Titre : Maître
Scénariste – Dessinateur : Andreas
Coloriste : Isabelle Cochet
Éditeur : Le Lombard
Collection : Troisième Vague
Parution : Janvier 2017
Prix : 12€
De retour dans le monde réel, là où tout a commencé (c’est à dire à la librairie d’Holbrook Byble), Capricorne est persuadé d’être accompagné par Astor. Erreur ! Le libraire lui affirme qu’il est arrivé seul et l’astrologue comprend pourquoi. Le chat, qui est revenu avec eux, est reparti dans l’autre monde avec le Capricorne et l’Astor qui ont découvert le passage après le crash du dirigeable ; ce qui a créé une boucle temporelle. De toute évidence, Cap’ doit retourner là-bas pour récupérer son fidèle ami car il le lui doit. Mais surtout, parce qu’il y a une raison bien plus importante. Forcé de quitter la réalité où tous ses proches semblent bien vivants à l’instar de John Byble, Capricorne sait comment et quand – dans trois mois précisément – procéder pour arriver à ses fins après avoir décrypté un certain message. Ce dernier trajet après le Terminus lui permettra peut-être de comprendre qui il est réellement et de déterminer quel est le rôle d’Astor dans tout cela ?
Maître est le titre de ce vingtième et dernier épisode de la série Capricorne mais aussi celui qu’Astor donne à l’astrologue tout au long de celle-ci. Mais les apparences dans toutes ces réalités parallèles sont parfois trompeuses et le véritable « Maître » n’est pas forcément celui que l’on croit ! Dans notre réalité par contre, il est une certitude : le Maître s’appelle Andreas Martens. Cet auteur qui, depuis près de quarante ans (1979 étant l’année de la première apparition de Rork dans Le journal de Tintin) et quelques vingt-huit albums (vingt tomes pour Capricorne et huit pour Rork qui évolue dans le monde de Capricorne et non l’inverse) auxquels on peut ajouter Raffington Event – Detective, a créé un univers fantastique, onirique, complexe, troublant, sources de questionnements qu’il a décliné graphiquement de manière à chaque fois plus inventive et originale par le truchement de diverses techniques. D’ailleurs, nous vous conseillons fortement de lire l’ensemble de l’œuvre pour vous rendre compte de l’étendu du talent de son créateur. Ce final est bien sûr un superbe album ne dérogeant pas aux faits énumérés qui lève le voile sur presque tous les mystères. Presque car il y a encore quelques interstices troubles et surtout, un personnage se retrouve en double dans le monde réel de Cap’ pour finir. Pourquoi ? Ne serait-ce finalement pas un autre univers parallèle ? Seul le magicien Andreas le sait ! Et si ses réalités parallèles existaient vraiment, comment réagirions-nous ? Vaste question que soulève cette passionnante lecture ! Pour finir, loin de nous d’oublier que durant tout ce temps – depuis le sixième tome précisément – les couleurs ont été assurées par Isabelle Cochet qui a su trouver la sensibilité chromatique idéale pour chaque monde et évènement traversés par le héros. Chapeau bas !
Un excellent dernier opus qui clôt une série culte de la collection Troisième vague des éditions Le Lombard mais surtout du 9ème Art.
Stéphane Girardot
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Une réponse to “Capricorne #20”
26 novembre 2018
Réalités obliques #3 - La Ribambulle[…] glauque ou encore du scénario à tiroirs bien complexe comme Philippe Foerster (Styx) ou Andreas (Capricorne). Sans surprise, Zidrou (Horizontale), qui sait écrire sur tous les sujets avec justesse, est de […]