- Titre(s) : Chroniques de Melvile
- Scénariste(s) - Dessinateur(s) - Coloriste(s) : Romain Renard
- Editeur(s) : Le Lombard
- Parution : Janvier 2022
- Prix : 22,50 €
- EAN : 9782803677535
Thomas Beauclair débarque à Melvile en octobre 1946 et se présente à la rédaction du journal local, Ici Melvile, pour proposer ses services au rédacteur en chef qui, ayant lu ses articles dans les pages du prestigieux Échos de la vallée, l’accueille chaleureusement dans son équipe. Après deux ans à traiter la rubrique des chiens et chats écrasés, le 2 décembre 1948 se présente à lui une affaire vraiment intéressante. En effet, Emmanuel Tréjean, propriétaire des scieries du même nom, maire et dernier descendant des pères fondateurs de la ville, trouve la mort dans un accident de chasse. Il enquête sur l’affaire, ce qui l’oblige à remonter le temps et à creuser dans le cœur de la bourgade. Faisant cela, il devient le récipiendaire de plusieurs histoires très particulières qui déposent chez lui une image mentale que le journal accepte de publier à partir de mars 1949 sous formes de chroniques hebdomadaires. Ainsi naissent Les Chroniques de Melville.
Cet album est sorti simultanément avec L’Histoire de Ruth Jacob et vient fermer brillamment la quadrilogie “melvilienne” de Romain Renard. Si les trois tomes précédents peuvent se lire dans n’importe quel ordre, il est préférable de lire Chroniques de Melvile en dernier. En effet, cet opus complète l’univers et reprend certains points abordés dans les trois histoires sur Samuel Beauclair, Saul Miller et Ruth Jacob. La base de ce récit trouve son origine dans les écrits de Thomas Beauclair, excepté Balade le long de la rue Abraham Tréjean dont les textes sont de son fils. Les trois chapitres où le journaliste d’Ici Melvile prend la parole directement sont marqués par une mise en couleurs rouge chaleureuse, qui contraste parfaitement avec le noir et blanc flouté des chroniques. Entre celles-ci se trouvent des interludes musicaux qui seront bientôt disponibles sur le site Melvile.com. De plus, chaque chronique y possède son court métrage (pour les regarder, cliquez ici). Si le style graphique n’est plus une surprise après la lecture récente de L’Histoire de Ruth Jacob, il n’en est pas moins que la découverte ou redécouverte – si l’on a été curieux avant l’heure – de ces histoires nous plonge une nouvelle fois, au cours des près de 240 planches, dans des situations à la limite du fantastique qui font leur effet et emmènent le lecteur un peu plus loin dans les entrailles de Melvile.
Une œuvre multiforme époustouflante qui donne encore plus de corps à l’univers de Melvile.
Stéphane Girardot
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