
© 2020 Casterman
Titre : Tome 5
Scénariste – Dessinateur : Tomonori Inoue
Éditeur : Casterman
Collection : Sakka
Parution : Juillet 2020
Prix : 8,45€
Avec l’aide de Spider, un agent de la CIA qui est leur contact à Las Vegas, Miharu et Raizô Hiraga prennent en filature le Docteur Morgue qui est chargée de la transplantation cardiaque de Saburô Musô. Elle se rend dans un château en bonbons, laboratoire de confection de stupéfiants d’El Gambino qui cache le milliardaire au cœur fatigué avant l’opération. À partir de là, tout se complique vraiment car le trafiquant, qui a été élevé par des aigles à tête blanche et sniffe sa propre drogue comme on pourrait boire du Coca, est complètement incontrôlable. Sans compter que Magritte resurgit alors que notre duo de tueurs à gage le croyait mort. Et s’il n’y avait que cela ! L’organisation terroriste extrémiste Margali vient leur mettre des bâtons dans les roues en faisant sauter l’aéroport Mc Carran de Las Vegas en signe de représailles après la perte d’un grand nombre de leurs fidèles, le fruit d’une intervention de Miharu au début de leur séjour. La fin de la mission n’a jamais été aussi proche mais les obstacles répétés en retardent l’issue. Pour combien de temps encore ?
Voilà un album chaud, très chaud… dans tous les sens du terme ! Premièrement, parce qu’il y a le désert des Mojaves autour de Las Vegas où les températures sont élevées et notre duo improbable y fait inévitablement un tour. Mais pas dans les meilleures conditions ! Deuxièmement, parce que la cible de Miharu et Raizô se rapproche de plus en plus d’eux, au prix d’un nombre de cadavres toujours aussi grand, mais leur échappe au dernier moment à plusieurs reprises. Et puis il y a le groupe extrémiste Margali qui rappelle de terribles événements pas si lointains. L’auteur Tomonori Inoue, qui se plait à déplacer les missions de ses tueurs à gage à l’étranger (Naples puis Las Vegas), nous surprend une fois de plus avec des séquences d’une rare violence que le joli petit minois de Miharu atténue quelque peu. Un récit qui va à cent à l’heure – comme à chaque épisode – et plein d’humour où la caractérisation psychologique des personnages est très bien étudiée. Ainsi, l’auteur révèle des détails très intéressants sur El Gambino, Spider et Magritte qui donne du corps au scénario. De même qu’il propose une phase introspective de Raizô après celle de Miharu dans le tome précédent. L’ensemble des cinq « pulps » de ce cinquième opus est mis en images d’une manière toujours aussi efficace. Une prestation graphique léchée du mangaka qui n’a de cesse de nous ravir.
Candy & Cigarettes, on adore. À chaque tome un peu plus encore !
Stéphane Girardot
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