Titre : Le Patient A
Scénariste : Béka
Dessinateur – Coloriste : David Etien
Coloriste : Clémentine Guivarc’h
Éditeur : Dupuis
Parution : Janvier 2021
Prix : 14,50€
Juin 1941. Dans les bureaux du Special Operations Executive (SOE), le comte de Champignac est interrogé suite à son dernier rapport de mission. Afin de satisfaire les enquêteurs, il entame le récit d’un dernier mois mouvementé. Tout a commencé à Bletchley où, après avoir contribué au décodage des communications ennemies en tombant amoureux de Blair McKenzie, il a dû organiser un voyage tout sauf romantique. Un message codé leur est parvenu et Pacôme a découvert que deux de ses amis, les scientifiques Schwartz et Bruynseelke, ont été forcés de travailler pour les nazis. Aussitôt, l’intrépide Blair encourage l’assistance à partir à leur secours ! En compagnie de Blair, donc, qui impose sa présence car elle seule parle l’allemand, et du mathématicien Black, le comte de Champignac prend la direction de Berlin où il s’agira, habilement et sous de fausses identités, de retrouver et sauver ses deux anciens camarades.
Inutile d’avaler un comprimé de pervitine pour inciter le lecteur à lire cet album ! Ce deuxième tome de Champignac se lit avec plaisir. C’est visiblement un album de transition au cours duquel les auteurs s’efforcent de réunir des personnages au bon endroit et au bon moment. S’il n’y a pas vraiment d’embûches de taille et une certaine « chance » insolente qui semble accompagner nos héros dans leur voyage, il y a le risque permanent d’avoir des ennuis dans un contexte hostile, savamment entretenu par des scènes marquantes et des moments de tension où l’on s’attend à ce que ça dérape. Soulignons ici le talent de David Etien, qui maîtrise parfaitement les personnages et leur mise en scène, et le sérieux des Béka dans leur scénario toujours très documenté et soucieux de vulgariser des éléments scientifiques. Et puis il y a ce grand mystère qui vaut un interrogatoire à notre ami Pacôme dès le début de cet album. Pourquoi n’a-t-il pas profité de l’occasion ? N’en disons pas plus, mais sa décision est fidèle à l’image que l’on se fait du personnage de Spirou et Fantasio. Ce deuxième tome le confirme : ses aventures parallèles (et en l’occurrence antérieures à sa rencontre avec les deux reporters) confirment leur qualité, digne de certains très bons albums de Spirou. Vivement la suite !
Une escapade tranquille de Champignac et ses amis au pays des nazis.
Nicolas Raduget
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