- Titre(s) : Ces ténèbres qui nous lient
- Scénariste(s) : Tristan Roulot
- Dessinateur(s) - Coloriste(s) : Dimitri Armand
- Editeur(s) : Le Lombard
- Parution : Mai 2022
- Prix : 14,75 €
- EAN : 9782808203623
Sauterelle et sa sœurette, traqués par un des convoyeurs, arrivent aux abords de l’ancienne demeure de Minerva, la chasseresse, et Kivan, qui a une sale réputation. Cependant, ils cherchent à y pénétrer pour se cacher mais c’est une véritable forteresse dont les barreaux n’ont même pas été touchés par la Rouille. Elle est surtout truffée de pièges dont la sœurette fait les frais. Pendant ce temps, Minerva et le renifleur s’occupe de la vieille Yannie. Le feu qu’ils produisent pour brûler son corps met sur leur piste l’un des chiens de garde du Duc d’Arcasso dont ils se débarrassent grâce à une arme à base de spores élaborée par la chasseresse. Bien entendu, elle a un but bien précis dans lequel le renifleur a un rôle à jouer, celui de retrouver le convoyeur qui lui permettrait de récupérer son compagnon après l’injection d’un sérum qu’elle a élaboré. Elle veut lui redonner son humanité malgré avoir avalé l’œuf mutagène en contrepartie de la mission confiée à l’un des hommes aux yeux rouges : mettre à l’abri leur fils Liam. Elle est prête à aller jusqu’au bout et éradiquer le mal à la source, quitte à affronter une horde de mutants !
Tristan Roulot est un excellent scénariste et ce troisième tome du Convoyeur ne vient que confirmer cette évidence. Tel l’agent Smith dans la matrice qui se multiplie à l’infini par l’intermédiaire d’un virus informatique, le convoyeur se duplique grâce au pouvoir de la Mère qui se love au cœur de l’œuf mutagène. Face à cela, le scénariste oppose l’amour de Minerva pour son homme à l’instar de celui de Neo pour Trinity dans Matrix. Un parallèle qui paraît fort à propos, sans vouloir être réducteur, à la lecture de Ces ténèbres qui nous lient. Cet album bouscule, une nouvelle fois, divertit et happe le lecteur du début à la fin, alors que le héros passe au second plan pour laisser la place à une héroïne, Minerva. Le rythme narratif est toujours aussi élevé mais entrecoupé par de scènes légèrement plus lentes de flashbacks qui expliquent pourquoi et comment la scientifique est devenue la chasseresse, et quelle est sa quête. Ce vrai régal sera prolongé dans une suite car tout n’est pas dit dans cet opus qui aurait dû être le dernier, une décision judicieuse afin de ne pas le rendre trop dense voire indigeste. Sans surprise, Dimitri Armand réalise une prestation graphique de haut vol. Le trait est dynamique à souhait et la mise en page des plus efficaces. Le tout est parfaitement soutenu par une mise en couleurs au diapason des ambiances à laquelle cette version classique, sortie quelques jours après celle en noir et blanc, rend très bien hommage.
Une excellente série que nous sommes impatients de retrouver pour le vrai final qui promet d’être explosif !
Stéphane Girardot
Réagissez !
2 Responses à “Convoyeur (Le) #3”