Dans la bulle de… Daniel Casanave et David Vandermeulen

Enfin, voici la deuxième interview réalisée lors de BD Aix 2014. Nous vous proposons de partager un moment privilégié avec deux passionnés de bande dessinée mais ce n’est pas tout. Vous allez le découvrir lors de cet entretien absolument passionnant. Nous avons même eu la chance d’accueillir une invitée spéciale lors de notre échange, mais je ne vous en dis pas plus. Lumière sur les auteurs de la série Romantica aux éditions du Lombard.

© Nathalie Van Campenhoudt

© Nathalie Van Campenhoudt

Bonjour David, peux-tu présenter Daniel Casanave ?

Bonjour. J’ai rencontré Daniel à la fin des années 90 sur le stand 6 Pieds Sous Terre parce que nous étions tous les deux des auteurs de cette maison d’édition. Et, à l’époque, je l’avais remarqué parce qu’il avait fait un Ubu Roi sur une adaptation de Jarry. C’était aux 400 Coups si je ne m’abuse. Il venait également de publier une adaptation de Mc Beth chez 6 Pieds Sous Terre. Nous nous sommes aperçus que nous avions tous les deux une fille du même âge qui s’appelait Zoé et que l’on surnommait Zozo. Cela nous a beaucoup fait rire. Après, on s’est rendu compte que l’on avait beaucoup de points communs dont notamment l’amour de l’Histoire et de la littérature. Une amitié très simple et naturelle s’est développée entre nous. Assez rapidement, je lui ai fait une proposition de scénario sans vraiment y croire, parce qu’à l’époque c’était mes débuts en tant que scénariste. J’ai découvert par la suite que Daniel avait toute une expérience d’illustrateur pour enfants. Il a fait pas mal de livres avec son père et bien d’autres encore. Á la suite de ma proposition, Daniel a très vite accepté et cela a donné notre première collaboration : Une enquête du Commissaire Crémèr chez Poisson Pilote.

© Nathalie Van Campenhoudt

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Bonjour Daniel, peux-tu nous présenter David Vandermeulen ?

Bonjour. Alors David… On va un peu répéter ce qu’a dit David. On s’est donc connu chez 6 Pieds Sous Terre, il y a déjà un petit moment. On peut dire que c’est une vraie rencontre. On s’est très vite rendu compte que l’on aimait les mêmes choses. Et surtout le plaisir de la littérature. On s’est, très vite, très bien entendu. Je connaissais David au travers de son premier livre chez 6 Pieds Sous Terre, Littérature pour tous, qui est un livre très chouette. Rapidement, il me propose un scénario, Crémèr, qui était un pastiche, une pochade de Simenon. Un projet très rigolo qui a eu des soucis et qui s’est arrêté. Mais ce n’est pas grave car on travaille sur un projet qui nous intéresse encore plus et sur lequel on est en ce moment : le grand projet Romantica. (NDLR : David Vandermeulen est également l’auteur de Fritz Haber aux éditions Delcourt.)

© Le Lombard

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Comment l’idée de mélanger les biographies d’auteurs romantiques et leurs œuvres autobiographiques, qui est le fondement de la série, est née ? Et pourquoi les Romantiques ?

David Vandermeulen : En fait, l’idée de mélanger, cela vient de moi. Mais parce qu’on a toujours été partagé entre faire des bios, des vraies biographies d’auteurs littéraires, et aussi des adaptations littéraires. L’idée m’est apparue de façon assez évidente quand je me suis intéressé à Mary Shelley. Je me suis dit qu’évidemment une bonne partie des Romantiques sont comme cela. C’est-à-dire que les Romantiques du XIXème ont commencé à moderniser les romans en faisant des romans à clé. Des romans où ils se mettaient eux-mêmes en scène mais souvent sous des mots clés. Des choses que l’on ne pouvait savoir que dans leurs correspondances ou sur des textes attenants. Par exemple, dans le dernier roman de Mary Shelley, il y a un personnage masculin et il est évident que c’est elle-même qui se met en jeu. Comme dans Chamisso, il est totalement évident que Peter Schlemihl est Chamisso. L’idée était de raconter qui étaient ces personnages, qui étaient véritablement ces gens du Romantisme, en essayant de comprendre comment, aussi, ils voyaient le monde. Et c’est pour cela qu’il y a ce mélange entre une fiction autobiographique et leur bio. C’est pour, de façon un peu poétique, essayer de faire comprendre de manière très simple comment ces gens s’envisageaient eux-mêmes dans le monde. On a choisi les Romantiques parce que Daniel a beaucoup d’attrait par rapport à cette période.

