Titre : Just Married
Scénariste : Zidrou
Dessinateur : Turk
Coloriste : Kael
Éditeur : Le Lombard
Parution : Septembre 2017
Prix : 10,95€

Entre les pensées pour son amour de jeunesse Maureen Melbourne, un poil blanc qui s’immisce dans sa moustache et les prédictions de mariage de la voyante indienne – aveugle de surcroît – Hildira, une amie de Miss Partridge, Harold Wilberforce Clifton commence bien sa journée. Heureusement, cette effervescence matinale est très rapidement stoppée par l’arrivée du Général Edward Fergus Gordon Horatio Clifton puis celle de Scotland Yard et du « Hèmaïfaïve » (le M.I.5 bien sûr !). Et, en présence de son « Dear Papa », Clifton ne peut qu’accepter la mission que lui confient les agents de sa Majesté. L’heure est grave. En effet, plusieurs « Just Married » ont été assassinés par un mystérieux serial killer sous les objectifs de paparazzi. Et les services secrets sont très inquiets car la Princesse Margaret, la sœur de la reine Elisabeth II, se marie dans quelques jours. Après une courte enquête, ils établissent un plan : Clifton doit épouser (aïe !) Miss Beautycase du « Hèmaïfaïve » (toujours le M.I.5 !) pour démasquer le coupable dont il croit connaitre l’identité. Allant à l’encontre de ses promesses, l’ancien militaire est là pour sauver la Couronne ! God save the Queen’s sister !

Avec Just Married, non seulement Zidrou fait sortir définitivement Clifton de sa retraite, après Les gauchers contrariés, mais en plus il le force à rompre le serment sacré qu’il avait fait avec ses amis du « Band » vitolphiliste (collectionneur de bagues de cigare), à savoir : « the band for ever, the ring never ! » Cependant, il le fait pour la sœur de la Reine ! Et il faut avouer une chose, cet album est très, très drôle et vous fera bien rire. Il y a quelques pépites humoristiques comme la tentative tactile de drague du paparazzi du Clarion, Mr Neckerchief, sur la personne de ce cher Colonel ou encore le vrai/faux mariage qui relève du vrai vaudeville sans le caractère grivois. Le retour du vilain Napoléon Onze, qui est assez inattendu aussi rapidement, n’est pas pour nous déplaire. Au-delà de ça, le scénariste nous dévoile le passé du héros, sans omettre de le faire avec drôlerie. Cela nous permet de comprendre comment l’ancien militaire est devenu vitolphiliste et pourquoi il a décidé de rester célibataire… jusqu’à cet opus tout du moins. Une aventure des plus divertissantes que Turk (Léonard) illustre avec un plaisir non dissimulé. Son association avec Kaël à la mise en couleurs ravira l’ensemble du public, pour peu qu’il n’y ait pas d’Anglais dans l’assistance !

Le cliffhanger final est surprenant et donne envie de lire le prochain épisode rapidement pour voir ce que le scénariste à en tête pour la suite !

Stéphane Girardot