Titre : Les Mangeurs de temps
Scénariste : Richard Marazano
Dessinateur – Coloriste : Ingo Römling
Éditeur : Dargaud
Parution : Juin 2021
Prix : 12€
L’équipage du Thucydide est désormais perdu dans l’espace et le temps. Sans repères, les étudiants et leur doyen sont condamnés à errer en attente d’une rencontre leur permettant d’en apprendre plus sur leurs déboires et de trouver une solution pour rentrer à bon port. Les Chroniques de l’univers en leur possession renferment peut-être la clé du mystère mais impossible pour eux de les décoder. La découverte d’un Terrien survivant dans un cimetière de vaisseaux pourrait toutefois leur apporter une aide bienvenue. Mais la nature de sa mission et l’époque dont il vient restent floues, l’ambassadeur, censé signer la reddition de la planète à une race extraterrestre inconnue, ne révélant pas tout au groupe…
« Si c’est un humain, il a une curieuse manière d’ordonner la temporalité de ses sentiments… C’est comme si ses souvenirs se mélangeaient avec ses espoirs. C’est une sorte de méli-mélo de déjà-vu… »
Le premier tome se montrait un peu déstabilisant, entre son style graphique ados/jeunes adultes renforcé par le petit format de l’album et la complexité de nombreux éléments de l’intrigue. Un peu à mi-chemin entre deux tons, la série confirme toutefois avec ce deuxième tome l’exigence narrative de Richard Marazano, désireux d’explorer des paradoxes scientifiques dans une aventure de science-fiction accessible à tous les lecteurs. Ainsi, si les relations entre les personnages tournent majoritairement vers le young adult, avec une bonne dose de quiproquos amoureux personnifiés par Mark, héros comique mais attachant, le scénariste masque habilement les rebondissements de son récit, réguliers et bien dosés. De son côté, Ingo Römling accomplit sa tâche avec sérieux et cette habituelle facilité à donner vie à des univers variés. Ses personnages, bien campés, servent le scénario du mieux possible, et leur environnement souligne bien l’inconnu et le dépaysement.
Un album qui souligne bien le ton voulu pour cette série assez atypique.
Arnaud Gueury
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