Titre : Qu’un seul nous entende
Scénaristes : Emmanuel Herzet & Xavier Dorison
Dessinateur – Coloriste : Cédric Babouche
Éditeur : Le Lombard
Collection : Signé
Parution : Janvier 2015
Prix : 14,99€
Le lieutenant Mathieu Katzinski, le Sergent Pat’ Sabiane et leur bande de mutins continuent de tracer la route vers Paris afin de faire parvenir la pétition de la côte 108, qu’ils ont en leur possession, à l’Assemblée Nationale. Pour cela, ils doivent la remettre au député Morin qui semble acquis à leur cause. Cependant, le Commandant Morvan est toujours à leurs trousses malgré les pertes subies lors de leur dernier contact dans une station-service. Il y a eu des amochés, des brûlés et le Commandant lui-même a été blessé. Mais cela n’a en rien entaché sa volonté de retrouver les déserteurs afin de tous les arrêter. Bien au contraire ! Mais la route qu’il reste à parcourir est encore longue et les embuches nombreuses. Pour eux, le meilleur moyen d’atteindre la capitale semble être de prendre le train. Comme le ferait tout bon permissionnaire. Cependant, la nature humaine est bien complexe et la trahison un bon moyen de sauver ses fesses. Chaumont en sera la première victime. La bande de poilus héroïques atteindra-t-elle son but ?
Excellent album à tous points de vue ! Oui, car il tient toutes ses promesses tant au niveau scénaristique que graphique. Le récit est prenant et d’une parfaite cohérence en regard des deux tomes. En effet, Emmanuel Herzet (Les Prométhéens) et Xavier Dorison (Les mondes de Thorgal : Kriss de Valnor), tout en continuant de faire avancer leurs protagonistes vers Paris, jouent à merveille avec leurs caractères. Ces derniers sont loin d’être des héros sans faille ou des personnages tout lisses sans aucune aspérité. Même le très méchant Commandant Morvan répond à cette règle d’écriture et surprend. Nul besoin de vous dire que vous n’aurez guère le temps de respirer entre deux pages car le rythme narratif imprimé par les auteurs y est soutenu. Cédric Babouche se fait le parfait écho de l’émulation issue du duo de scénaristes. L’illustrateur, l’aquarelliste devrait-on dire, confirme dans cette deuxième partition toute l’étendue de son talent. Les quatre premières planches de l’album – qui constituent deux doubles planches – vous plongent immédiatement dans l’histoire avec une force incroyable. Chaque case, chaque planche se déguste. Et ce avec une sensibilité chromatique légèrement différente dans les teintes par rapport au premier album mais toujours aussi efficace. Du grand Art !
Un magnifique diptyque qui jette un autre regard sur la Guerre de 14-18.
Stéphane Girardot
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