
© Rue de Sèvres, Paris, 2021
Titre : L’Exposition Interplanétaire de 1875
Scénariste – Dessinateur – Coloriste : Alex Alice
Éditeur : Rue de Sèvres
Parution : Septembre 2021
Prix : 14,50€
La tentative de convaincre Napoléon III de se battre en faveur des Martiaux contre l’invasion sans pitié des Prussiens s’est soldée par une énorme déconvenue. Non seulement les alliances politiques ont tout ruiné, l’Empereur ayant déjà négocié avec Bismarck pour lui laisser le monopole de la planète, mais en plus la princesse et Séraphin sont capturés. Si le jeune homme réussit à s’évader grâce à ses amis et à la journaliste Jocaste Daumier, il empêche la libération de la princesse pour leur proposer un plan très audacieux : s’adresser à tous les chefs d’état réunis simultanément lors de la grande Exposition Interplanétaire de Paris. Il espère à cette occasion obtenir l’attention de tous et les sensibiliser à la cause de Mars…
« Nous sommes venus sur Terre pour trouver un allié. Nous avons voulu convaincre un souverain d’aider les Martiaux. Je crois que c’était là notre erreur. Convaincre un souverain, c’était risqué. Il faut les convaincre tous à la fois! »
Cet album conclut avec brio le troisième cycle des aventures des chevaliers de l’Ether. Si les précédents étaient déjà de haute volée, celui-ci porte la série à un plus haut niveau encore, grâce à une histoire rendue plus palpitante encore par les innombrables manigances politiques que l’époque permet. Alex Alice profite en effet de cette période où les grandes nations rivalisaient sur tous les plans pour porter ces conflits latents dans l’espace. La crédibilité des rebondissements, opérés sans manichéisme et avec beaucoup de justesse, s’associe à un dessin fabuleux. Après avoir dévoilé des plans somptueux de Mars, l’artiste recréant une Exposition Universelle – devenue Interplanétaire – avec un soin du détail impressionnant. L’uchronie prend ici tout son sens, offrant des planches fantastiques de réalisme. Malgré la relative noirceur du récit, l’humour reste présent par petites touches et l’intégration de la série dérivée Les Chimères de Vénus se fait avec fluidité et malice.
Une merveille de créativité, d’aventure et de merveilleux.
Arnaud Gueury
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