Titre : Tome 4
Scénariste – Dessinateur : Tomonori Inoue
Éditeur : Casterman
Collection : Sakka
Parution : Janvier 2020
Prix : 8,45€
Raizô est fou de rage de s’être fait avoir par la ruse de Saitô – à la solde de Saburô Musô – car cela l’a obligé à laisser Miharu seule. Désormais, elle est gravement blessée et entre les mains de celui qu’elle désire tuer le plus au monde. Une fois son petit-fils et sa fille en sécurité, l’ancien policier s’empresse de partir pour l’Italie. C’est la seule piste qu’il a afin de sauver sa partenaire. Les coordonnées notées sur le billet d’avion découvert sur Saitô le mènent tout droit vers une île absente des cartes qui ne peut être que le repaire du malfrat. « Papi » arrive jusqu’à Miharu, en faisant preuve de beaucoup d’imagination et parler la poudre. À son chevet, il fait la connaissance de Magritte, le garde du corps de l’homme d’affaires. Après un âpre affrontement, Raizô s’aperçoit que la jeune tueuse est en état de choc. De retour au Japon, il apprend de Kinume qu’il est identique à celui dans lequel elle se trouvait après la mort de ses parents. Que s’est-il passé à Naples ? Quoi qu’il en soit, la traque de Saburô Musô doit continuer pour Raizô. Mais en solo. Où cela le mènera-t-il ? Miharu sortira-t-elle de son mutisme ?
Avec cet album, Tomonori Inoue bouscule le lecteur – une fois de plus, me direz-vous ! – tout autant que « Papi » Raizô qui est en première ligne. On peut d’ailleurs en définir trois phases bien distinctes. En premier lieu, il y a la libération de Miharu. Ensuite, la mission en solo de Raizô et la fin de l’état de choc de Miharu. Puis la nouvelle piste pour retrouver Saburô Musô qui mène les partenaires à Las Vegas. Inutile de vous dire que cela va à cent à l’heure même si la jeune héroïne n’est pas au mieux de sa forme durant plus de la moitié de cet opus. Suite à la fin du tome 3 qui provoque son nouvel état de choc, le mangaka explique qui est exactement Lem (son mentor et formateur dès son arrivée à l’agence S.S. mais aussi le fantôme affronté à Naples) via de judicieux flashbacks. Ainsi, la référence au roman de Boris Vian L’Écume des jours, titre gravé sur le Karambit de Miharu que lui a offert Lem, prend tout son sens. Et en ce qui concerne les révélations, vous n’êtes pas au bout de vos surprises ! L’auteur distille également quelques séquences humoristiques pour contrebalancer la noirceur du récit qui fonctionnent parfaitement. Jusque-là, le scénario est bien huilé. D’un point de vue graphique, la trait reste vif, soigné et très efficace à l’instar des épisodes précédents.
Impossible de choisir entre « Candy » & « Cigarettes ». Tomonori Inoue nous rend complètement accros à ce duo atypique !
Stéphane Girardot
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