- Titre(s) : Tome 2
- Scénariste(s) - Dessinateur(s) : Hôsui Yamazaki
- Editeur(s) : Casterman
- Collection : Sakka
- Parution : Novembre 2023
- Prix : 8,45 €
- EAN : 9782203272781
Rin, Isshin, Sôta et Haruto, accompagnés par la journaliste Narumi Tarakado, se retrouvent au poste après être entrés par effraction dans le camping Tsukuo pour les besoins de leur investigation concernant la disparition d’Ayano Hirakawa. Alors qu’ils sont interrogés au commissariat, un accident improbable arrive. Un camion grue s’est encastré dans le bâtiment. Le véhicule pisse l’essence, il faut évacuer la zone. C’est à ce moment précis que les ados décident de s’éclipser pour continuer leur enquête. Narumi quant à elle reste sur place et croise à nouveau l’inspecteur Narukami qui l’a reconnue, elle la fille de Shinji Kitahanebashi, condamné pour l’enlèvement et l’assassinat de nombreuses fillettes et que le policier a personnellement arrêté. Mais elle n’est pas la seule à cacher quelque chose. Il semble que de nombreux adultes soient dans le même cas, à commencer par l’inspecteur Narukami. Plus les jeunes détectives s’approchent du pylône n°28 de la ligne électrique de Tsukuhachi, plus leurs vies sont en danger car ils sont très près de découvrir une horrible vérité !
Hôsui Yamazaki nous dévoile dans ce second tome un certain nombre d’éléments qui alimentent et densifient l’ambiance horrifique de sa série. Cela concerne essentiellement “l’offrande au Tengu”, l’accusation “à tort” du père de Narumi, la famille du prêtre supérieur Ryûnosuke Ôte et de son héritier Dokurô Rashiro ainsi que toutes les personnes potentiellement impliquées dans les disparitions de nombreux enfants. Cet environnement de plus en plus malsain s’étend autour des adolescents en quête de vérité en ce qui concerne leur amie Ayano Hirakawa, qui fait sans aucun doute partie des victimes de cette affreuse et morbide machination. Ajoutons à cela les étranges visions sporadiques de Isshin et le tableau est définitivement posé pour cette suite ! L’ensemble des événements concourt à creuser un fossé entre des ados “purs” et des adultes “viciés” où seule Narumi à une petite place – pour l’instant ! – car il ne faut pas oublier qu’elle a menti sur sa réelle identité et son véritable but. Au passage, le récit permet au mangaka de décrier subtilement les honteuses violences subies par les enfants au sein de certaines cellules familiales de nos sociétés. Graphiquement, Hôsui Yamazaki assure une prestation fine et énergique dont les cadrages et les effets visuels sont d’une efficacité redoutable.
Une suite complètement à la hauteur de nos attentes qui aiguise notre appétit pour le prochain épisode !
Stéphane Girardot
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