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© Le Lombard

Daniel Casanave : J’ai très peu dessiné l’époque moderne ou l’époque contemporaine. J’aime assez transposer ce que l’on raconte, qui en même temps n’est pas un temps historique. On essaye d’être à peu près juste. C’est un temps d‘avant qui permet de grandes de libertés, en fait. Et peut-être même un glissement poétique avec les décors, les costumes. Donc, tout cela crée un petit univers. J’avais fait pas mal d’adaptations littéraires et aussi quelques biographies, un peu décalées, d’écrivains du XIXème siècle mais un peu plus tardifs : Rimbaud, Verlaine, Flaubert, Baudelaire. Et là, dans le projet Romantica, enfin on mêle les deux : les écrits et la bio… et un peu de liberté. Il y a de l’humour aussi. De la légèreté.

David Vandermeulen : C’est de la liberté qui ne vient pas vraiment de nous en fait. On va aller chercher les libertés que ces auteurs-là ont pris eux-mêmes et on va les insérer dans le travail. Finalement, c’est un travail qui est plus rigoureux que ce que Daniel a pu faire dans sa trilogie sur les écrivains du XIXème. Où là, tu es parti vraiment dans une évocation très poétique.

Daniel Casanave : Oui ! Ce n’était vraiment que de l’évocation. Pour Verlaine, c’était une évocation précise lorsqu’il voulait devenir poète-paysan. Pour Baudelaire, c’était encore autre chose. C’était une adaptation d’une pièce de théâtre. Et pour Flaubert, c’était plus un rapport aux femmes. Une sorte d’évocation des femmes de sa vie. C’était un travail très différent.

© Le Lombard

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Est-ce qu’il est juste de dire que cette série a également pour but de vulgariser le Romantisme ou de donner envie de découvrir le mouvement ?

Daniel Casanave : Oui, on peut le dire.

David Vandermeulen : C’est vraiment l’enjeu. Enfin, c’est comme cela que Daniel et moi, on s’envisage. On s’envisage vraiment comme des passeurs et comme des gens qui essayent de donner l’envie. Et on assume totalement notre apport didactique. Mais ce que l’on essaye de faire, c’est de désacraliser la littérature. Car on s’est vraiment rendu compte que les vieux textes du XIXème peuvent faire peur à certaines personnes qui ont été, parfois, malmenées à l’école en étant obligées de lire des grands classiques parfois trop jeunes. Et qui ont été dégoûtées de tout cela. Nous ce que l’on veut apporter, c’est vraiment que l’on aime ces vieux textes et qu’il y a moyen de les lire et de s’en amuser. Il y a moyen d’en rire. On envisage nos bandes dessinées comme des clés de lecture. C’est-à-dire que ce que l’on trouvera réussi, ce n’est pas qu’un lecteur nous revienne en nous disant que notre bande dessinée est bien. Mais qu’il nous dise : « J’ai lu votre bande dessinée et je suis allé acheter le vrai texte. Je me suis intéressé à cette période. J’ai vraiment acheté Peter Schlemihl et j’ai lu le vrai texte » ou encore « J’ai acheté le dernier roman de Mary Shelley et j’ai trouvé cela formidable ». Là, Daniel et moi, nous nous disons que l’on a réussi quelque chose. C’est un peu notre motivation mais ce n’est pas un enjeu en plus de notre part. C’est quelque chose de naturel. On n’a pas de programme.

Daniel Casanave : Non, c’est vrai que ce côté naturel est là. Cela vient tout seul. Cette envie de faire partager aux autres, aux lecteurs évidemment, de leur donner envie d’aller plus loin.

