Titre : Kane
Scénariste : Christophe Bec
Dessinateur : Ennio Bufi
Coloriste : Andrea Meloni
Éditeur : Les Humanoïdes Associés
Parution : Juin 2020
Prix : 14,50€
A l’image de son immortel et énigmatique fondateur, la société Carthago renferme de nombreux mystères en son sein. L’un d’eux est un jeune homme du nom de Kane. Tout pourrait sembler très ordinaire chez lui… à part ses mains palmées, ses branchies et une capacité hors normes à évoluer dans l’eau. Très attentif à son sort, Wolfgang Feiersinger ne peut toutefois pas empêcher une nouvelle évasion de son captif en Asie, tandis qu’une équipe japonaise doit enquêter dans les grands fonds sur un problème affectant directement la multinationale. Bloqué par une autre affaire en Malaisie, London Donovan ne peut apporter son concours à la traque de Kane, mais il pense avoir une idée de sa destination…
« Vous avez intérêt à lui remettre le grappin dessus au plus vite! Vous m’avez bien compris?! Quand il s’agit de Kane… je veux être tenu informé dans la minute! »
Bien que la numérotation donne l’impression de voir une simple suite de l’intrigue originale – d’autant que la fin du tome 10 pouvait laisser perplexe – Christophe Bec prolonge l’aventure par des intrigues parallèles qui reviendront sur des événements ou des personnages restés en retrait, après avoir officiellement conclu l’histoire principale dans le tome précédent. Carthago ayant su développer au fil des tomes une mythologie propre, on peut donc espérer replonger dans les sombres recoins de la société du Centenaire des Carpates pour quelques années encore. Si cet album, début d’un diptyque consacré au père de Lou, tourne bien évidemment autour de Kane, le scénariste aborde le récit de manière plus didactique qu’à l’accoutumée, en insistant un peu plus fort sur l’aspect écologiste de sa saga, un thème qui a toujours été central dans la série mais parfois un peu occulté par l’intensité du thriller. Peut-être libéré de la narration de son fil rouge, Christophe Bec aborde plus frontalement le mode de vie, la nature et la préservation des requins (et des mégalodons) et le défrichage sauvage en Indonésie. Par ailleurs, la participation d’Ennio Bufi et Andrea Meloni, déjà à l’oeuvre sur les volumes antérieurs, permet une transition en douceur.
Un prolongement qui appuie davantage la fibre écologique sans renier l’aventure.
Arnaud Gueury
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