Titre : Le Domaine
Scénariste : Corbeyran
Dessinateur : Espé
Coloriste : Dimitri Fogolin
Éditeur : Glénat
Collection : Grafica
Parution : Mars 2011
Prix : 13,90€
Alexandra Baudricourt a laissé la France derrière elle depuis bon nombre d’années, réalisant une carrière de premier plan aux États-Unis. Mais ses beaux plans s’envolent lorsque sa famille se rappelle à elle à travers la mort tragique de son père, propriétaire d’un vaste domaine viticole dans le Médoc. Son décès accidentel la fait alors revenir dans l’exploitation familiale, où les affaires vont mal. Car, si le Chêne Courbe possède une réputation acquise de longue date et de belles terres, les ventes se sont effondrées à mesure que les dettes grimpaient. Les deux frères d’Alexandra songent à vendre le domaine à des Japonais pour un bon prix mais la jeune femme, qui vient de perdre son emploi en rompant avec son fiancé et patron, entreprend de relancer la machine. Seule et sans expérience, elle aura un an pour réussir son pari…
Sur une idée de Jacques Glénat lui-même, grand amateur de vins et fin connaisseur du milieu viticole, Corbeyran s’est lancé dans une saga familiale portant sur l’un des éléments les plus importants du terroir français. Alors que plusieurs mangas traitent déjà du sujet (Les Gouttes de Dieu notamment), aucune BD européenne ne l’avaient fait. Avec son lot de trahisons, d’alliances et de secrets, Châteaux Bordeaux porte tous les éléments du feuilleton romanesque. L’apprentissage d’Alexandra est d’ailleurs un peu celui des auteurs, conviés à visiter de nombreux domaines médocains pour s’en imprégner, se documenter et appréhender au mieux ce milieu si particulier et si riche en histoire(s). Car la série, sans verser dans le didactique ou le documentaire, évite les fautes et les erreurs grâce aux experts qui ont encadré le scénariste et corrigé le moindre petit écart. Un exploit scénaristique et graphique, puisque Espé a du coller au plus près de la réalité pour créer « son » domaine à partir de ceux qu’il a visité. Il en a été de même pour le coloriste italien Dimitri Fogolin, obligé de reproduire avec exactitude les tons si particuliers des vignes du pays bordelais.
Le début d’une saga accrocheuse !
Arnaud Gueury
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