David Vandermeulen : Je dois quand même avouer, et Daniel sera sûrement d’accord avec moi, qu’avant tout, on ne pense pas aux lecteurs. On veut d’abord s’amuser, on veut prendre du plaisir de façon très égoïste.

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© Le Lombard

Au niveau du dessin, on ressent bien ce plaisir. Car dans Chamisso, il y a des décors que tu affectionnes particulièrement, Daniel ?

Daniel Casanave : C’est un plaisir de travailler avec David. Et il sait très bien me faire plaisir. Il sait me donner des plages où je vais m’amuser. « Amuse-toi mon petit, fais des paysages ! »

David Vandermeulen : Il y a quelque chose que je n’ai pas dit à propos de Daniel quand je l’ai présenté. C’est un de mes très rares amis qui voit le monde et pense le monde par, avant tout, la géographie. C’est-à-dire que c’est quelqu’un d’extrêmement calé en Géographie et pour lui c’est la base de toute chose. Moi ce sera plutôt la Philosophie ou l’Histoire des idées. Et c’est quelqu’un qui adore dessiner les paysages. J’essaye avant tout, quand je travaille avec lui, de ne pas lui proposer un huis-clos. Le problème de Daniel est qu’il ne sait jamais dire non. Rarement. Et si je lui propose un huis-clos, il me dira oui, mais il va se faner comme un pauvre géranium à l’ombre.

Daniel Casanave : C’est tout à fait ça ! J’aime beaucoup cette petite métaphore du géranium.

© Le Lombard

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Pour en revenir aux décors …

Daniel Casanave : Dans Chamisso, c’était facile. Dans la seconde partie du livre, on l’explique dans le petit cahier à la fin, je me suis basé sur l’œuvre d’un peintre ukrainien qui s’appelle Choris. Il a fait des dessins, des aquarelles et des peintures formidables. C’est aussi donner la clé pour découvrir l’œuvre de ce peintre. Souvent, j’essaye de retrouver des gravures, des peintures. Je fais du dessin mais la base, pour dessiner tout cela, c’est la peinture. Je cherche dans les bouquins et autres. C’est le plaisir de la recherche. Je n’y passe pas des heures non plus. J’ai plein de livres donc je sais où c’est. J’essaye de faire une petite fabrication du monde qui reste, j’espère, tout le temps crédible et un peu poétisée sans doute !

© Dargaud

© Dargaud

D’ailleurs, tu as travaillé avec Manu Larcenet, mais tes influences graphiques sont plus anciennes que cela. On peut notamment citer Georges Beuville.

Daniel Casanave : Quand j’étais môme, c’était Franquin et Beuville. Mon papa était un grand passionné de ces deux dessinateurs et, quand j’étais môme, je reproduisais à l’infini des dessins de Franquin ou de Beuville. On fait une bande dessinée très classique. Je n’ai pas peur de le dire. Cela ne me dérange absolument pas.

David Vandermeulen : On a vraiment l’impression, Daniel et moi, de faire de la vieille école franco-belge des années 60. Personnellement, quand je travaille avec Daniel, j’ai l’impression de faire du vintage. Alors, c’est marrant comme notre première collaboration officielle (Une enquête du Commissaire Crémèr) s’est produite dans collection Poisson Pilote chez Dargaud qui était, à l’époque et qui l’est peut-être encore aujourd’hui, vu comme quelque chose d’assez expérimental, on a été étonné que Dargaud nous mette dans cette collection-là. Parce qu’on ne s’imaginait pas vraiment comme faisant partie d’une avant-garde ou d’un travail de recherche, avec ce travail-là en tous cas. Il y a ce petit côté amusant qu’une certaine presse et un certain lectorat nous considèrent comme des auteurs à la mode et modernes alors qu’on estime vraiment faire de la vieille « BD à papa ».

Daniel Casanave : C’est terriblement classique, tout simplement, et à l’ancienne.

David Vandermeulen : Et on le pense au premier degré. Il n’y a aucun cynisme dans notre travail. S’il y a bien un personnage qui n’est pas cynique, c’est Daniel. C’est une de mes rares amitiés que je n’ai jamais vu pêcher par cynisme.

