Titre : Tome 2
Scénariste – Dessinateur : Tomonori Inoue
Éditeur : Casterman
Collection : Sakka
Parution : Août 2019
Prix : 8,45€
La cible principale de l’Agence SS est Musô Saburô, l’homme à la tête de l’organisation patronale du pays. Il est officiellement retiré des affaires mais dirige la pègre – à la base de laquelle il y a le « lien sacré » – depuis un lieu qui n’est pas identifié pour l’instant. En effet, depuis dix ans, il réussit à disparaître des radars sous couvert d’avoir pris sa retraite. Il se protège ainsi des tentatives d’assassinat. Pour faire sortir le rat de son trou, Kinume charge Miharu et Raizô d’une nouvelle mission : s’occuper de la Gouverneure Reiko Okita, surnommée « la renégate du gouvernement », qui tente de faire le jour sur l’affaire de la déchetterie Miraijima. En la sauvant d’un tueur, le duo s’en fait une alliée solide pour faire ployer le Groupe Musô impliqué dans le scandale. Mais avant toute chose, Miharu et Raizô doivent récupérer les rapporst de la cession financière de Marijima qui se trouve dans le coffre-fort de Wataru Asamiya au 35ème étage de l’immeuble abritant le siège de la Société Kirico. Si la manière d’accéder à l’appartement de la nouvelle cible est des plus surprenantes et dangereuses, son identité et le nouveau porte-flingue qui s’y invite le sont tout autant !
Tomonori Inoue n’en a pas fini de nous surprendre. Après avoir dévoilé la naissance du duo de tueurs à gages le plus improbable du 9ème Art, l’auteur déroule son récit à grand renfort de coups de théâtre et de rebondissements dont les origines se situent dans le passé des protagonistes. Ainsi, Raizô croise Saitô, un ancien collègue de la police, à plusieurs reprises. Ce qui n’est pas sans le mettre dans des situations quelque peu gênantes. Le mystère qui entoure Kinume se dissipe petit-à-petit. En effet, des personnages importants de sa vie refont surface et nous permettent de découvrir son histoire. Et en ce qui la concerne, là, il y a une grosse mais une très grosse surprise ! No spoil ! Pour ce qui est de Miharu, la jeune fille se révèle toujours plus mortelle et… attachante. Les liens entre les deux porte-flingues se resserrent et le sort du petit-fils de « Papi », Shôta, la touche sincèrement. Dans ce contexte, la traque du méchant Musô avance de manière significative sur un rythme narratif haletant. Une alliée intéressante, la Gouverneure Reiko Okita, et un nouveau tueur original du « Lien sacré » (Après « Le Lapin »), « Magritte le faucheur » (Clin d’œil au peintre), viennent enrichir la galerie des intervenants de cette trame scénaristique bien dense. Graphiquement, l’interprétation est au diapason des « pulps » de l’album : explosive et redoutablement efficace !
Un deuxième opus qui confirme tout le bien que l’on pense de la série.
Stéphane Girardot
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