, j’ai dit oui. Et ils m’ont donné une grande liberté, c’était très chouette d’essayer d’illustrer ça. Même si c’est très lourd, parce que le livre blanc est vraiment terrible à lire parce que soit ça parle de choses horribles, soit ce sont des rappels légaux, des lois sur plusieurs paragraphes, ce qui n’est pas non plus très agréable à lire. J’étais censé…
…être la petite respiration…
Oui, voilà, exactement. Faire respirer. Et on m’avait aussi demandé – ce qui pour le coup était une responsabilité un peu trop grande – que la démonstration par l’absurde d’un gag puisse amener les personnes sceptiques à comprendre l’utilité du guide. Parce qu’ils comptaient l’envoyer à toutes les maisons de production et les écoles. Là, l’humour était censé avoir un but encore plus grand que la respiration. Je ne sais pas si j’ai réussi mais j’ai essayé de relever ce challenge.
Vous n’avez pas eu de retours sur ça ?
Pas trop. Je sais qu’ils ont imprimé mes planches pour une de leurs soirées donc je pense qu’ils les ont bien aimées mais non, j’avoue, je n’ai pas eu trop de retours.
Est-ce que vous avez envoyé Plein feu sur l’escalope milanaise à Guillaume Musso ?
Non, je n’ai pas osé car j’avais trop peur qu’il…
…qu’il s’envole avec sa fusée ?
(rires) Exactement ! J’étais partagé, je rêvais de lui envoyer un exemplaire, et j’espère qu’il a trouvé ça drôle si jamais on lui en a parlé, mais j’avais aussi peur… Je n’y connais rien en lois et j’avais peur qu’il puisse attaquer et que je le livre n’existe plus.
Ah oui, « on ne l’a pas appelé Millaume Gusso » donc…
(rires) Exactement, gardons ça… Je me suis dit que je le ferai plus tard. Là, si aujourd’hui, il décide d’attaquer en justice, ça ne changera pas grand-chose parce que la BD a quand même eu une grosse partie de sa vie. Il est peut-être temps. Mais j’adorerais savoir s’il a trouvé ça drôle.
Il ne vous a pas contacté en tout cas.
Non non non. Et je pense qu’il est beaucoup trop connu pour ça.
Peut-être que quelqu’un lui en a parlé…
Ce serait trop drôle ! Franchement, je rêve qu’il tombe là-dessus.
On avait une autre question très difficile : quelle jambe est la plus facile à dessiner, la droite ou la gauche ?
(rires) C’est une bonne question. Tout est dur à dessiner, je trouve. Je me prends la tête sur mes bonshommes bâton alors que ce sont des simples bonshommes bâton.
Mais c’est bien maîtrisé !
Ça fait plaisir. J’ai des amis illustrateurs qui me disent ça aussi.
Vous avez également publié une bande dessinée chez Delcourt l’an dernier, Genèse & Prozac, pour laquelle vous étiez uniquement scénariste et accompagné de Rémi Lascault au dessin. C’est venu comment ? C’est parce que vous aviez envie de faire autre chose que vos bonshommes bâton et donc faire un album avec quelqu’un ? C’est lui qui est venu vous chercher ?
C’est un mélange des deux. Moi, j’ai toujours envie de faire ce que je n’ai pas fait donc, là, par exemple, la simple idée de faire un jour une BD sérieuse, sans humour, me tente. À partir du moment où c’est quelque chose qui est nouveau, ça m’intrigue et ça m’intéresse. Là, en l’occurrence, c’était un mélange de vouloir faire une BD avec un illustrateur, pour peut-être aller dans des choses qui ne peuvent pas fonctionner en bonshommes bâton, avec des visages, et d’autre part c’était une amitié qui est née avec cet illustrateur, avec Rémi. On s’est juste dit un jour « ce serait chouette de faire un truc ensemble ». Je lui ai envoyé des gags et ça a terminé chez Delcourt.
Vous aviez une idée de sujet ?
Au début, pas du tout. Moi, j’avais écrit ces gags à une époque et je me suis dit « Rémi aime bien l’humour un peu noir avec de temps en temps un peu de gore ; moi, j’aime bien l’humour absurde et les blagues sur l’anxiété ». Je me suis dit que ces gags que j’avais écrits, c’était exactement ça. On a à la fois un Dieu dépressif et, de temps en temps, pour faire plaisir à Rémi, et j’aime bien aussi, il y a des petites pointes de gore, d’humour bien noir. C’étaient les gags que j’avais qui fonctionnaient le mieux avec Rémi. On va refaire une BD chez Delcourt. J’ai deux albums chez Delcourt qui arrivent l’année prochaine. Je continue à expérimenter.
Avec le même illustrateur ?
Une des BD avec le même illustrateur, l’autre avec un illustrateur qui a fait un Donjon Monsters donc c’est un sacré honneur. Mais je ne sais pas si je peux dire qui… J’ai hâte que ça sorte parce qu’effectivement l’expérience en tant que scénariste est totalement différente ! Je ne vais pas quitter les bonshommes bâton pour ça mais j’aime beaucoup m’aventurer là-dedans.
