Titre : Hybrides
Scénariste : Corbeyran
Dessinateur : Richard Guérineau
Coloriste : Dimitri Fogolin
Éditeur : Delcourt
Collection : Machination
Parution : Avril 2013
Prix : 13,95€
Le petit groupe mené par Debrah Faith s’est séparé afin de mener plusieurs missions de front. Chrys est chargé de ramener le dangereux Sinner, l’hybride psychopathe, dont l’objectif est de supprimer les autres hybrides selon les ordres d’Abeau et Cylinia. Pendant ce temps, Debrah et Tom capturent, non sans mal, un stryge femelle afin de mettre en application la découverte théorique faite par Sandor G. Weltman sur la stérilité de l’espèce. De retour dans leur repère, Chrys annonce à Debrah que sa mission a été un échec. Cependant, Kevin Nivek et Jill, qui étaient prisonniers de Sinner, sont avec lui. L’ambiance devient tout de suite plus lourde car l’Ombre se rappelle la trahison de Nivek. Mais, la priorité n’est pas là. Car, de l’expérience qu’ils doivent réaliser, découlera le chaos ou l’ordre des choses !
Alors que nous sommes à la moitié du troisième cycle de la série, force est de constater qu’Eric Corbeyran (Zodiaque) mène le lecteur là où il le souhaite avec une efficacité redoutable. Le rythme narratif soutenu, mis en place par l’auteur, fait qu’il est difficile de lâcher de l’histoire. Avec une entame d’album très musclée et vive, le scénariste happe immédiatement notre attention pour mieux nous plonger par la suite dans une phase où le climat est lourd et les tensions entre les personnages palpables. Plus que jamais, la trahison est monnaie courante. De plus, l’habile chassé-croisé entre les différents personnages génère un panel de situations que le trait de Richard Guérineau (Le casse) retranscrit parfaitement. Le dessin de l’auteur insuffle une belle énergie au récit par le biais de sa nervosité et de son dynamisme bien présents depuis de nombreuses années, maintenant, dans les planches du Chant des Stryges. Une fois n’est pas coutume, la main change en ce qui concerne la mise en couleur. C’est Dimitri Fogolin qui s’acquitte de la tâche en apportant un réel plus à l’ensemble.
Loin de s’essouffler, la série garde le cap. Et, c’est loin de nous déplaire.
Stéphane Girardot
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