
© 2016 Casterman
Titre : La Mort aux yeux verts
Scénariste : Benoît Sokal
Scénariste – Coloriste: Hugo Sokal
Dessinateur : Pascal Regnauld
Éditeur : Casterman
Collection : Ligne rouge
Parution : Septembre 2016
Prix : 11,50€
Canardo assiste à la dispersion des cendres de son vieil ami, le commissaire à la retraite Eugène Garenni. La maréchaussée locale a conclu qu’il s’agissait d’une mort accidentelle. Mais Angela Garenni, qui est officier de police depuis cette année, est persuadée qu’on a tué son père. Il y avait clairement des traces d’un anesthésiant puissant dans son sang. Elle aborde Canardo et lui demande de l’aide afin de démasquer le ou les assassins étant donné que les autorités refusent de faire une autopsie pour corroborer sa thèse. Malgré le fait qu’il était aussi con à la scène qu’à la ville, Canardo aimait bien Garenni. Et si on l’a tué, ce n’est certainement pas pour lui voler sa bourriche d’ablettes. Il ne s’agit pas d’un crime de rôdeur. Canardo sent que c’est du lourd et il a une petite idée derrière la tête. Vingt-quatre heures plus tard, le privé et celle qu’il faisait sauter sur ses genoux lorsqu’elle était petite se rendent au Belgambourg où l’ancien commissaire a commis ses dernières prestations professionnelles. Mais Canardo veut régler ça à l’ancienne, dans le genre sanguinaire ouaté et sans trace. Et c’est parti pour une nouvelle tournée d’anguilles !
La Mort aux yeux verts est à la fois la suite et la fin du diptyque entamé avec Mort sur le lac. Un nouvel épisode bien glauque où Canardo décide de travailler à l’ancienne pour venger son vieil ami Garenni et qui est complètement à la hauteur de ce que l’on attendait. Les questions laissées en suspens à propos de Jane aka l’agent SSW0012 dans l’épisode précédent trouvent leurs réponses et le dénouement laisse augurer que nous n’en avons pas fini avec elle. Et dans cet opus, il n’est pas question d’une mais de deux femmes puisqu’Angela Garenni s’invite au bal. La petite nouveauté se situe au niveau du scénario puisque père et fils, Benoît et Hugo Sokal, s’associent pour cette histoire. Et le duo s’en donne à cœur joie et se permet notamment de mettre en scène un certain Boulenchon qui ne manquera pas de vous rappeler une certaine personne du paysage politique français. De même qu’il impose à la Duchesse de côtoyer le prolétariat pour regagner la confiance de ses sujets. Il est clair que l’hypocrisie des politiques est pointée du doigt à ce niveau-là. Nettoyage, vengeance, magouilles politiques et échanges de politesse par armes interposées sont le fond de commerce de ce très bon polar que Pascal Regnauld (Trou de mémoire) met parfaitement en images. Le travail du dessinateur sur la série depuis 1995 est irréprochable. Une prestation graphique bien rehaussée par la mise en couleurs d’Hugo Sokal qui dégage de belles et noires ambiances.
Un très grand cru de Canardo à savourer avec un plat d’anguilles sauce belgambourgeoise de préférence !
Stéphane Girardot
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2 Responses to “Canardo #24”
21 février 2018
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24 mars 2019
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