Titre : Tome 2
Scénariste – Dessinateur : Andreas
Éditeur : Le Lombard
Parution : Mai 2019
Prix : 29€
Le Concept est un mouvement – une association ou un parti politique, ce n’est pas encore très clair pour le moment – apparu du jour au lendemain qui veut conquérir le monde entier, afin de libérer l’Humanité en lui apprenant à vivre conformément à certaines règles. Toutes les personnes travaillant dans le surnaturel, astrologues, voyants, nécromants, chiromanciens par exemple, en sont les premières victimes. Arrêtées et placées dans des centres d’internement spécialement créés pour l’occasion, elles sont considérées comme un cancer qui ronge la raison. Capricorne fait partie de la rafle de New York et a été sorti de chez lui puis mené de force dans l’établissement géré par le retord Commandant Granitt. Après quelques interrogatoires musclés, il ne doit son salut qu’à Jefferson, le fils de ce dernier. S’engage alors pour Capricorne une course contre la montre pour faire tomber le Concept. Cependant, il doit être vigilant car Mordor Gott n’est pas loin ! Sans compter les interventions de Damaloch et de l’Homme aux mains tatouées qui viennent changer la donne. Des choses indicibles sont en marche et Capricorne se réfugie dans les égouts et les tunnels indiens pour avancer à couvert. La mission est périlleuse pour l’astrologue qui gère également sa quête identitaire toujours prégnante. Arrêtera-t-il le Concept ? Trouvera-t-il enfin quel est son nom ?
Ce cycle axé sur le Concept est majeur dans la série, très dense et haletant. Il regroupe quatre tomes (Attaque, Le Dragon Bleu, Tunnel et Le Passage) qui donnent des réponses à certaines questions que l’on se posait précédemment mais amènent bien évidemment de nouvelles interrogations. Andreas (Arq) sort volontairement l’astrologue de New York pour mieux l’y ramener par la suite avec quelque chose en plus qui va en changer beaucoup d’autres. Pour en arriver là, nombreux sont les rebondissements et coups de théâtre où Capricorne peut s’appuyer sur ses amis et des personnages qui reviennent sur le devant de la scène (Miriam Ery, l’homme aux mains tatouées, Blue Face, Ash Grey, Astor, Fay O’Mara, Dorian aka Manga…). Une nécessité face à des « méchants » comme le Commandant Granitt, Samuel T. Growth, Margaret Sandblast, Mordor Gott ou encore ce cher docteur Sippenhaft. Outre l’excellente aventure en elle-même pour éliminer le mystérieux mouvement, les considérations filiales sous-jacentes – à l’instar de celles du Commandant Granitt (avec son fils Jefferson) et de Samuel T. Growth (avec son fils Cuthbert) – sont toujours présentes en ce qui concerne Cap’ à travers sa quête identitaire. Un scénario savamment imbriqué et déroulé de main de maître par l’auteur qui nous émerveille – comme toujours – avec ses mises en images et scènes innovantes, spectaculaires et magnifiques. À travers elles, Andreas met en place une narration graphique qui offre d’autres niveaux de lecture révélateurs et à la pertinence avérée.
Magnifique suite de l’intégrale du chef d‘oeuvre du 9ème Art initié par le maître Andreas.
Stéphane Girardot
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