Titre : La Cité des mille flèches
Scénariste : Tristan Roulot
Dessinateur – Coloriste : Dimitri Armand
Éditeur : Le Lombard
Parution : Mai 2021
Prix : 14,75€
Le Convoyeur accepte toujours toutes les missions. Autant que sa parole, c’est sa loi. Afin d’en achever une, il doit se rendre auprès du Duc d’Arcasso. Pour cela, il doit d’abord traverser le Refuge Pénitentiaire du Muret qui vient d’être pris par le Scorpion, à la tête du Clan des Cendres depuis le meurtre de Cendre, un acte commis par la mystérieuse Chasseresse qui en a apparemment après le Convoyeur. Ce dernier ne tarde pas à vérifier ces dires car elle lui tend un piège. S’il se sort de cette situation sous les yeux du Renifleur, il laisse toutefois son adversaire vivante mais blessée. Serait-ce une erreur, d’autant plus qu’il semble affaibli ? C’est au cœur même de la cour du Duc d’Arcasso, en plein « brassage génétique », que le Convoyeur aura sa réponse en se retrouvant de nouveau face à elle.
Le premier tome de la série nous avait emballés et nous n’attendions qu’une toute petite confirmation sur avec second opus pour asseoir le fait que nous avions entre les mains une référence incontournable du genre post-apocalyptique avant même son final. Amis lecteurs, nous sommes servis ! Le scénario de Tristan Roulot (PsykoParis) est juste parfait. Après la mise en place efficace de l’univers du Convoyeur, l’auteur nous révèle ici énormément de choses sur la nature et les origines de son personnage principal, sur la raison d’être de l’Église et de ses convois ainsi que sur la Chasseresse apparue en milieu du premier album et qui ne se dévoile réellement qu’en fin de celui-ci. Si l’intensité, la densité et la violence caractérisent toujours le récit, le scénariste y intègre des références mythologiques, aux moires notamment, et bibliques qui font leur effet. Les nouveaux protagonistes qui interviennent ou ceux qui refont surface, comme le Renifleur, sont très bien caractérisés et apportent un réel plus à l’histoire. Une manne pour Dimitri Armand (Texas Jack) qui, avant même que nous ouvrions l’album, nous en met plein les yeux avec une magnifique illustration de couverture. Le trait est à la fois classieux et énergique, les décors et le « chara design » somptueux, et la double-planche qui se déroule sous l’eau à couper le souffle. Ajoutons à cela une mise en couleurs qui dégage de superbes ambiances à l’instar de la case 2 de la page 51. Du bel ouvrage !
Une excellente suite qui augure une fin de triptyque explosive !
Stéphane Girardot
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2 Responses à “Convoyeur (Le) #2”