Titre : Tome 6
Scénariste – Dessinateur : Tomonori Inoue
Éditeur : Casterman
Collection : Sakka
Parution : Octobre 2020
Prix : 8,45€
Miharu a pénétré dans l’hôpital où Saburô Musô a été rapatrié dans la confusion de l’attentat et elle est à côté de lui alors qu’il est persuadé d’avoir été opéré par le Docteur Morgue. Elle tient sa vengeance mais, avant de tuer le meurtrier de ses parents, elle veut savoir qui est l’ennemi à abattre dont parlait Magritte. Après une ultime opposition entre la jeune tueuse et le milliardaire japonais, le cœur de ce dernier lâche et, dans un dernier souffle, il lui dit de retrouver Falcone. Cependant, Miharu ne sort pas indemne du bâtiment. C’est uniquement grâce à Raizô, qui a pu la rejoindre car les forces de l’ordre surveillant les lieux sont parties sur la piste du leader terroriste Margali, qu’elle s’en sort. En effet, Papi tue son poursuivant et devient ainsi un tueur à gages à part entière, chose qu’il n’avait jamais faite jusqu’à présent. « Une seule balle peut bouleverser beaucoup de vies ! » Ainsi, Miharu peut prendre sa retraite et aller à l’école. Raizô prend sa succession et se rend à Paris en solo pour une enquête concernant David Falcone. Le président de la Banque Européenne est invité à « l’assemblée fantôme » du Groupe Bilderberg qui réunit les personnalités les plus influentes et secrètes du monde et a lieu au Grand Hôtel Impérial. Lors de l’événement, tout part à vau-l’eau !
Que va faire Miharu une fois sa vengeance accomplie ? Cette question que pose Papi Raizô à sa partenaire dans le tome précédent – et qui nous intéresse au plus haut point – trouve bien sûr sa réponse dans cet épisode. Franchement, sa décision vaut son petit pesant de cacahuètes ! Ainsi, Tomonori Inoue consacre un quart de ce sixième manga à l’aboutissement de la quête personnelle de Miharu avant de rebondir et de proposer une suite tout à fait raccord avec l’ensemble de son œuvre durant les trois autres quarts. La transition est bien menée et marque des tournants dans les vies de nos deux héros. L’auteur a trouvé le « truc » qui lui permet de poursuivre, sur un rythme narratif qui envoie du lourd, les aventures du duo de tueurs à gages. Cela lui donne l’occasion de remettre en avant deux « méchants », Don Falcone et Lem, et d’en introduire d’autres encore plus méchants, David Falcone et ses Black Tentacles (dont fait partie une certaine Bersa, « copie quasi conforme » de Miharu !) Un autre protagoniste intéressant, car très ambigu, fait son apparition : Gabriel Shapiro. De plus, exit le « Lien sacré » qui est remplacé par le « Nouvel ordre mondial » de Falcone, un mouvement dont l’organisation fait penser aux Illuminati mais dans un genre plus radical. Et pour combattre le mal, il faut parfois utiliser/s’associer avec le mal et conclure un pacte avec le diable. Graphiquement, c’est parfait ! Le mangaka propose une mise en page très cinématographique, avec des cases horizontales sur deux planches et des illustrations pleine page, des plus dynamiques.
Un nouvel et excellent opus qui ouvre sur de nouvelles perspectives qui sentent d’ores et déjà la poudre et l’hémoglobine à plein nez !
Stéphane Girardot
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