© Félix Nadar (Félix Nadar 1820-1910 portraits Gérard de Nerval - par Nadar - Scan)

© Félix Nadar (Félix Nadar 1820-1910 portraits Gérard de Nerval - par Nadar – Scan)

Dans la série Romantica, il y a eu Mary Shelley, Adelbert Von Chamisso et le prochain tome portera sur Gérard de Nerval. Comment choisissez-vous les Romantiques que vous mettez en avant ?

Daniel Casanave : On avait listé un peu tous les Romantiques français possibles pour ce troisième volet. Au départ, je serais plus parti sur un Romantique français dont je connaissais plus la vie. Par exemple, cela aurait été plus facile pour moi avec Chateaubriand. Et puis David m’a dit : « Et bien non ! Ce sera Nerval ! ». Et il a sans doute raison. Il m’a dit de relire la bio. Chose que j’ai faite. Et cela est devenu évident que c’était le bon choix. On s’entend très vite sur la direction à prendre.

David Vandermeulen : En fait, l’idée était de commencer la collection en choisissant un pays. On a fait l’Angleterre, l’Allemagne et, avec Nerval, la France. Et si nous en faisons un quatrième, ce sera probablement avec Pouchkine pour la Russie. Quand on a choisi le Français, c’était dans l’objectif de faire le même livre mais avec des personnages radicalement différents. Chateaubriand avait peut-être quelque chose qui ressemblait à Percy Shelley et Lord Byron. Il y avait ce petit côté aristocrate et tête à claques. Et un peu trop chrétien pour nous. Il ne nous est pas sympathique à la base.

Daniel Casanave : Ah, non ! Pas du tout ! Mais ses écrits le sont.

© « Gérard de Nerval - L'autre » par Inconnu

© « Gérard de Nerval – L’autre » par Inconnu

David Vandermeulen : Oui, ses écrits et sa vie sont très intéressants. Mais là, avec Gérard de Nerval, on avait un personnage avec une faiblesse quand même beaucoup plus marquée. Il y a la folie, l’addiction à l’alcool, ce génie inconnu. Gérard de Nerval, c’est quelqu’un qui va exploser trop jeune. Il va être connu d’un point de vue européen d’un coup pour sa traduction du Faust de Goethe. Il a alors 19, 20 ans. Goethe dira qu’il redécouvre son Faust grâce à ce jeune Gérard. Car, à l’époque, il signait simplement de son prénom Gérard. Nerval va être connu mais ce n’est que deux ou trois ans avant sa mort qu’il va écrire son premier livre. Parce que c’est quelqu’un qui gravite toujours dans les milieux littéraires mais ne va écrire que des petits articles de-ci, de-là, dans des revues très pointues. Il va être un personnage emblématique de la Littérature et du monde littéraire parisien. Mais après sa mort, il sera totalement oublié. Il faut attendre les surréalistes, presque, pour que Nerval revienne un peu. C’est en fait au XXème siècle que Nerval renait. Et, de 1850 à 1910, personne n’en parle ou n’apprend un de ses poèmes dans les écoles. Ce n’est qu’à partir des années 30 qu’il va redevenir un personnage emblématique de la Littérature. Un oublié, comme en musique Vivaldi qui va vraiment devenir Vivaldi à partir des années 50. Pendant tout le XIXème, Vivaldi est un inconnu total alors que maintenant tous les opérateurs mettent Les Quatre saisons en attente. Pour en revenir au choix, on pense aussi à ne pas faire de redite et à trouver un angle à chaque fois différent. Pour Gérard de Nerval, on va oser le côté beaucoup plus humoristique. Parce que le personnage est beaucoup plus truculent, justement il a des faiblesses. Il a un priapisme prononcé, l’alcool facile et des hallucinations voire des crises de folie. Ce qui lui donne un côté attachant.

Justement, dans le graphisme, on ressent également cet attachement aux personnages, et là en l’occurrence Adelbert Von Chamisso.

Daniel Casanave : Oui, Chamisso, c’est un peu moi dans le dessin quand j’étais môme. Enfin, quand j’étais adolescent. Moi, j’ai toujours, quand je dessine des personnages comme Percy ou Chamisso, une vraie tendresse pour eux. Quand j’ai fait ma première bande dessinée, Ubu Roi, c’était moi aussi. Et je comprenais mieux Ubu en le dessinant. Je comprenais mieux cette folie du pouvoir et de la bêtise mélangés. Evidemment, pour Chamisso, il y a une tendresse immense.