On a parlé un peu tout à l’heure du côté assumé, de si vous vous censurez. Je me posais une question au niveau de votre communication. On ne va pas se mentir, vous n’êtes pas macroniste…
Non (rires).
Dans votre communication, vous évoquez l’attente de « l’effondrement du système capitaliste », « la société égalitaire ». Sur ça, vous vous censurez parfois ? Vous vous dites que vous risquez de vous couper d’un potentiel lectorat ? Vous vous en fichez ?
Ah. C’est quelque chose qui me stresse. Je ne sais pas si je me censure. J’essaie de ne pas me censurer. À l’époque où mon compte avait explosé, c’était un premier partage de Topito qui avait fait un peu bondir mon compte. Le jour du partage, ce n’était pas une volonté, c’est juste que c’était le gag que j’avais écrit cette semaine-là, je publie pour tous ces nouveaux abonnés une blague sur les flics un peu acide. Effectivement, une partie des gens qui venaient de Topito n’a pas du tout aimé. C’est très dangereux si je ne continue pas à faire ces BD de temps en temps parce que ça permet justement un élagage. Sur Twitter, par exemple, où je poste moins, ça m’est arrivé de voir que j’avais des pro-Zemmour, j’avais le chef des Jeunes avec Macron… À partir du moment où je fais trop de jeux de mots d’un coup, techniquement, un néo-nazi comme un anarchiste de gauche, tout le monde rigole… C’est plutôt l’inverse de l’auto-censure : de temps en temps, je me dis qu’il serait peut-être temps de refaire une petite blague politique. Ça me fait quand même mal car je suis quelqu’un de très anxieux. Par exemple, j’ai fait quelques stories hors BD, par exemple sur Gaza ou sur la dissolution, il y a eu des départs, je crois que j’ai dû perdre 1000 abonnés sur ces deux événements-là.
Ils n’avaient pas compris plus tôt ?
Je ne sais pas exactement. Ça fait toujours mal mais effectivement…
Donc partagé entre avoir le plus de fans possible et d’un autre côté pas de zemmouriens…
C’est moins l’envie d’avoir des fans que la peur de décevoir les gens. J’ai peur du regard. Ce n’est pas « le plus de fans », c’est l’idée qu’ils étaient là avant et que je les ai déçus. Mais, en même temps, ce sont des fachos, ce sont des fachos. Donc tant mieux s’il y a cet élagage en fait. Il faut de temps en temps que je publie des petits posts pour être sûr que je ne me retrouve pas partagé par un pro-Zemmour.
Être chez Exemplaire, j’imagine que ça aide, pour cette liberté de ton.
Oui, complètement ! Pour le coup, il n’y a aucune limite. La seule limite, c’est que si demain je deviens macroniste et que je veux faire une BD là-dessus, je pense qu’on ne m’autorisera pas. Parce qu’Exemplaire a forcément une ligne éditoriale progressiste, queer… On est quand même plutôt engagés à gauche. Tant que je reste dans cette ligne-là, j’ai une liberté totale. C’est trop bien. Mais en vrai, même Delcourt ne me bloque pas trop. Franchement. J’avais un peu peur des effets que Genèse et Prozac pouvaient avoir mais il n’y a personne qui criait au scandale.
Est-ce que vous pouvez un peu présenter Exemplaire, justement, pour les gens qui découvriraient parce que tout le monde n’a pas forcément suivi la création de cette chouette maison ?
Oui, bien sûr ! C’est une maison d’édition qui a été créée par une autrice, Lisa Mandel.
Qui a dessiné l’affiche du festival cette année.
Exactement, mais oui, en plus ! Le but était de remettre l’auteur au centre de l’édition, on va dire, en faisant une maison pour les auteurs qui ont déjà la chance d’avoir une communauté, ce qui permet de faire un crowdfunding qui finance la BD, tout en ayant malgré tout un accompagnement éditorial et une vie en librairie. Donc une sorte de mélange entre l’autoédition et l’édition standard. Et ça a un peu cassé le système parce que des gens comme Boulet… Je me souviens, j’avais vu une interview de lui, deux ou trois ans avant la création d’Exemplaire, dans un journal. Il disait qu’il galérait à gagner sa vie. Je pense qu’avec la communauté qu’il a, maintenant qu’il a Exemplaire, ça va beaucoup mieux ! Ça a changé le système. Ça permet à des gens de naître sur les réseaux et de se faire respecter comme il faut en termes de droits d’auteur. Ils sont extrêmement cool sur tout ce qui est contrats. Par exemple, si demain, imaginons, quelqu’un arrive pour faire une série télé de mes BD, ce qui ne risque pas d’arriver, je crois qu’Exemplaire prend 0 %. Il y a énormément de clauses qui montrent que c’est vraiment de la bonne foi. Ce n’est pas « vous avez les abonnés et, de manière cachée, on est capitalistes ». Le contrat est extrêmement réglo, on peut même récupérer les droits très facilement. C’est l’inverse des éditeurs classiques où on a un très bas pourcentage. Par exemple, si quelqu’un rachète les droits de Genèse & Prozac, on ne va pas toucher un même pourcentage. C’est vraiment quelque chose qui est là pour essayer de respecter un maximum les auteurs et évidemment ça ne fonctionne que pour ceux qui ont déjà une communauté puisque la première étape d’un projet, c’est le financement. Il sert à payer l’impression des bouquins pour les financeurs et la librairie.
