Titre : Renégate
Scénariste : Andy Hartnell
Dessinateur : Stephen Molnar
Coloriste : John Rauch
Couverture : J. Scott Campbell
Éditeur : Graph Zeppelin
Parution : Juin 2020
Prix : 18€
Depuis la dissolution de l’agence Danger Girl, Abbey Chase a repris son indépendance et ses activités de chasseuse de trésors à travers le monde. Aidée de gros bras qui l’assistent dans ses périlleuses missions l’amenant parfois à rencontrer quelques anciens ennemis, l’archéologue n’en oublie pas la raison première de ses aventures : retrouver la piste de son père, disparu depuis des années et présumé mort. Les traumatismes de son enfance, passée à fuir, sont longtemps restés enfouis en elle mais tout va resurgir. Surtout lorsqu’une équipe de la CIA met un terme à ses agissements pour employer ses talents à son profit…
« Alors, tout est fini… plus d’espions, plus d’explosions, plus de dangers… reste juste à boire des coups à l’ombre… Un programme qui me va bien!
– Rien n’est fini, ni pour moi, ni pour toi! Je dirais même que ça ne fait que commencer! »
Après de nombreux albums se consacrant à des missions très ponctuelles des Danger Girls, au cours desquelles l’accent n’était mis que sur le rythme et l’action non-stop, Andy Hartnell opère un petit virage inattendu en bouleversant l’agence dirigée par Deuce et en développant enfin le personnage principal par l’apparition d’un passé tourmenté. Comme toujours, si l’intention est louable, tout cela ne va pas très loin, la faute à des idées inspirées par les sagas Indiana Jones ou James Bond – à tel point qu’on se demande si ce ne sont que de fortes références ou franchement des copies un peu fainéantes, certaines scènes ou situations étant presque reprises telles quelles. Mais l’ADN de la série, et son succès, n’est pas à puiser dans l’originalité mais bien dans l’attachement aux héroïnes, aux péripéties frénétiques et aux rebondissements incessants. De ce côté-là, le scénariste se montre généreux, tandis que Stephen Molnar s’approprie cet univers avec facilité et se montre à la hauteur grâce à un dessin énergique, sans cesse en mouvement et très expressif, aux décors assez minimalistes mais bien gérés par un encrage de qualité.
Des aventures toujours aussi mouvementées pour une parfaite lecture de détente.
Arnaud Gueury
Réagissez !
Pas de réponses à “Danger Girl : Renégate”