© Stéphane Girardot

© La Ribambulle

Pour finir cette interview, un mot sur le format à l’italienne avec le marque page en soie qui sort un peu des habitudes du Lombard.

David Vandermeulen : Justement, tu as là Nathalie Van Campenhoudt (NDLR : éditrice et adjointe de direction aux éditions du Lombard) qui a choisi cette présentation.

Nathalie Van Campenhoudt, bonjour. Ce format est donc un choix éditorial ?

Nathalie Van Campenhoudt : Bonjour. Oui, c’est un choix éditorial assez fort et assez marqué. Mais auquel on a pensé, en fait, en voyant la première édition de Shelley, qui était en deux volumes avec un format plus petit et une page plus classique. On s’est dit que l’idée était de n’en faire qu’un volume. Et, comme les pages de Daniel avaient été un peu trop réduites, on a pensé qu’en les agrandissant un peu et, en plus, en les mettant à l’italienne, car cela s’y prêtait sans trop de modifications, ce serait bien. On avait envie de faire quelque chose de mignon, que l’on a envie de prendre en main, de toucher et de lire. On a donc eu cette idée-là de faire ce dos rond avec un pelliculage mat. Nous avons fait les tests de format et cela cadrait parfaitement. Avec le petit marque-page très littéraire, avec le tranche-fil qui est la petite partie de tissu située en haut de la reliure. Apparemment, c’est un objet qui plait beaucoup. D’ailleurs, on voit que la réédition de Shelley, sous cette forme-là, remporte encore un bon succès. Et les gens le remarquent alors qu’ils ne l’avaient pas remarqué avant sous l’ancienne forme. Enfin, certains en tous cas.

David Vandermeulen : C’est une très bonne idée parce qu’on a été cherché un public qui a peut-être plus des envies de bibliophiles, pour qui l’objet a une importance. En fait, dans cet écrin-là, on comprend directement, quand on le voit sur un étal de librairie, qu’on est en présence de quelque chose qui se rapproche de la Littérature.

Nathalie Van Campenhoudt : Quelque chose qui fait un peu penser à La Pléiade.

© Stéphane Girardot

© La Ribambulle

David Vandermeulen : C’est un clin d’œil totalement amusé, bien évidemment. On est très très content car ce n’était pas évident non plus. Parce que les éditions du Lombard ne sont pas forcément un éditeur qui, historiquement, a pour vocation de changer continuellement de format. Nathalie nous a proposé cela. Et c’était en même temps faire une rupture avec ce que fait Le Lombard mais cela reste dans une évolution naturelle.

Nathalie Van Campenhoudt : Cela reste de l’aventure, ça reste accessible et populaire également. Mais ça change un peu la forme. Cela réinvestit l’objet livre en tant qu’un vrai atout pour séduire l’auteur, pour séduire le public. Peut-être aussi en concurrence avec la bande dessinée numérique qui se développe tout doucement. Mais on sait que les gens gardent l’attachement aux livres et, en faisant des livres comme cela, on garantit cet attachement-là aussi.

Merci à vous trois pour cette délicieuse entrevue.

Propos recueillis par Stéphane Girardot.

Interview réalisée le 13 avril 2014

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Description de l'auteur

Stéphane Girardot

Département : Bouches-du-Rhône / Séries préférées : Capricorne, Alter Ego, La Quête de l’Oiseau du Temps, L’Épée de cristal, Aquablue, Le Chant des Stryges, City Hall, Lastman, Sisco, END, Sky Doll, Rapaces, De capes et de crocs, La Nef des fous… / Auteurs préférés : Andreas, Régis Loisel, Barbara Canepa, Serge Le Tendre, Olivier Vatine, Mathieu Reynès, Matéo Guerrero, Turf… / J’aime aussi : ma famille, le cinéma, la cuisine vietnamienne, le tatouage et la boisson typique du Sud (devinez laquelle !).

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