Et ça vous permet d’être bien représenté en librairie, quand même ?
Oui. C’est une très bonne question. Je sais que le choix est fait de ne pas avoir de distributeur grâce aux auteurs qui portent Exemplaire publiquement. Par exemple, Lisa Mandel, mine de rien, est une figure de la BD. On a quelques auteurs et autrices… le prix à Angoulême qu’on a eu, avec Anouk Ricard ! Je pense que ces personnes-là popularisent l’éditeur et encouragent les librairies à venir commander chez nous directement. Après, je pense qu’on est quand même moins bien distribués qu’un éditeur qui fait un peu la même recette que nous, Bandes détournées. Eux ont un distributeur donc il me semble qu’ils vont être plus aisément disponibles en librairie.
Et ils sont présentés par les représentants.
Exactement, je ne sais pas trop comment ça se passe là-dessus. Ce que je sais, c’est qu’on ne va pas voir les libraires, ce sont les libraires qui viennent nous voir. Heureusement, la maison Exemplaire est connue. Les libraires jouent le jeu, c’est assez fou. Peut-être qu’on vend moins de BD en librairie mais je sais qu’il y a quand même beaucoup de ventes en librairie. En contrepartie, on n’a pas de distributeur à payer donc ça fait plus de droits pour l’auteur. De manière générale, toute cette entreprise-là est vraiment courageuse. C’était extrêmement risqué. Il y avait des éditeurs, avec énormément d’expérience, un peu connus, que j’ai rencontrés à Angoulême cette année, qui m’ont dit qu’ils avaient voulu faire la même chose à une époque et que c’était tellement compliqué, complexe à monter et incertain qu’ils n’avaient pas réussi à mener le projet à bien. Ils disaient ça pour me dire que ce qu’a réussi à faire Lisa, ce n’est pas facile. Ce n’est pas la première qui essaie et elle y est arrivée de manière incroyable. Avec toute son équipe, ce n’est pas que Lisa, évidemment.
Il y avait peut-être un contexte favorable.
C’est ça. Et maintenant, on est plusieurs auteurs et autrices à vivre de la BD là où on n’aurait pas pu. Ce ne sont pas mes BD Delcourt qui vont me faire vivre. J’aime bien cet entre-deux et on est beaucoup, je pense, à le chercher. On fait un projet en crowdfunding qu’on va essayer de porter nous-mêmes en communication et des projets chez des éditeurs standard. Le mélange est vraiment très agréable.
Vous avez déjà évoqué vos deux projets à venir chez Delcourt. D’autres choses prévues, chez Exemplaire ou ailleurs ?
Alors là, avec Exemplaire, j’ai fait deux projets en deux ans donc je pense que je vais me calmer pour l’année prochaine. Là, j’ai envie de m’amuser un peu donc normalement je devrais apparaître chez Fluide Glacial l’année prochaine. Mes deux BD Delcourt. Peut-être une troisième tant qu’à faire (rires). Il y a pas mal de projets en cours, qui aboutiront ou pas, j’essaie de voir.
Que de la BD ? Plus d’animation, plus d’audiovisuel ?
Non… J’adorerais notamment monter un dossier de série animée mais là on est sur des projets monstrueux, qui demandent des années, avec très peu de chances que ça réussisse. Plutôt expérimenter des choses avec d’autres illustrateurs, d’autres formats, par exemple Fluide qui permet de faire une histoire en 5 pages. Et potentiellement une BD sérieuse qui sortirait dans les années à venir.
Les gens que vous voyez en dédicace sont des gens qui vous connaissent déjà, qui vous connaissent d’Instagram, qui connaissent Exemplaire mais pas forcément les auteurs et autrices ?
C’est quand même beaucoup des abonnés, on ne va pas se mentir. En librairie, il y a toujours le petit pourcentage de gens qui viennent car ils sont clients fidèles de la librairie et viennent découvrir mon travail. Mais là, en dédicace, plutôt des abonnés. Et tant mieux car ça me permet de les rencontrer et c’est assez fou parce que les statistiques sont sans visage et les rencontrer et qu’ils me disent quelque chose comme « c’est des running gags que j’ai avec ma copine », « on fait tout le temps cette blague entre nous », « je lis tes BD dans le train avant d’aller au taf »… On se rend compte qu’on fait partie, un tout petit peu, de la vie des gens, qu’on fait rire des gens… et ça fait du bien parce que, sur les réseaux, ce ne sont pas des interactions qui permettent de réaliser ça.
Merci beaucoup.
Merci à vous.
Propos recueillis par Chloé Lucidarme et Nicolas Raduget
Interview réalisée le vendredi 25 octobre 2024.
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