- Titre(s) : La Saison des spores
- Scénariste(s) : Tristan Roulot
- Dessinateur(s) - Coloriste(s) : Dimitri Armand
- Editeur(s) : Le Lombard
- Parution : Septembre 2023
- Prix : 21,75 €
- EAN : 9782808206396
Minerva a enfin retrouvé son amour et est arrivé à suffisamment stabiliser son état, grâce à un traitement qu’elle a mis au point, afin qu’il puisse vivre correctement. Cependant, même si Kivan a récupéré son aspect physique d’avant, son esprit reste toujours lié à la Tisseuse, la Reine des Convoyeurs. Malheureusement, le sérum qui estompe les effets de cette connexion commence cruellement à manquer et sa fabrication est devenue impossible à cause de l’attaque des installations le permettant. La seule solution qu’il reste à Minerva est de se rendre au cargo, en compagnie du Renifleur du Temple qu’elle a promis de sauver également, de manière à anéantir le problème à la source. À défaut d’avoir sauvé son fils, elle doit tout donner pour permettre à Kivan de continuer sa route. Avant d’atteindre son but, elle doit non seulement faire face à la saison des spores qui débute avec son lot de tempêtes létales mais aussi à un des hommes de main du Duc d’Arcasso qui veut sa peau et s’est trouvé un allié en la personne de Sauterelle. Si par chance elle survit à tout cela, c’est une horde de Convoyeurs prêts à en découdre qu’elle devra affronter. L’ultime bataille est toute proche !
Un constat s’impose à la fin de la lecture de ce dernier opus de la série : Tristan Roulot (La Forêt du temps) nous a bien baladés et nous a amenés exactement là où il le souhaitait ! Dans les deux derniers tomes, le scénariste a démantelé tous les clichés de genre qu’il avait mis en place dans les deux premiers et ainsi a opéré un « effacement » du héros, le Convoyeur, qui n’est autre qu’un des pantins de la monstrueuse Tisseuse, au profit de la véritable héroïne du récit, Minerva. Cette trame narrative est des plus intelligentes car nous sommes témoins du combat solitaire de cette femme forte et déterminée face à une multitude d’hommes aux physiques identiques partageant la même mentalité. En cela, la couverture en est le parfait instantané. Bien entendu, cette conclusion est largement à la hauteur de ce que l’on pouvait en attendre, non seulement du point de vue du scénario mais aussi graphiquement. Dimitri Armand (Texas Jack) éclabousse de tout son talent cet incroyable final. Le dessinateur réalise une prestation de haut vol où le découpage est juste excellent et inclut des illustrations – pleine page ou sur deux planches – époustouflantes. La mise en couleurs, posée avec l’assistance de Lucille Noël, est au diapason et exacerbe les ambiances avec justesse.
Du grand art pour le final explosif de cette série post-apocalyptique de premier ordre !
Stéphane Girardot
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